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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, janvier 15, 2011

L'immeuble, visage fermé sur un supposé mystère de mandarins

ouverture sur enduit en attente d'une peinture au ton encore inconnu

Quand la rue regarde les fenêtres dardées sur elle.

Et puis celle-ci, qui n'a pas vue sur la rue, mais sur petit monde clos, et derrière laquelle Brigetoun s'est battue, entre trous et lucidité relative, avec carcasse, tout au long de ce jour, avant, désolée, de décider de se passer de «Voïces ou le retour d'Ulysse» de et par Jean-Yves Picq au théâtre des Halles, parce que trop dolente était http://www.theatredeshalles.com/LES-SPECTACLES/hiver/117-Voices-ou-Le-retour-d_Ulysse

Alors dans la nuit tombée, a survolé une fois encore l'Odyssée, et puis, après :

«Mais le divin Ulysse, porteur de tant de maux, jeta un cri effrayant et, se ramassant sur lui-même, il fondit sur eux, comme l'aigle qui vole des hauteurs du ciel. Au moment même, le fils de Cronos lâcha sa foudre fumante, qui tomba devant la déesse à face de chouette, fille d'un père puissant, et, à l'instant, Athéna à face de chouette dit à Ulysse :

«Fils de Laërte, race de Zeus, Ulysse aux mille inventions, contiens-toi, mets un terme à la lutte, dans le combat qui pour tous est semblable, afin qu'en aucune façon le fils de Cronos, Zeus à la large voix, ne soit en colère contre toi.»

Ainsi parla Athéna, et Ulysse de lui obéir, la joie au coeur...»

s'est demandé si Athéna appréciait vraiment cette insistance à rappeler sa face de chouette, a flotté un peu, a cru se souvenir, a retrouvé cette pochade sienne, dans les tréfonds de «paumée», reste d'un jour de lubie

Ulysse était las,

noir de soucis et désespérance, allongé dans l’oliveraie,

naissant à nouveau au souvenir du goût de la terre.

Or la longue nef noire, tirée sur le sable, gardée par ses compagnons assemblés,

unis dans une interrogation résignée, attendait sa décision..

Vertigineusement défait,

éperdu, dans le grand désir du sommeil,

ahuri de la crainte des vagues recommencées,

un sourire conciliant sur ses lèvres et dans ses yeux,

déguisant son non-vouloir sous sa parole d’or,

entre supplication et hauteur, il s’est avancé,

pour chanter le miel de la terre, son labeur, l’odeur des plantes -

« Ahimé, que reste-t-il de nos biens à Ithaque » -

refouler dans le rêve leur appareillage vers leur passé,

tendrement consentir encore à la jouissance hors de l‘épopée.

Mais il manquait la langue de Picq, et «Putain de mort» de Michel Herr (que je n'ai pas lu) «voix d'accès incontournable pour qui veut approcher de l’overdose que fut le Vietnam, la guerre à l’état pur… à la Homère, en somme !» et Stephen Peters et «Central Park» mentionnés sur le site du théâtre.

Je veux, le faudra bien, que ce samedi soit meilleur, car il est chargé jusqu'à la gueule de projets. (de quoi noyer l'envie rentrée d'assister aux dix ans de Remue-net : http://remue.net/spip.php?rubrique248 collection des liens vers les évocations de ce début de sa belle histoire).

P.S. et je retiens mon souffle en pensant aux tunisiens

6 commentaires:

Gérard Méry a dit…

Un pas est franchi vers plus de liberté

Brigetoun a dit…

je n'ose me réjouir - officiellement l'article 56 c'est: un président momentanément empêché qui charge quelqu'un d'assurer l'intérim - ça plus l'autorisation donnée officiellement de tirer si nécessaire = un cap dangereux

Pierre R. Chantelois a dit…

Le départ est bienvenu. Mais qu'en sera-t-il de l'avenir de la démocratie que réclame après 23 ans de dictature le peuple tunisien? ... Et si j'ajoutais ces mots de votre belle lecture à l'égard de ce peuple courageux :

Ulysse était las,
noir de soucis et désespérance, allongé dans l’oliveraie,
naissant à nouveau au souvenir du goût de la terre.

joye a dit…

Les Mandarins ? C'est là où séjournait Le Castor ? ;-)

micheline a dit…

Tunisie:les imprévisibles soubresauts d'une ère nouvelle ; rien ne peut plus être comme avant..en bien des coins de la planète

D. Hasselmannh a dit…

Le livre de Michael Herr sur la guerre du Vietnam est incontournable, comme un ciel d'orage photographié, ici ou là.