Le premier vendredi du mois c'est vases communicants.
J'espère que prendra vie le blog ouvert par Laurent Margantin http://vasescomunicants.blogspot.com, pour, selon sa belle idée et celle de François Bon http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2258 , rendre visible l'importance de ce qui s'y passe (dans certains des échanges, et dans l'accompagnement que leur font les autres), je le souhaite, j'aimerais lire ce qui y viendra, mais ne puis et ne pourrais sans doute, même si je ne participe pas, m'empêcher de jouer à tenir registre de ce que je lis, trop avidement, trop vite, que j'essaie de comprendre, à mon niveau, et de poser, comme des tirets entre les échanges que je prends, platement, dans l'ordre de ma liste, des montages d'images volées ou non, quitte à les imposer aux textes qui s'en passent.
Mais me recroqueville, parce que, il y a ce long truc que j'ai terminé dans l'après-midi pour rester vacante ensuite, mais il y a surtout, découvert en début de soirée, le texte que Pierre Ménard a tiré de tous les nôtres http://www.liminaire.fr/spip.php?article1204
Et je commence, suivant sagement l'ordre, par :
Juliette Mezenc http://tentatives.eklablog.fr/juliette-mezenc-dans-on-deambule-en-silence-vases-communicants-de-janv-a2482855
pour moi un peu mystérieux : visite à deux dans « une vaste salle entre des concrétions osseuses »
« Quelque chose de palpable nous lie dans l'instant : nous évoluons et respirons ensemble dans un décor à peine humain. »
et
et ses hypothèses de femmes, liste, litanie, avec sa profondeur malicieuse ou malice sérieuse
« Ce sont des femmes sérieuses, postures scientifiques un carnet à la main, étudient les marées, collectionnent des plumes, jouent aux graphiques.
Ce sont des femmes folles, tirent des feux d’artifice le 14 juillet ou d’autres jours, discrètement. »
mais en fait sont ce des femmes ou... des hommes, des chiens, des pensées, des...
la rentrée littéraire, pas totalement réelle, avec
Christophe Grossi http://kwakizbak.over-blog.com/ext/http://www.xn--chatperch-p1a2i.net/spip.php?article247 qui présente « le carnet des vents » d'Amédée Kestembert, livre posthume tiré des carnets d'une gloire du southern hypno-stono-rock et des faits divers scandaleux, avec tous les textes de ses chansons et, à la fin, des lettres non envoyées à sa mère
« C’est un autre Kestembert qu’on découvre alors : petit garçon abusé qu’on aurait fait grandir trop vite et adulte brisé qui, sans jamais vraiment se confier à son carnet, se trahit néanmoins à plusieurs reprises. Les éditeurs n’auraient sans doute pas dû publier ces fragments-là qui viennent troubler l’image de ce grand artiste qui nous manque tant» Ne sais, mais l'article lui est délectable.
Et Michel Brosseau http://deboitements.net/la-chambre-d-amis/les-vases-communicants/article/michel-brosseau-le-livre-evenement qui, lui, rend compte d'un livre événement, « la construction de la station météo » par Anita Bardelaine Simonni, livre posthume encore, d'une grande dame de la littérature, victime d'un stupide accident de voiture près du pont de l'Alma
« Difficile de résumer ces 200 pages d’une rare intensité où l’on trouve rassemblés des textes de longueurs et de formes très divers, écrits sur une période qui s’étend sur près de trente années. Ces douze courts récits sont autant de pépites qu’il aurait été fort dommage de voir condamnés à l’oubli »
François Bon http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article772 donne une belle et longue réflexion sur l'oeuvre de Kafka, son statut, sa publication, l'écriture, l'importance qu'elle a
« Pas d’oeuvre aussi centrale, dont nous avons individuellement à réviser sans cesse en avant – à mesure de nos relectures – les enjeux esthétiques, mais aussi par le rapport affectif que chacun de nous entretient avec l’homme derrière le texte – paramètre qui vaut pour évidemment tous les auteurs que nous élisons comme principaux, mais peut-être plus irréductible pour cette silhouette-ci. » et c'est à lire et à garder en un coin de mémoire, y revenir.
