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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mars 20, 2011

une méchante journée – cerveau bloqué sur petites vagues de mal-être – ai suivi de loin en loin le monde et les blogs – suis restée en loisir forcé et dans le désir de pouvoir aller vers poésie le soir au théâtre des Carmes.

Evasion, essayer de se désembourber, par la grâce du cadeau que Publie.net faisait samedi en l'honneur du salon du livre – une occasion si voulez poésie, si voulez vous familiariser avec lecture sur écran - «Quels infinis paysages » anthologie de poésie réunie par François Rannou http://www.publie.net/fr/ebook/9782814504462 (avec des liens vers des renseignements plus ou moins fournis sur chaque poète)

45 poètes,

« Chaque texte, ici, écrit un rapport au monde, tente d’en percevoir un rythme, d’en traduire une leçon, d’en soulever un questionnement. Il y a bien un enjeu qui fait du paysage autre chose qu’un thème décoratif »

et des mini-bribes, picorage, choix limité, hasardeux – regrets, culpabilité, il y a trop, et ce qui est flot ou qui permet prélèvement – agacements... et la mer comme guide et limite.

Découvrez donc l'ensemble et maudissez mes omissions, qui ont nom Butor, Apert, François Cheng, Fred Griot et un très beau etc..., ou maudissez la mer et le choix que j'avais fait d'elle.

«Il n’est de terres que presqu’îles. Toujours, par quelque côté, nous touchons à ces lagunes sombres, à cette mer insatisfaite en son cercle brisé...» Benoît Conord

«L’ailleurs mondial des fleurs de cerisier

offre à l’aventure des poètes

une nouvelle mer à traverser.» René Depestre

«...avant même d’entendre à l’horizon murmurer,

puis gronder la houle, l’air est gorgé d’embruns,

déjà nos corps en seraient ruisselants.» merveille de Pierre Dhainaut

«les épars vents conjoignent

le substantiel massif et savoureux désordre

des égarants nimbus des flots

furieusement bègues et des

embruns percolateurs» Henri Droguet

«papillon tête de mort, la mer à Coney Island a la texture de la cendre : celle qui reste sur les doigts longtemps après la chute, Icare rêvant en cyrillique dans les mâchoires de la grand roue» Michèle Dujardin

cela aussi que j'aime tant :

«lumière verticale

et la mer métallique plane

en face» Antoine Emaz

«La rade là-bas, soleil de l’épaisseur d’un cal, tout entière de travail, cœur de pierre.» Paol Keineg

«Le soleil était dans le ciel et dans la mer. Les rocs n’étaient pas sous la lumière, mais dans la lumière et la lumière dans les rocs.» Denise Le Dantec

«Sur le cours, les branches flottent mortes, une ou deux chauves-souris font les doublures (des étoiles filantes)

En bas, c’est le jour – c’est la mer qui attend» Hélène Sanguinetti

«Entre les Balkans et les Carpathes

sur le littoral de la mer Noire

au nord du lieu où Ovide

vécut son exil

vaste territoire

survolé par l’aigle

qui niche

dans les crevasses de la falaise blanche...» Kenneth White

mais le mal-être devenait trop violent, et j'ai dû renoncer à sortir, écouter Sylvie Durbec (et d'autres poètes) et faire sa connaissance.

10 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Premièrement, les illustrations sur cette mer sont tout simplement magnifiques. Et lorsque le mal-être nous envahit, il faut nous imposer un temps d'arrêt. Voire une existence casanière. Bon. Cela est si facile à conseiller...

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS a dit…

Allons lire tout cela puisque tu nous y invites. Tu fat partie de ces personnes que je rencontre la nuit avant que la lumière du jour ne m'envahisse et me prenne.
Une autre façon de goûter la vie plus intime, plus secrète, plus posée.
Rares sont les personnes qui donnent avec tant de générosité. Nous vivons dans un monde de rapaces, qu'ils soient petits ou grands. Il faut être "rentable" et ne vivre que la course au profit.
Je ne suis pas de ton monde et pourtant, j'y trouve une partie de moi-même,incarnée. L'humanité de ta démarche me touche t m'aide beaucoup. Je voulais te l'écrire en cette fin de nuit.
à bientôt sur tes pages

Amitiés

Roger

Brigetoun a dit…

immérité, mais merci - te lis régulièrement

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Ah ce bleu de la mer, un bienfait pour nos yeux et nos âmes !

F a dit…

à nouveau l'art des résonances qui prolongent et interrogent, comme indissoluble de ce qui se propage...

Anonyme a dit…

faut que je la voie en vraie cette mer du coup !

joye a dit…

J'espère que tu te sens mieux aujourd'hui, brige.

Fardoise a dit…

Les poètes nous apportent le printemps, ne le boudons pas, merci pour l'évasion.

micheline a dit…

entre bleu de mer et bleu de ciel se faufilent des mots imprévus qui se rient du mal-être

Gérard Méry a dit…

on a même le choix du bleu....mer ou ciel