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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, février 07, 2011

Est ce moi que tu interroges ? Non je ne pense pas. Pour toi suis certainement invisible, perdue dans la lumière; là où tu ne pourrais regarder, où tu ne trouverais rien, dans l'éblouissement d'un futur improbable. Non, alors je me demande quel est le photographe qui t'a détourné de ton sujet, et vers lequel tu t'es tourné, hésitant peut-être entre protestation et salut joyeux.

D'ailleurs, toi, qui es-tu ? Tu es charmant, jeune, un visage encore nettement dessiné, avec les belles parallèles des sourcils, devinés à la lisière de l'ombre du canotier, et de la bouche mutique. Et m'agace, un peu, mon ignorance, parce que je la suppose légèrement honteuse, depuis que tu es arrivé samedi en guise de voeu de la Collection Lambert, avec, à ton verso, l'indication des expositions, l'actuelle « je crois aux miracles » (mais je ne pense pas que tu puisse être trace de la jeunesse d'Yvon Lambert, plus jeune que moi de quelques années) et la prochaine 'le temps retrouvé – Cy Twombly photographier, friends and others » -

Je suppose que la réponse se trouve là, et que le vérifierai à partir du 12 juin, mais j'en serai presque désolée. J'aime bien que tu me restes inconnu, que tu m'invites, si le coeur m'en dit, à des rêveries, et je sens monter la vision du jardin prairie abandonné autour de la maison de mon grand-oncle à Publier, avec la vue, dans les trous entre les arbres, sur la dégringolade vers Amphion et le calme du Léman, dans les mois de juillet et août, quand je rentrais en adolescence. Tu pourrais être un ami de Henri Ch., le mouton noir de la génération précédente, l'apprenti rapin aux dessins acérés, comme un compagnon moins célèbre mais savoureux et délicat de Toulouse Lautrec.

9 commentaires:

joye a dit…

Une belle astuce : immortaliser celui qui souhaitait immmortaliser...

JEA a dit…

Une photo prise en studio ?
Devant un décors. Alors poserait le peintre devant une toile à peine entamée...

Lautreje a dit…

"si la photo est bonne, qu'on m'amène ce jeune homme"

Brigetoun a dit…

oh ! le pauvre garçon ! non qu'on le laisse en paix - suis pas gourmande - et puis dois être encore un peu plus fatigué que moi depuis lors

Michel Benoit a dit…

Lambert va peut-être donner dans les antiquités puisque certaines œuvres de sa collection sont de véritables ready-made !

jeandler a dit…

Partagée entre le doute et le désir de clarté de la vérité.
Mais quelle est notre vérité, la sienne, la tienne, la mienne?

D. Hasselmann a dit…

On a parfois l'impression qu'il y a plus de photos de peintres au chevalet que de peintures de photographes avec trépied.

Mais la trace du pinceau peut être aussi imaginée, soit sur la toile, soit à l'intérieur de l'objectif : l'important est de détecter le regard, en tout cas.

arlette a dit…

Il serait assis là comme lui ....au regard interrogateur ? illusion de mise- en scène- photo- jaunie c'est bien lui .....

Gérard Méry a dit…

Promis je ne suis pas le photographe du détournement