et Laurent Margantin http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2400, une traduction d'une nouvelle « le cavalier au seau à charbon »
« Rien, lui répond la femme, ce n’est rien. Je ne vois rien, je n’entends rien. C’est six heures qui sonnent et nous fermons. Il fait terriblement froid. Demain il est bien possible que nous ayons finalement beaucoup de travail. Elle ne voit rien et n’entend rien. Mais pourtant elle dénoue le ruban de son tablier et essaye de me chasser avec. Cela réussit hélas. Mon seau a toutes les qualités d’une bonne monture, mais il n’a pas la force de résister. Il est trop léger, et un tablier de femme le fait s’élever dans les airs »
Martine Sonnet http://pourlemeilleuretpourlelire.hautetfort.com/archive/2011/01/05/enfance1.html reprend un beau passage d' »Enfance » de Nathalie Sarraute
« Il faut absolument que je parvienne à ce moment où, toute les pages découpées, le livre devenu plus gros, gonflé, je pourrai le refermer, le presser pour bien l'égaliser et en toute tranquillité le remettre à sa place »
et
Anne-Marie Emery http://www.martinesonnet.fr/blogwp/?p=8811 : avec délicatesse, le souvenir reconstitué de l'arrivée à Paris en 1930 dans des maisons aujourd'hui rasées près de la gare Montparnasse, les hommes sortis de la guerre, une nouvelle vie
« Je songe aux milliers de voyageurs, qui, tous les jours à cet endroit précis rangent magazines et portables avant l’arrivée en gare des trains qui amorcent là leur freinage. Ils ignorent que des gens ont vécu, à l’emplacement précis de ces rails, des vies pas si minuscules que çà ; les rues ne sont plus mais nous conservons précieusement des fragments de leurs vies d’exilés dans nos sacs à dos, de temps en temps, nous les convoquons et ils nous parlent myrtilles et arnica et toute cette nature qui leur a si cruellement manqué, à n’en pas douter, rue de Médéah. »
Rome ou plutôt Roma
Anne Savelli http://www.urbain-trop-urbain.fr/roma-rome/ découvrir Roma à l'adolescence ou le recréer, le revivre par ce film
« Écouter la scène qui suit sans la voir, oui. Au cœur de la nuit craquements, explosions, gémissement d’un chien, tintement d’une cloche, des moutons transhument puis tout est grillons : ville, campagne, usine on ne saisit plus rien de son cliché à soi, même s’il résiste. »
et
petite ode en cercles concentriques à une femme, une mère, Rome telle que retrouvée au cinéma au sortir de la guerre et Anna Magnani
« Mamma Roma de béton armée
Seuls en main les haillons de ton fils
Mamma Roma
Tu plantes tes yeux de fer dans le dôme de ton désir oxydé.»
et à la suite de ce poème, arrivent, l'ordre des inscriptions le voulant ainsi, les poètes :
Murièle Modély http://www.lesmarges.net/files/77616c0252362dd58ce28d6fe915b959-1163.html#unique-entry-id-1163 la complainte revendicative de la fille des villes ou vue comme telle
« je dois
lancer en l’air
et sur lui
d’étranges
petits
sorts
pour voir ses cheveux, sa langue crépiter
quand il m’identifie comme une citadine »
et
la nature qui ne renonce pas devant les hommes qui veulent l'endiguer, la marche, un poème de Walser,
« Il se souvient alors de la Trème, la conçoit de mémoire, ses sources multiples et ses secrets dans la Joux Noire lorsqu’elle ouvre ses bras au Châ, au Mormotey et plus tard à l’Albeuve, lorsqu’elle se perd dans ceux de la Sarine. Il s’attarde sur ses rives, mêle ses pas aux empreintes des disparus pour tresser une guirlande à l’inexorable. »
Jean Szpirglas http://flaneriequotidienne.wordpress.com/2011/01/07/promenade-en-re-mineur-houleuse-improvisation/ : chercher à avancer dans son texte, comme chercher au hasard dans une rue froide une femme, la sensualité (et elle est dans le rythme haché mais en longues suites douces, la sensualité)
