Ami qui vers le mur te penchais,
plaquant sur le ciel ta dentelle,
dentelle tissé de rameaux neufs
- ici posé avant que l'oubli
ne se perde de cette saison.
Ami ainsi étais, avant-hier,
ou à peu près, comme ces moignons
de platanes griffus, attendant,
- la branche qui s'agace au contact
des mollesses fleuries en pierre
mais la vie qui s'ébrouait, se préparait, se précipite, et sur mon chemin vers petit toubib, dans l'après-midi de ce jeudi, ai rencontré ébauches de verdures, faiblement, timidement, naissantes, mais affirmées, comme la corbeille de la rue Joseph Vernet.
Rencontré des moignons, résultats d'un élagage énergique et tardif, mais qui justement n'avaient plus ces petites branches que tu fais pendre, et derrière eux, leurs frères qui, comme toi, n'ont pas subi cette épreuve, bruissent déjà de feuilles tendres.
Les hauts platanes de Raspail font éclater leurs surgeons étagés.
Les glycines ne croulent pas encore mais nous enveloppent de parfum,
et les marronniers sont en gloire.
Tu es, mon cher, aussi déplacé que je semblais l'être avec mon fin manteau de laine sur un pull, croisant des chemisiers aux manches retroussées, des bras nus, quelques grands décolletés. Mais, te l'avouerais-je ? je m'en moquais un peu, et j'étais merveilleusement bien ainsi.
12 commentaires:
Sitôt venue, déjà l'oubli...
Aujourd'hui, l'été... (surprise).
C'est normal, maintenant que Laure a ensoleillé Pétrarque !
Les belles essences sylvestres ont occupé nos heures et elles servent bien celui que l'on côtoie si quotidiennement sans lui rendre toute l'attention qu'il mérite, l'arbre. Un beau hasard. Mais un point m'attriste : les chaleurs tant rêvées n'ont pas encore atteint mon beau coin de pays.
merveilleusement bien à suivre ta marche.
A regarder tous ces arbres et sentir leur fraicheur, je comprends que tu ne te sois pas promenée en petites manches courtes, tu sais faire corps avec la nature !!!
L'ARBRE, noblesse de la nature. Un peuplier s'est installé chez moi sous forme de graine au milieu de mes semis de tomates. Ne sachant pas ce qu'était ce qui poussait là, j'ai isolé le plant et maintenant il est au milieu du verger, il faite deux mètres de haut... Bonne journée, gros travail au potager en ces beaux jours. Bises et merci pour ces clichés magnifiques de poésie.
Léproserie à Avignon : derrière les grilles, tous ces platanes ...
quand tout renait à l'espérance
ou la vie comme elle peut
meurtrie,frileuse ou déjà épanouie
Les moignons des arbres : comme des rescapés de la Grande guerre, mais pour eux ça repoussera...
Photos vives.
moi aussi je viens !
Oh didonc, c'est déjà l'été chez toi, brige ! Wow !
C'est très beau, tout ce vert avec ou sans laine.
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