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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, juin 06, 2011

Dans les pierres, enclos, le cloître, les arcs brisés simples, presque austères en leur sobriété, doux par leur ampleur et pour quelques jours, les buissons croulant sous petites masses de senteur, sous grappes de fleurs charnues au couleurs chaudes, en bordure de l'espace carré écrasé de soleil.

Les rangées de pots, feuilles lustrées, fleurs débordantes, presque monstrueuses, et l'enivrement des parfums chauffés. Si beau qu'on en oublie la petite foule qui circule, les quelques mots qui flottent, qui ici sont rarement médiocres, vulgaires, exclamatifs, juste des constatations du plaisir ressenti, et des petites mondanités, à voix mesurées.

S'appuyer contre un mur, entre deux buissons, s'imaginer qu'on tient le petit bouquet de romarin, lavande, sauge que l'on s'est retenu de cueillir, penchée, entêtée, sur eux, qui sont là, à côté, au pied de ce rosier somptueux, corolles baroques, rouge profond, comme une eau enflammée par le soleil mourant.

Lever les yeux sur la rangée de fenêtre en face, la tour, le ciel d'un bleu irradié. Marmonner quelques vers de Ronsard, penser Pétrarque, décaméron, heptaméron, partir à la recherche d'églantines, de roses très anciennes, en trouver dans un coin.

Bon, ce ne fut pas. Et j'avais navrance pour les organisateurs (photos de ce que cela devait être le 1er avant l'ouverture le 2 juin de cette 7ème édition d'Alterarosa http://www.avignon-et-provence.com/altera-rosa/ ou http://www.alterarosa.com/2011.htm ) me demandais combien d'avignonais et touristes ont fait la queue en ces jours d'orages pour les voir ces rosiers parmi les plus beaux qui soient, sous une pluie froide dans pierres devenus grises-mornes, et en quel état étaient les rosiers dimanche (ceux qui décoraient les rues étaient très blessés samedi matin

celui-ci étant le moins effeuillé dans ceux rencontrés). Mais navrance qui n'a pas été suffisante pour me pousser à la visite – me suis contentée de regrouper quelques photos prises je ne sais plus en quelle année, et de les masquer en les accumulant, là, en tête de ces lignes.

Et de les compléter par un paragraphe, sans rapport aucun parce que c'est le plus ancien de ceux ayant fait parti du convoi des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.com que n'avais point encore repris ici

Je l'avais attendu pour choisir le vin. J'y connais rien. Je n'aime pas ça. J'ai jamais aimé ça. Jean était un peu dépité, mais il m'acceptait comme ça. Il m'a demandé quel était le menu, il m'a demandé ce que j'avais comme bouteilles. J'ai ouvert la porte de la cave. Il a inventorié le petit rayonnage, contre le mur, à côté de l'escalier. Il faisait la moue. Il en a choisi une, mais : « ça m'étonne un peu du Jean. Je m'attendais à des merveilles, pas évidentes, pas les bouteilles de tout le monde, enfin de tout le monde qui a du goût, mais des merveilles, tu sais, comme il savait en trouver... » alors je l'ai pris par la main, emmené dans la seconde cave, et il était comme un gamin devant une collection de petites autos. Je l'ai laissé. Je suis remontée mettre la table et attendre les autres.

27 mai

et une timide lumière nous a rendu visite, mais les chandails étaient toujours de rigueur.

8 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Cette grande fête Alterarosa 2011, c'est un éloge à la rose. Je suis allé parcourir le programme de ces cinq jours, marqués par la pluie, si j'ai bien saisi, et je dois admettre ma grande surprise devant l'ampleur de cette manifestation toute avignonnaise sur une de nos plus nobles fleurs qu'a bien voulu nous donner Dame Nature.

Lautreje a dit…

Pour une fête de la rose arrosée, j'espère que Jean aura trouvé de quoi réchauffer au coeur !

jeandler a dit…

Ne pas oublier que les roses ont des épines
mais ne pas voir dans la rose que l'épine
Pauvre églantine
dans un coin esseulette d'une si vaste cour !

Michel Benoit a dit…

Mettez vos chandails
Oubliez la rose
Retrouvez ventôse
Parmi les champs d'ail

micheline a dit…

dans la seconde cave: est-ce là que l'on trouve celles de derrière les fagots?

arlette a dit…

Navrance est un joli mot
Le sage s'enivre des senteurs et de la délicatesse des fleurs

Gérard Méry a dit…

Une fête à en perdre les pétales

Fardoise a dit…

Pas été là du week end et ai donc raté les roses du Palais. La bonne idée est de décorer aussi la ville.