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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, janvier 20, 2011

Elle était usée, ridée, doucement rose. Elle était fin sourire. Elle était indulgence un peu distraite, et puis, souvent, au bout d'un temps, pour certains, accueil chaleureux, écoute, réponse. Comme une reinette bien fripée et goûteuse. Mais restait ferme, avant que fruit se gâte, ou que gentillesse devienne abandon. Et on rencontrait parfois des zones rugueuses qui défendaient les quelques ossatures, plutôt que principes, auxquels elle tenait, restes de ce qui l'avait faite, restes de ce que la vie lui avait apporté. Légèrement écorchés mais d'autant plus solides. Seulement quand le contact en devenait râpeux, elle y ajoutait une ironie assez mordante, mais de bonne humeur, et même si cela nous mettait un peu à mal, on l'en aimait d'autant plus, et ce sont ces aspérités qui faisaient que l'on s'attachait à elle.

Il était presque toujours d'accord avec le dernier qui parlait, et il reprenait les mêmes arguments, redisait les mêmes sensations, mais avec mots si choisis, tant d'images neuves qui lui étaient propres, une si belle conviction, appuyés par son sourire un peu inquiet et tout à fait charmant, que tout le monde, y compris l'auteur des propos ainsi paraphrasés finissait par être convaincu que l'idée était sienne, et neuve. Il suffisait d'attendre un peu pour goûter un tout aussi beau plaidoyer pour la cause contraire.

deux paragraphes provenant de convois des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/2011/01/432-mardi-18-janvier-2010.html, parce que j'étais arrivée à en adresser un nouveau, mais que carcasse avait décidé d'un nouveau caprice : une belle petite douleur autour de mes yeux (surtout l'autre, le droit) qui s'accentuait dès que restais un peu trop longtemps face à l'écran (un peu mieux, un tout petit peu pour la lecture sur papier) – alors à part de brèves incursions sur twitter et un survol des sites et blogs j'en suis restée à l'écoute des débats à l'assemblée sur la réforme de la garde à vue (avec l'espoir que les idées de l'UMP ne gâche pas ce retour au droit des gens auquel est contraint le gouvernement) – et à la mise en forme du petit regroupement que j'avais fait, au fil des jours, sans illusion sur leur valeur, de contributions au convoi et autres.

Je constate, désolée, que le Calaméo est beaucoup trop petit - il suffit de cliquer sur l'image dans la colonne de gauche pour obtenir le PDF lisible.

Ce qui ne m'a pas vraiment consolée, (mais avec l'idée qu'aujourd'hui cela me sera sans doute possible, carcasse étant cyclique) de lire de vrais textes (le rapprochement est tout à fait fortuit, ne résulte que de l'état provisoire de mes yeux) et d'ouvrir les fichiers qui s'offraient à moi :

dans les dernières parutions de Publie.net (dont le prix a été ramené à 3,49 ou 2,99 euros), en plus de ceux mis en évidence sur http://www.tierslivre.net/salon/ (tous lus, tous aimés et certains beaucoup)

« le génie subtil du roman » d'Olivier Rolin que je n'ai pas fini http://www.publie.net/fr/ebook/9782814500334/le-génie-subtil-du-roman

« la tendresse » de Jacques Ancet http://www.publie.net/fr/ebook/9782814504042/la-tendresse

et retrouver, relire, découvrir ceux qui m'avaient échappé, les textes réunis par François Bon dans « Après le livre » savoureux et importants http://www.publie.net/fr/ebook/9782814504103/après-le-livre

et puis ces cadeaux que nous font :

Joachim Séné avec « Maître et esclave » http://www.joachimsene.fr/txt/spip.php?article232

et Laurent Margantin qui joue les pères Noël ces jours-ci : traductions ou écrits personnels, dont l'accès est regroupé sur http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article791 (et si le coeur vous en dit vous recommande chaudement ceux qui ont été publiés sur Publie.net http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article473 dont j'ai parlé en leur temps (voir son nom en colonne de gauche, parmi ceux cités 4 fois) comme « sans » de Joachim Séné

12 commentaires:

joye a dit…

Très chouette le bouquin, mais quel bruit pour tourner les pages ! Il manque un petit SCHLLLLLLLLURPE pour ceux qui se lèchent le droit avant de tourner la page, ne trouves-tu pas ?

;-)

Brigetoun a dit…

si - tu pourrais être plus discrète en tournant les pages - zut, moi aussi

joye a dit…

Yarf...pour ceux qui se lèchent le doigt, oeuf corse ! ;-))))))))

micheline a dit…

quelle finesse que cette petite vieille comme "une reinette bien fripée"..mais je serais plutôt l'"Absente" puis épargnante de mes yeux à voir bouger les pages de ce "chouette de bouquin" qui se tournent

jeandler a dit…

De longue conservation, la reinette.
Plus de goût que fripée et meilleure elle sera;
ma pomme préférée.

Gérard Méry a dit…

Pour ce qui est des pommes, ma suprême c'est la "Belchard" pour ton livre électronique hum, je lui préfère le vélin, imprimeur je suis.

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

La reinette c'est toi évidemment ! Je n'ai pas dit la reine des pommes, ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit !!!
Mais où trouves tu le temps de lire tout ça, toi qui a une hygiène de vie rigoureuse au quotidien et des sorties culturelles chaque jour ?
Tu vis le jour et la nuit, c'est ça ?

Brigetoun a dit…

ben justement je ne pouvais pas lire, pas vraiment et je ne suis pas sortie

Anonyme a dit…

oh j'aime beaucoup le premier personnage qui me fait penser ... à une dame que je viens lire chaque jour :)

cjeanney a dit…

moi j'aime celle impossible à détester :-)

PIerre R. Chantelois a dit…

Il me semble que rencontrer une fois dans sa vie une telle personne... ce n'est que bonheur. Momentané ou non.

Fardoise a dit…

Bien le livre, en mettant en plein écran c'est parfait. Belle série de portraits.