« Tout cela est affaire de chance — de frôlements et battements imperceptibles, qu’on appelle ça comme on voudra. Certains y voient une transcendance à l’œuvre — quant à moi je n’y vois qu’un pied devant l’autre, pas beaucoup plus loin que le bout de mon nez (la rue est étroite et sinueuse, avare en lumière). »
et
la lecture, beaucoup, au hasard, (le texte n'est que retours, césures, haletantes) et la trouvaille, un 11 novembre 1983, et c'est Cendrars, la main coupée, le début d'une vraie vie de lecteur et de bibliothécaire
« Et avec Miller, c’était reparti ailleurs, vers la littérature américaine… et une certaine vision jubilatoire du savoir… du rapport entre les êtres… je lisais ainsi… toujours faisant confiance au hasard et aux conseils des écrivains qui me servaient d’accélérateurs pour rattraper mon retard… »
les poètes encore :
la douleur, mais avancer vers les enfants, leur chocolat, le besoin qu'ils ont
« tel un épouvantail
tiré au pantalon
à tes mains les brandons
décrochés des abîmes
tu reviens boitillant
t’abreuver aux délices »
des vers fermes comme métal pour la vie des bêtes (si humaines) et la longue marche en quête de compagnie
« Où vont ces lourdes bêtes à corps d’oiseaux
De vastes ciels criblés d'humeurs
Vois comme il marche l’homme noir
Cachant d’une main la plaie qui ronge
Vois comme il porte
Sa beauté simple »
contrairement à ce qui était annoncé c'est Jacques Barbaut qui bloguait chez Piero Cohen-Hadria http://www.pendantleweekend.net/2011/01/u-chronique/comment-page-1/#comment-713 en une joyeux texte mettant en présence Jean Jacques Rousseau et Michael Jackson
« Jean-Jacques RousseauJ (épaisse feuille de marjolaine mâchouillée entre les incisives), absorbé par les tâches de son herborisation, rencontre — au sortir de la mer de Sable —
Michael Jackson, parc du Bambiland (Santa Barbara, Californie), où il s’est rendu aux fins d’y trouver enfin l’Émile (pour d’autres, ce serait « l’Émule »), voire l’un ou l’autre de ses charmants bambins un temps égarés »
et
Piero Cohen-Hadria en nouvelle adresse http://barbotages.blogspot.com/ parle d'un film et c'est bien entendu d'une clarté absolue
« Au début de ce plan, deux légionnaires en habit pourpre sortent du petit camion (lequel sert, en temps normal, à livrer du charbon de bois aux habitants de ce petit village, où vécut, donc, le pasteur-chevrier qui, durant le plan, sans doute, probablement, passe de vie à trépas). »
bel échange, en courts textes poétiques, entre
« Loin des hauts murs impassibles, resteraient le silence boréal des matins blancs, le frimas des longitudes, la porosité parfaite des steppes calcaires. À rebours des érosions aveugles, resterait ce grand calme plat où loger l’oubli, ce grand calme plat à rebours des villes et des heures. »
et
Pierre Ménard http://metachroniques.blogspot.com/2011/01/rever-linvisible-pierre-menard.html à partir de la même image, rêve l'invisible, regarde une couleur, une forme, et c'est un matin, le soleil, une épaule
« Une impatience, un désir. Je m'obstine. Je cherche longuement des indices non sans quelque inquiétude »
des enfants jambes ballantes chez :
Frédérique Martin http://maplumesurlacommode.blogspot.com/2011/01/vase-communicant-avec-frederique-martin.html :
Nadège en robe de princesse et sandales vernies attend interminablement que sa mère revienne la chercher pour partir à l'anniversaire d'Eléonore
« Tout était parfait. Alors pourquoi était-elle restée plantée là, sur ce fauteuil, tout l’après-midi ? Surtout qu’elle le savait ; dès qu’elle l’avait vue sortir, elle avait compris que c’était fichu. Pourtant, même maintenant que la nuit craquelait d’aise, elle ne pouvait s’empêcher d’attendre. » et puis la mère rentre...
et
Arthur, assis, attend, secoue ses petites jambes, dans la véranda pendant que dans la maison les adultes ont des discussions de grands, et puis dans la cour joue avec des fourmis, et non, ne veut pas être malade
« “Tu veux être malade, toi aussi ?”
Non, il ne voulait pas.
“Alors, reste à l’ombre, comme j’ai dit.”
