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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, février 06, 2011


Ciel bleu pur – vent mollet vers fort – tiédeur un peu piquante – carcasse révolutionnaire, suis sortie un peu pour nécessités pressantes : cigarillos, aide chimique sur ordonnance pour bonne humeur, sauce tomate et navets
Le reste du temps j'étais un peu visage crispé, bouche ouverte et idées fulgurantes et puis évanouies aussi vite.

Repris ce qui surnageait du concert de vendredi soir pour en garder trace.
Un jeune chef d'orchestre, Jean Deroyer, qui m'a paru tirer le mieux de l'orchestre, avec, semble-t-il une bonne entente entre eux.
Pour ouvrir « Requies » de Berio, écrit en mémoire de Cathy Berberian, qui a été bien accepté par le public, suffisamment séduit pour s'y intéresser (c'était encore d'après ce que j'ai entendu à l'entracte surprenant pour certains). Douceur de la flûte et des hautbois, comme une respiration légère, touches délicates des autres instruments qui rejoignent. Légères dissonances comme un tissu brillant et assez lâche. Musique instable, ondoyante, tendre, lumineuse et forte.
Découverte de la très charmante (une grande liane réservée et musicienne) nouvelle premier violon Sophie Saint-Blancat (je pense, pas certaine) remplaçant Cordelia Palm qui a rang de supersoliste (et intervenait comme telle en seconde partie)
Et puis le charme facile mais sans faiblesse de Pucinella. Musique très entendue mais où je me sentais bien, et juste assez intéressante pour que je lutte contre le sommeil qui lançait des attaques.

Je ne peux pas dire que j'aime énormément les panneaux de Boris Daniloff, mais en tournant en rond pendant l'entracte j'ai décidé de trouver un certain charme à celui-ci.
En seconde partie, plaisir du triple concerto pour violon (Cordelia Palm), violoncelle (Gary Hoffman), piano (Vahan Mardirossian) et orchestre.
Musique célèbre mais toujours aimée, mouvante. La façon dont la musique circule entre groupes d'instruments, et solistes, les passages en trio etc...
Et un public et un orchestre acquis (avec raison mais ça aide) qui ont fait une fête presque de famille à Cordelia Palm (je n'aimais pas sa robe un peu prétentieuse, sans trop, mais dont la teinte rendait commune sa beauté blonde. Par contre un très joli jeu) et aux deux autres solistes.
Pour varier, j'ai voulu saluer Corneille en sortant, mais comme il sait que mon chemin ne passe par lui, il s'est refusé à la photo.

et puis, ma participation, jeudi, en catastrophe parce que la lecture du billet de mise en route de François Bon http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2422 avait mis cervelle en mouvement, un peu vague, mais agaçant, et que j'avais faim, à l'atelier d'écriture de la BUA, la nocturne qui n'était pas en nocturne (même si d'autres participations ont été déposées la nuit ou le lendemain, et vous conseille, réellement, si en avez le temps, de les lire : elles sont en commentaires, tout comme le billet qui est belle réflexion sur un texte de Julio Cortazar), parce que, ben, à tort ou à raison, je ne suis pas si mécontente que ça de moi, pas du tout. (me trompe sans doute, comme toujours)

1 - Filmer un départ vers le travail, dans un petit matin d'hiver, aux alentours de sept heures. Se résigner à la banalité, accentuée par l'éclairage. Tirer profit de la petite rue en pente et de la succession des rares lampadaires (vérifier qu'ils sont encore allumés à cette heure) ou lumières. Mais comment saisir cette heure où la nuit est toujours là, mais déjà un souvenir ? Et le frais qui pénètre le corps mal réveillé. Mais refuser l'évidence de la neige. Rester neutre – que ce soit quotidien, le malaise mais pas trop affirmé, pour ne pas induire la suite.
2 – filmer de dos une silhouette, se brouillant dans les passages entre lumières, dessinée, juste avant chaque lumignon ou vitrine éclairée, en noir sur le gris qui s'éclaire peu à peu, se nourrit d'ébauches de couleur, brièvement révélée - et le manteau serait un chevron brun et vert des teintes qui tranchent un peu mais pas trop sur l'indécision de l'ensemble – en passant devant ladite source. Les épaules seraient un peu rentrées, on sentirait la contraction. Pas de musique. Le bruit des pas, et des sons plus ou moins identifiables qui pourraient être une palissade métallique de chantier secouée par du vent (accentuant la sensation de froideur), un container rentré par une gardienne, quelque part derrière la caméra, des bruits de moteur pas très forts venant de l'avenue en haut de la ruelle.
3 – ce serait des images assez banales, un peu intrigantes par cela-même, qui susciteraient une attente – le sentiment qu'il ne peut pas y avoir que ça – et cela tenterait d'éviter d'être classé, faute de mieux, dans la catégorie « poésie » à la sous Doisneau. Cela durerait le temps pour la silhouette d'atteindre le haut de la ruelle. La rapidité du pas pour fuir le froid ferait que cela prendrait fin juste au moment où les spectateurs les plus résistants commenceraient à s'agiter dans leur fauteuil.
4 – il serait curieux de voir les commentaires, si le film n'est pas repris comme un archétype par un groupe un peu en vue.

15 commentaires:

Michel Benoit a dit…

Il n'a a pas encore de massacreur dans les branches.
N'y a-t-il pas une boule de gui ?

Pierre R. Chantelois a dit…

Je me rassure. Cette fois-ci, revue étalée sur plus d'un jour. Verrons-nous un jour se concrétiser ce scénario encore dans les cartons? Le sens de l'originalité s'est éteint dans l’œil des groupes un peu en vue...

micheline a dit…

aide chimique pour bonne humeur: je prends.Vite une référence!

Lautreje a dit…

bravo pour ta participation à cet exercice, tu as raison d'être contente de toi, tu suis la consigne à la perfection... Je suis plongée dans les autres participations, un régal !

D. Hasselmann a dit…

Instabilité de Berio, oui, musique non fixable sauf en tête...

Brigetoun a dit…

Michel : moi aussi j'ai vu ue boule de gui (et avant de prendre la photo)

tanette2 a dit…

Carcasse toujours révolutionnaire mais billets toujours aussi beaux.
Bonne journée.

JEA a dit…

Robe rouge, carcasse révolutionnaire... Oufti bonnette phrygien comme on dit à Liège

jeandler a dit…

Ce sont les folles journées d'Avignon
si je ne me trompe...

Remarque: je ne suis pas Nantais bin qu'irrigué par dame Loire.

jeandler a dit…

Du gui dans un platane ?
Un nid de pies, mes amis !

Brigetoun a dit…

merci l'expert -
ah Nantes j'aimerais y aller une fois pour les folles journées

joye a dit…

On ne se trompe pas pour les question de goût, brige.

Je suis contente que Corneille t'ait snobée, il a fait pareil pour moi (aux cours de littérature !).

Jusqu'aujourd'hui, je le confonds toujours avec Racine, c'est ma petite vengeance...

;-)))

Gérard Méry a dit…

le charme, pour le panneau ou le sujet ?

Brigetoun a dit…

le sujet est sur le panneau - charme relatif

arlette a dit…

Des" agasses" à coup sûr et leurs petits "agassons"