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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, mars 24, 2011

Un oeil ouvert, un oeil puis deux qui se ferment, sommeil envahissant, étais un peu en dehors du jour. Je suis tout de même arrivée à m'expulser dans la rue vers le milieu de l'après-midi, pour aller, roulant sur mes petons gonflés, dans la gloire du printemps qu'accueillaient une gaité des gens et que buvait la façade de Calvet,

vers le cloître Saint Louis, pour voir, avant qu'elle ne ferme, l'exposition organisée par la MAC'A avec les galeries Martagon de Malaucène et Annier Lager de l'Isle sur Sorgue, grâce aux rappels que m'avaient envoyés les billets de Fardoise http://encrer-le-monde.over-blog.com/article-rencontre-d-artistes-contemporains-a-l-espace-saint-louis-d-avignon-69303148.html et http://encrer-le-monde.over-blog.com/article-23-artistes-contemporains-a-l-espace-saint-louis-d-avignon-69960687.html (les photos sont bien plus satisfaisantes que ce qui suit),

Fardoise que j'ai croisée en arrivant, après avoir salué le très grand casque en aluminium (un peu beaucoup gadget pour pochette surprise par l'aspect de la matière, plus réjouissant comme forme) « protéger l'art » de Matthieu Faury.

Nous avons piapiaté un moment devant la porte de la salle du rez-de-chaussée, elle est partie, j'ai passé le nez, et suis ressortie, pour ne pas déranger les deux personnes installées à la table de réception, et un peu effrayée par l'alignement de drues femmes nues à l'air décidé. (Michel Houssin en bas du second billet de Fardoise).

Me suis attardée, partagée entre oeuvres et les enfants, dans les deux étages en compagnie de mères et niots réjouissants. Guère aimé les sculptures installations au centre de la salle du 1er étage, nettement plus cette toile de Guy Le Meaux, même sans les fenêtres qui l'animent ici.


Et ses petites oeuvres colorées (la seconde est toute petite).

Goûté surtout les très délicates oeuvres d'Isa Barbier qui étaient totalement impossibles à photographier avec mon appareil, trop délicates couleurs ou traits sur grandes surfaces blanches (comme les dernières sur http://www.isabarbier.fr/dessins)

Un peu moins les violents noirs et blancs très décoratifs des animaux de Lina Jabbour.

Passablement les oeuvres de Mâkhi Xenakis (mais ma photo est allée à la corbeille, alors : c'était la seconde, je crois, sur http://www.makhi-xenakis.com/fr/default/index/index/266/1994-araigna-es.html

et, parmi les grands panneaux de Danièle Orcier, celui-ci (les autres m'ont laissée, à tort ou à raison parfaitement indifférente)

comme, vu de près, le jeu que crée la superposition de plusieurs verres peints dans les grandes oeuvres d'Anne-Marie Pécheur.

mais une fois encore, je crois que ma préférence allait à la géométrie parfaitement proportionnée de l'escalier.

Au second étage, l'ambiance était joyeuse et joueuse, sans excès, la lumière jouait et mes pauvres photos ont suivi comme pouvaient, le vaisseau de la grande salle et les grandes boules de Sylvie Maurice se trouvant noyés dans une pénombre dont je n'avais pas conscience,

s'éclairant un peu grâce aux lampes qui mettaient en évidence les grands oiseaux ou insectes de Franck Lestard,


et le soleil, qui commençait à descendre derrière les fenêtres de la galerie, réchauffant murs et oeuvres quand je m'en suis approchée.

Amusée (et je l'ai détaillée avec une petite fille) par la série de panneaux pour sorties d'école de Christine Crozat, voilés par un papier japonais qu'un filet d'air soulevait par moment.

Il y avait là aussi des oeuvres plutôt réussies mais trop délicates (dessins) pour que mon grossier appareil leur rende hommage.

Il y avait le petit dôme de la Chapelle Saint Louis, qui, j'en suis de plus en plus certaine, est celle évoquée par Claude Simon au début de « la corde raide »

et la grande main éraflée de Xavier Saporta.

J'étais surtout contente, peut-être, d'avoir sorti mes pieds convexes, et ce qui tentait au dessus une marche normale, dans les rues printanières, de circuler dans les sourires, quelques jeunes chemisiers (alors que mes épaules ronronnaient de quiétude sous la robe et le blouson de grosse laine), les jeux de la lumière sur le jardin

sur les beaux gueuloirs dominant l'ombre de la rue de la Petite Fustererie.

15 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Une exposition éclairée par une lumière doit être une merveilleuse expérience. Chaleur et bien-être, deux conditions pour apprécier délicieusement des œuvres d'art. Et même cet escalier qui a été élevé au rang d'une presqu'oeuvre d'art dans ce beau compte-rendu.

joye a dit…

Ma question : qu'est-ce qui pousse ces gens à créer tant de laideur ? Est-ce que leur monde est tellement beau qu'il se sentent obligés de présenter le contraire ? Excuse-moi de le dire, mais pouah !

JEA a dit…

Un casque comme un porc-épique...

Brigetoun a dit…

Joye je m'en doutais - et ne suis pas d'accord comme tu t'en doutes - même si je dois reconnaître que je n'ai pas eu d'emballement (sauf les sphères) et mais sans enthousiasme Franck Lestard, Saporta et Mâkhi Xenakis
et puis dans ce que je n'ai pas photographié Claude Vialat, Isa Barbier, Etienne Pressagier et Didier Petit (voir http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/1/37/83/89/Par-etages.pdf)

D. Hasselmann a dit…

"Passablement" et "sans enthousiasme" pour Mâkhi Xenakis ? Je me souviens de l'expo lumineuse qu'elle avait présentée dans la chapelle de l'hôpital de La Salpêtrière en 2004.

La fille du musicien était présente récemment - en famille - à un concert dans l'auditorium de l'opéra Bastille. Elle a plusieurs cordes à son arc.

Michel Benoit a dit…

Gueuloirs, gueuloirs,
J'irai vous voir !

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Aucune œuvre me donne envie de l'approcher, mais faut il encore l'approcher pour en être certaine ! Si ce n'est pas trop tard j'irais jeter un coup d'œil tout de même, des fois que je pourrais avoir de bonnes surprises !!! J'en doute !!!

Anonyme a dit…

la photo de la Chapelle Saint Louis ...

jeandler a dit…

La beauté est à l'extérieur. Pour l'intérieur, il faudra attendre encore un peu de temps.

micheline a dit…

La Chapelle Saint Louis :cette si joueuse lumière de printemps!

Gérard Méry a dit…

J'adore le condor ou vautour dégoulinant

Fardoise a dit…

Merci Brigitte. Oui, c'est très difficile, pour ne pas dire impossible de photographier dans le lieu, mais autorisé cependant, ce n'est pas le cas dans tous les lieux d'exposition. On peut ainsi en garder un souvenir personnel. et, j'aime bien tes photographies.

Muse a dit…

l'exposition m'aurait bien plu; pour ses couleurs, pour les formes...même si je reste plutôt classique; mais j'aime aussi découvrir des peintures moins conventionnelles.

arlette a dit…

Un peu émue de retrouver Xavier Saporta de la même "tribu des artistes " que moi, lauréat du prix Canson l'année dernière son travail est très beau mais une image est difficile à en rendre la finesse
Merci pour ce petit tour

crederae a dit…

Formidable, les photos, alors c'est un roman court pour aujourd'hui et vos mots toujours inspirant=pour contempler la destruction avant que ca soit reconstruit.

merci