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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, février 22, 2011

des révolutions, une immense envie de lecture (peu suivie, beaucoup de gavage et sommeil aussi), plein d'offres, deux paragraphes entrainés enfin par la première ligne pour les vases communicants (cela risque d'être trop long, ai interrompu pour élaguer), une vague idée de repassage, des cheveux lavés, contemplation ahurie de l'état de certains des cadavres, mais pas tous, de ma cour,

alors, pour que paumée ne soit pas vide, totalement, deux paragraphes du convoi (avec un très net manque de variété) http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/

Dans la petite rue, trois maisons se faisaient suite, anciennes et simples, sans ornement autre que la régularité de leurs percements et la profondeur de ceux-ci, du fait de l'épaisseur des murs, le jeu entre les fenêtres qui, créant des encoignures peut-être garnies de bancs de pierre à l'intérieur des pièces, se posaient au niveau de la façade et certains fenestrons et les portes qui s'enfonçaient dans des grottes de pierre, comme sous des arcades sourcilières. La porte de la première, divisée en quatre panneaux discrètement moulurés, était parfaitement proportionnée, comme sur une esquisse d'élève. Elle était peinte d'un bleu gris assez soutenu qui lui donnait une élégance débonnaire et souriante, contrastant avec le délabrement naissant du crépi des murs et les quelques éclats de la haute marche usée du perron.

(9 février)

La maison de Paul et Maryse, dans la petite rue, au centre de ce trio lié par la proximité, la simplicité, et cette épaisseur des murs qui créait des petits trous d'ombre pour nicher les portes, avait été badigeonnée dans un bleu dur, digne d'un port de mer breton, comme un petit regret affiché pour, s'en étant débarrassé, tourner la page de leur passé et s'attacher à se faire une nouvelle vie ici. Pas si différente pourtant, puisqu'ils avaient investi ce qu'ils avaient pu sauver (à vrai dire on chuchotait qu'ils avaient connu un drame, ou peut-être presque, ou de simples ennuis, mais on n'en savait pas plus) dans l'achat d'un petit restaurant dans une ruelle près des halles, et sa transformation en une crêperie, rapidement recommandée par un journal local.

(14 février)

14 commentaires:

joye a dit…

évita perron ?

Merci pour la jeune pousse sur la première photo, cela fait super plaisir ici à l'Iowarctique.

Anonyme a dit…

n'élague pas trop, seulement les pointes ...
Ah non ! Pas les pointes !!

micheline a dit…

salut au joli bourgeon qui éclot
il n'y a pas que des cadavres!

Lautreje a dit…

Comment Paumée pourrait être vide ???

Fardoise a dit…

Une porte, sa forme, sa couleur, annoncerait-elle ce que sont les occupants de la maison ?

Michel Benoit a dit…

Ça bourgeonne !!!

De l'inspiration que
ta porte t'apporte...

Et la troisième ?

Brigetoun a dit…

à venir avec d'autres, la petite rue va tourner au long boyau -
là j'aimerais que la vie bourgeonne en moi, mais le sommeil refuse de me quitter

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Dors, dors, tu as encore le temps de voir éclore ces bourgeons et d'ouvrir des portes !!!

jeandler a dit…

C'est ce que j'allais quêter pour la troisième porte à moins que cette troisième maison ne soit borgne... Cela s'appelle faire du porte à porte. Avec élégance.

JEA a dit…

Vu cette pancarte à l'entrée d'une crêperie : "Cet établissement est interdit aux chignons".

Pierre R. Chantelois a dit…

Deux textes, deux similitudes, mais aussi de belles descriptions. Et dans le sommeil refuse de quitter, ne trouve-t-on pas des rêves qui sont parfois de belles inspirations?

DUSZKA a dit…

Ce bourgeon sur de fragiles tiges tuteurées parle à la campagnarde que je suis. Il est d'autant plus émouvant qu'il pousse "en ville". Les portes ainsi que tu les montres m'inspirent un mot : sagesse. J'imagine tout bien rangé et bien calme derrière ces portes-là.

Gérard Méry a dit…

très classes tes deux portes d'entrée

arlette a dit…

Prémices.. ce vert tendre ..... toujours étonnée que la vie reprenne malgré tout