Il ne faisait rien de mal : il jouait avec les fourmis sur le mur. Comme David. »
Gilles Bertin http://jeanyvesfick.wordpress.com/2011/01/06/2582/ une histoire distillée en belles phrases calmes : un fils qui regarde ses parents s'éloigner de la fête qui commence, partir le long de la rivière, vers un lieu, un souvenir d'avant le mariage
« Le chemin s’enfonce à nouveau sous les arbres. Ils marchent si près l’un de l’autre que l’on ne distingue entre eux qu’une fente de jour bougeant au gré de leurs pas, si étroite par moments que la couleur de leurs vêtements se mêle alors en une couleur nouvelle mais hésitante, à demi opacifiée par la lumière du chemin, nimbée de feuilles, d’écorce et de ciel. »
et
Jean-Yves Fick http://www.lignesdevie.com/2011/01/vases-communicants-arbres-jean-yves-fick/ reprend le même tronc d'arbre, celui rencontré par le couple, mais c'est là un enfant qui se réveille dans une chambre blanche, une chute lors de la visite d'une scierie, et puis c'est une marche dans une coupe de bois : « Il aimait que sa main nue touche le fil du bois vieux, sa sinuosité, sa chaleur et ses lignes lorsqu’il s’occupait à restaurer un meuble. L’odeur forte de la térébenthine – il l’employait à dissoudre de vieilles cires sèches et ternes – l’étourdissait tant, qu’il ne sentait plus les échardes lui déchirer la main droite. » ou la rencontre entre un automobiliste et un madrier tombé d'un camion, etc..
Candice Nguyen http://www.erohee.net/ail/chantier/candice-nguyen-the-one-shot-mi-vases-communicants/ : un souvenir, une rencontre, la nuit
«Je suis putain. Putain qui tente un dialogue de ce qu’aurait été notre dernier si l’on s’était rencontrés, là-bas, dans cette ville que je ne reconnais pas. »
et le dialogue est poème, échange de petits mots, beau
« y : C’est ta hanche que je frôle.
x : C’est ce hurlement sans fin.
y : C’est l’obscurité.
x : Oui c’est la nuit.
y : Tu n’as pas dormi.
x : Je m’étais assoupi.
et
connaître une ville, y marcher parmi ceux qui y courent, y vivent, y avancent, ne pas être « en vacances », se distendre, un texte que j'aime
«La ville appelait. Appelait l’évanouissement, cahoté dans le bus bondé, appelait à l’habile échange des usagers du jour avec ceux de la nuit, ululait dans les rues sales du centre historique, et je serai substitué à moi-même de nouveau, ahuri, étourdi, comme éméché, absent des contraintes du monde, comme à soi, habitant seulement ce corps-ci, comme la ville, que j’ai annexée, peu à peu, rue après rue, place sur place, que j’ai entrainée comme une partie du corps parce que j’y suis seul et étranger. »
hommes à travers une liste d'environ 89 titres « ...Levée d’écrou. Malone meurt. MALONE MEURT! Démons. Particules. Parl# parl# parl# lélémentaire lélémen_TAIRE! Elément ! Terre... »
et
reprend la liste des « tant qu'il y aura »
« tant qu’il y aura la forme qui s’efface sur un siège trop mou, tant qu’il y aura le dos courbé au-dessus d’un lacet à renouer »
Isabelle Pariente-Butterlin http://xavierfisselier.wordpress.com/2011/01/07/vasescommunicants-avec-aedificavit-janvier-2011/ - dans ses phrases ciselées, le besoin de chaleur, de couleur qui contaminerait le froid, le réel, la chercher, dans les yeux très fermés,
« Fermer les yeux, retrouver, au fond de sa conscience, dans des profondeurs qu’on laisse insondées habituellement, pour quelques instants, les volets rouges de la maison, qui claquent dans le vent, que le vent claque contre la façade de pierre, et les minuscules attaches obstinées qui ne sont pas un rêve, qui ont couru toute l’enfance, et qui retienne les volets contre les caprices du vent »,
dans les souvenirs, les images du sud, mais cela ne dure pas, alors le départ « dans le bleu du ciel »
et
s'en va brusquement, comme ça, s'aventurer dans une autre vie (et j'aime la façon dont est dite cette vacance) et rencontre, à la gare, avant de prendre le train qui l'emmène avec le livre, retrouver la rue des Douradores, un vieil homme ou plutôt un homme «sans âge, il me fixe de son regard en me tendant la main. Son visage est beau, son regard sans fond, dʼun bleu transparent. Je mʼarrête, face à lui, me penche, un genou au sol. Je lui prends la main, je ne sais pas pourquoi. Jʼen ai seulement envie et nʼenvisage aucun autre mouvement possible. Jʼai confiance en lui..»
