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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, février 25, 2011

Sur ma ville, jeudi matin, il y avait du bleu doux presque pâmé

et du gris en plaques glissantes,

et puis la lutte sans brutalité entre les deux.

Dans ma ville, il y avait, jeudi matin, comme tous les autres matins, de vieilles pierres nobles qui portaient vaillamment puisque richement leur âge

et d'autres qui montraient, peu ou prou leur souffrance abandonnée.

Il y avait des rencontres plus ou moins brutales d'époques éloignées, affichant déchéances

et, discrètement, dans des recoins, le travail des successeurs des tailleurs de pierre des années de gloire.

Sur les murs de ma ville il y avait des graphes désordonnés, quelques oeuvres sauvages

et des inscriptions plus explicites.

Il y avait, toujours, des papes qui accaparaient la lumière (ou qui se cachaient dans l'ombre, et trop loin, ne pouvais savoir lesquels).

Sur le chemin de mon retour, il y avait des chevaux encagés,

et l'éternel suspens de la lanterne sur un Molière résigné.


Le bleu l'a emporté.

18 commentaires:

Michel Benoit a dit…

C'est ça, c'est tout à fait ça !

albin, journalier a dit…

Un état des lieux tendrement attentif. Touchant.

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Je propose que tu deviennes guide touristique pour des visites insolites d'Avignon ! D' autres regards sur la ville, pas moins intéressants que ceux qui sont plus classiques, sans port de lunettes à effet loupe, ou pour voir loin, très loin !!!

Lautreje a dit…

douceur de cette promenade dans cette ville adoptée et aimée par toi.

Anonyme a dit…

un rythme si doux que je tangue (les papes, quelle merveille pas encore vu ça, dans quelle rue ?)

Brigetoun a dit…

les papes : rue Bouquerie

micheline a dit…

Et que le bleu l'emporte!

Michel Benoit a dit…

Les papes : rue Dorée.

D. Hasselmann a dit…

Beau panorama panoramiquant vers le ciel où tout se reflète avec ou sans nuages.

maria-d a dit…

Une ville au coeur tendre
...que j'affectionne.
et joliment mise en lumière ici.

Brigetoun a dit…

tiens, zut, Monsieur le vrai avignonnais, me suis trompée, bon disons rue de l'hôtel de Sade

jeandler a dit…

Je vais finir par espérer une rue Paumée,
égaré que je suis entre Bouquerie et Dorée
mais les pierres sont si tendres
que je préfère errer et me perdre en cette si belle ville.

JEA a dit…

5e photo confirmant une impression répétée :
une ville aux orgues de tubulures, aux faisceaux de fils pour passant(e)s funambules, aux grilles pour regards croisés...

Laura- Solange a dit…

Merci de partager "le bleu": il y en a bien besoin de par chez moi!

DUSZKA a dit…

J'adore quitter un instant mes chemins creux, les eaux vives et mon hameau pour te suivre dans cette belle et tendre promenade. Merci. Prends bien soin de toi.

Gérard Méry a dit…

des chevaux encagés valent mieux que des chiens enragés...même par un ciel bleu

arlette a dit…

J'aime assez le ciel d'un bleu pâmé...

Pierre R. Chantelois a dit…

Avenio, ville du vent violent" ou ville du fleuve. Avignon ville bénie par autant de présences papales...