Défi stupide
Aux petites heures de mardi, pendant que dégustais toast à la compote de pomme au beurre salé, et la fichaise du jour de Christine Jeanney http://tentatives.eklablog.fr/large-a2452551, que me venait donc le désir du souffle de la mer, «...Quand la mer, où et comment, la mer, partout la mer.», depuis France Info me sont venus les mots : « neige à Montélimar » et sans que j'aille voir ce qui, à cette heure, s'affichait au dessus de la cour, mon ciel s'est obscurci.
J'ai repris les deux photos non utilisés de lundi et la gloire dure du bleu, au dessus de cette maison devant laquelle je suis passée souvent, qui s'était soudain imposée à ma vue, proche mais différente par la presque modernité de ce sigle (un avignonnais pourrait-il me dire quel était ce commerce ?) et sa terrasse ornée avec une noblesse mesquine mais pas sans charme, de ses compagnes, rangées de maisons ordinaires des 18 et 19ème siècles faisant face, par dessus l'ancienne lice devenue rue Joseph Vernet aux nobles hôtels de l'autre rive.
Et puis ce mât, ce javelot, dardé vers la lumière, ou levé en oraison pleine de gratitude, flèche que le bleu a pris sans doute pour un défi, presque une insulte, devant lequel il s'est replié.
laissant au dessus de ma cour une grisaillerie morne qui contaminait les pierres, les plantes, mon humeur, mes os, et je sentais monter en moi un sommeil de fuite, si prégnant qu'il devenait nausée.
Alors j'ai flotté dans un rêve de voyages insensés et imprécis dans une mer virtuelle, onirique, celle qui était cartographiée, avec l'oiseau qui y marchait, sur la carte de voeu que je venais de recevoir d'Alexandra Giacobazzi
allez donc visiter son blog http://alexandragiacobazzi.blogspot.com/ (et en copiant le lien je retrouve la carte sans les mots que j'ai censurés) et dans ses liens à droite garlic (de belles impressions), et mg-k ou les talents familiaux dont je suis fière, qui rendent humble la vieille tante – et puis, surtout son site http://www.alexandragiacobazzi.fr/alexandra/Accueil.html et les tableaux
et, je ne devrais pas, parce que les photos sont mauvaises et ne laissent pas apercevoir le jeu des matériaux et les petits collages de délicat papier japonais : d'elle : une maternité, déjà fort ancienne, que j'ai héritée de ma mère et une pensive « à côté » qui m'a séduite.
Me suis entêtée dans mon rêve jusqu'à persuader le ciel de lever lentement ses nues, de les écarter un peu, de laisser filtrer de la couleur.
11 commentaires:
Il y avait là un commerce de cycles, mais je ne sais pas si Terrot en était l'enseigne...
Tes photos nous donnent quand même une idée des oeuvres ! Comme toute photographie, quoi.
ceux qui cherchent la mer et s'y perdent
Le défi de la couleur ce matin: réussi.
à défaut de mer, ta quête a été entendu par le ciel, il a laissé filtrer de la couleur, bleu j'espère.
Bravo et Merci de présenter le travail d'ALEXANDRA G....félicitations pour la filiation Des artistes en tout genre
j'adore son univers
En outre j'aime la bonne femme
Dis-moi, c'est encore loin la mer?
Entêtez vous, chère Brigitte, car il y a du boulot...
TERROT/TER/OTERO/TERREAU/TER
Le détour chez Alexandra est comme du bleu dans le ciel. Il nous oblige à regarder admiratif des pages d'une grande poésie.
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