courte prose poétique, une galerie, le noir, les gris
« Entrelacés, les contraires se grisent éperdument. Aux doigts noués, des ombres lourdes se détachent lentement de nos corps et s'embrasent dans quelques pas de danse »
et Jean-Marc Undriener http://les-embrasses.blogspot.com/2011/01/les-vases-communicants-jean-marc.html : triptyque à la recherche de la langue, en mots qui rebondissent, creusent
« langue encore à force de trait. langue attente. attendue. rester on reste là puis. plus rien à faire. rien d'autre. dans ... »
« Un hélicoptère vibrionne, le ciel sonde les rues désertes. Je suis une anomalie, je marche, c’est suspect un marcheur, aujourd’hui on roule, on glisse, on filme sans fin la même impasse gardée d’un portail coulissant. »
et
Philippe Rahmy un texte dont « chaque mot « projette un froid de viande » http://samdixneuf.wordpress.com/2011/01/07/texte-recurrent/ » - un être qui pour se transformer à sciemment commis le pire, s'enfonce dans l'abjection pour anéantir ses résistances morales
« Je me suis précipité dans un hall d’immeuble où une femme poignardait un homme sous l’escalier. Je l’ai regardée sans réagir, avec une attention et une excitation telles que je me suis mis à vomir. Tandis que le couteau s’enfonçait et remontait avec lenteur, à la place de l’acte qu’elle commettait, dans cet assassinat, je n’ai vu qu’un geste pur.» etc... et « la suite dépendra du lecteur »
Lambert Savigneux se dédouble et auto-communique.
Sur les vents de l'inspire http://aloredelam.com/2011/01/06/auto-vase_communicantb/ il raconte l'histoire d'un petit ridawel confronté au monde qu'il veut comprendre, les amitiés ou presque, les déceptions «on lui répond avec le vent que de toutes façons c’est mieux comme ça, on va lui expliquer, ceux-la se perdent en colimaçon dans des explications oiseuses , mûrement réfléchies ,son grand sentiment , on en fait des cocottes en papier ,des tortillas, des guirlandes de menteries pour orner d’autres vies que la sienne , »
et dans le regard d'Orion http://regardorion.wordpress.com/2011/01/06/auto-vase_communicanta/ cherche au delà de la déception, refus
«et un grand rire fusa ……………..
parce que je n’ai plus besoin de vous , messieurs et mesdames , qui voudriez être indispensables , qui déblatérez sur vos ergots de cocottes emplumées , qui vous gonflez comme une barrique, dérisoire basse cour»
Catherine Desormière http://dh68.wordpress.com/2011/01/07/dans-le-cadre-museal/ : les deux voix d'une femme et d'un homme dans un café, en fin d'après midi, devant le musée, une rencontre, d'autres intervenants, une visite à un tableau, un petit mystère, aussi régalant qu'un chocolat ou une vodka, au choix
« Les baies vitrées du bâtiment donnaient soudain sur la place. De rares lampadaires projetaient une lumière jaune sur le quadrilatère. La vie était-elle devenue un musée ? Les policiers, leurs gardiens ? Les toiles, des vies particulières ? Les visiteurs, des extra-terrestres ? Le spectacle avait vaincu l’ordonnancement apparent des choses. »
toujours « dans le cadre muséal », reprend le même texte puisqu'il est écrit à quatre mains
sur le compte « twitter » de Claude Favre : 9 phrases ou éléments de Maryse Hache
comme « enchâsser phrase comme parfum boîte de trois fois rien musc santal ou benjoin et laisser résonner les sauvages hautbois
et de Claude Favre sur le compte de Maryse Hache, entre autres : « saviez sur quels déchets/Pousse la poésie, Mandelstam, sans qui, et d'estoc courage camarade, se perd sur le champ batailles »
Une jolie idée, un très bel échange malheureusement réservé à leurs abonnés « twitter » jusqu'à ce que Maryse Hache les reprenne sur son blog http://www.semenoir.typepad.fr/
puis, découvert à midi en commentaire sous la liste de http://vasescommunicants.blogspot.com ceci, de Chez Jeanne : « je me permets d'ajouter ici la contribution de Maryse Vuillermet et la mienne»
alors Jeanne http://www.maryse-vuillermet.fr/mon-actu/en-vases-communicants-ce-que-je-reve décrit un monde rêvé tout voué aux livres (bien placée pour cela avec la petite librairie des champs)
«Il n’y aura aucun jugement, d’aucune sorte, sur la “valeur” d’une lecture. Les ados auront le droit de lire des mangas, les hommes des romans dits “à l’eau de rose”, les femmes des romans érotiques. Ne compte que lire. »
et
Maryse Vuillermet http://babelibellus.free.fr/?p=254 décrit « la Cité du livre » le 4 septembre 2010 à Saint Claude, avec, justement, la boutique ambulante de Chez Jeanne « Maud, de la librairie ambulante Chez Jeanne est arrivée, notre bouquiniste de la montagne, qui parcourt le Haut-Jura, les écoles et les colonies de vacances, Maud qui ne peut s’empêcher d’acheter à ses collègues, Maud gourmande de livres, passionnée, ardente.» et suit un joli tableau de la ville et de ce que les bouquinistes en font.
Enfin, notre échange dont le thème était : une pièce qui symbolise, résume une maison, et l'arrivée, automatiquement, la cuisine :
avec Christophe Sanchez, http://brigetoun.blogspot.com/2011/01/noir-et-blanc-la-cuisine-est-grande-et.html : la cuisine, sa vie et celle des humains qui la fréquentent, racontée, rythmée, en noir et blanc
« La couleur disparaît, le passé l’emporte, nos actes s'étranglent et nos vies s’étouffent dans le crépitement d’une bobine super-huit. »
et,
avec Brigetoun http://fut-il-ou-versa-t-il.blogspot.com/2011/01/une-maison-cest-une-cuisine.html, un groupe dissertait paresseusement dans la vacance d'un après midi sur ce sujet, pour le même résultat, et, à sa lisière, on rêve à : « la pièce carrée, le fourneau, la table au centre pour les cafés au lait du matin dans les bols à anses avec leurs noms, l'escalier qui descendait vers le potager de la propriétaire, les rangées bien droites et le goémon »
18 commentaires:
Il faudra bien qu'un jour je vois de mes yeux la femme que tu es ... incroyable. Merci :)
ce petit bouquet blanc aux coeurs d'or, je l'ai suivi tout au long un peu par delà trop de mots..je crois qu'il veut dire quelque chose mais je ne trouve pas les mots
J'ai juste voyagé en suivant les pétales, tes photos dominos sont une belle promenade.
Quelle recension : quelle ascension, plutôt !
Au sommet, l'air est vif.
Merci encore pour toute cette collection... Amitiés Brigitte
PCH
Chère Brigitte, vous êtes tout simplement inouïe ! Merci pour votre lecture et vos retours.
M'est avis que tu gardes encore la meilleure pour la fin.
;-)
peut-être bien la fin en effet, plus de kamikase pour vouloir échanger - bah je lirai
Merci, Brigetoun, pour votre belle énergie et votre générosité. J'imagine combien il doit falloir des ces deux-là pour cultiver ces vases et leur contenu comme vous le faites !
Je n'ai rien d'un kamikaze, mais si ça vous dit et que vous n'ayez pas meilleure proposition, la prochaine fois je vous invite. C'est vous qui voyez :)
Jean
j'aurais beaucoup aimé, mais je viens de "conclure" avec une amie américaine très française - décidé pour février aussi - si le coeur vous en dit plus tard
je voulais dire pour mars bien entendu
Une longue montée en ce chemin
d'une seule traite
d'un seul souffle
et toi que nous dit ne pouvoir marcher plus de trois pas sur les miens de chemin...
Ce ne sont plus des vases communicants ...mais des amphores !
D'accord pour mars, c'est conclu :)
zut, je ne peux plus pour mars, : avril ou mai ?
Je viens de lire votre intervention de ce jour.Et je me rend compte que c'est un gros travail.Vous devez passer pas mal de temps devant votre ordinateur.On dirait que vous avez meilleur moral..
J'ai vu ce jour les dessins de presse,et la série sur l'euro m'a intéressée.Mais tout ne m'a pas fait sourire.
Et l'éléphant de Barcelo..On en fait quoi? jocelyne(Le Pontet)
il part à New York
C'est un travail magnifique que vous avez réalisé. Vos mots sont superbes et si justes. Merci, simplement. À bientôt je l'espère. Belle semaine à vous. xavier
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