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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, juin 25, 2011

Vendredi matin, dans Avignon,

j'ai rencontré un charmant garçon qui ne regardait pas les filles qui n'en étaient pas, mais attendait patiemment, à une des bonnes places, soleil et trajets des passants, des sourires si possible, des mains ouvertes si le sort le voulait bien

j'ai rencontré une des encore-rares marques du festival sur la porte du cloître Saint Louis, où j'allais récupérer les 14 billets commandés par internet, mais pas encore d'autres traces à l'extérieur des lieux de spectacles du in, même si les répétitions se succèdent, et si trois têtes notées du coin de l'oeil à la terrasse du café de la rue Joseph Vernet, repaire d'acteurs, lecteurs, et gens de France Culture ou autres, m'ont annoncé que « les temps sont proches »

j'ai rencontré le petit dôme de Saint Louis qui me rappelle toujours, à tort ou à raison « la corde raide » de Claude Simon - « Je me rappelais les deux dômes lourds de cette place de Berlin où je logeais, ceux d'Italie et celui d'une église d'Avignon, tout contre ma fenêtre, si près que je pouvais vivre sa vie et sentir la matière de ses pierres» - et mes recherches paresseuses de ce dôme, au début de mon séjour, dôme que je pensais avoir enfin trouvé là - mais depuis j'ai découvert que l'hôtel en ce cas devait être un petit hôtel proche, dont je ne trouve pas trace, et non la partie hôtel du cloître qui était encore hospice récemment désaffecté quand Agnès Varda y a tourné, en 1984, ce « 7 pièces, cuisine, salle de bains » que je regarde de temps en temps pour sa beauté formelle, sa tendre ironie, son discret surréalisme – n'importe je l'aime de toute façon pour sa façon de se blottir entre les bâtiment, en jaillir, se découper sur le ciel.

j'ai rencontré un soleil spécialement amical avec les arches et fleurs du square Agricol Perdiguier

je n'ai pas encore rencontré de colleurs d'affiches, ni d'affiches pour le off, mais j'avais en sac ma nouvelle carte, avec une photo presque passable cette année - c'en est navrant - et il y avait une première « parade » rue de la République pour la plus grande joie des avignonnais, de l'intra, de l'extra, et des touristes

chez le chausseur italien, en atterrissant après le raidillon de Saint Etienne, parmi les superbes chaussures pointues, à côté d'une paire un croco forcément sublime, ce modèle de discrétion dont j'ai capté l'image en souvenir de « chimie de la godasse » de Guillaume Vissac http://www.fuirestunepulsion.net/spip.php?article1036

« et s’il y a bien quelque chose que je déteste plus qu’une paire de pompes pointues, en cuir tant qu’à faire, c’est bien le mec qui les porte, car ce mec là toujours se met à orienter le débat sur l'accession à la propriété et puis le prix du mètre Panam.. »

14 commentaires:

Gérard Méry a dit…

Ha ha l'insolite , de la chaussure jaune à la baignoire de rue

Pierre R. Chantelois a dit…

Je dois avouer que je suis resté subjugué par cette baignoire à la porte de ce qui me semble être un bistro bien sympa, et aux côtés d'une jeune violoniste. Quelle image baroque. Je sens qu'il y a un coup de pub dans cette mise en scène urbaine ;-)

Brigetoun a dit…

sans doute prémices du festival

F Bon a dit…

de la baignoire sur trottoir comme allégorie du blogueur ?

Fardoise a dit…

Lorsqu'on fréquente Avignon in/off depuis quelques temps, plus rien en nous émeut, on voit tout et son contraire. Pour ce qui est des chaussures je crains d'être de l'avis de Guillaume Vissac.

Brigetoun a dit…

je suis certaine d'être de son avis

Félicia M. a dit…

J'aime ce que vous dites du petit dôme de Saint Louis, et la citation de Claude Simon. A chaque fois, je reste plusieurs heures dans cette cour : fontaine, lumière, platanes, et ces voiles qui découpent le ciel en triangles, aident à l'ombragement, et nous envolent.

Brigetoun a dit…

les voiles et les tréteaux ne sont pas encore là, et j'avais tout le bureau de réservation pour moi seule

Christian Jacomino a dit…

Tu m'as l'air toute prête à vivre un très beau festival... Je te souhaite beaucoup de découvertes agréables... Ici, nous suivrons tes chroniques.

Brigetoun a dit…

hum, croisons les doigts, le désir et les billet sont là, carcasse peine à se mettre à l'unisson

joye a dit…

Très joli tour avignonnais, merci beaucoup brige !

(Je haïs les godasses, là, gah !)

micheline a dit…

en cuir tant qu'à faire
rajoutez donc un couvert
on repassera les plats
et pour tous il y aura
de quoi rire et chanter
et même de se taire
quand l'artiste apparaîtra
mais je n'y serai pas

Nicolas Bleusher a dit…

- C'est un peu comme le prix du mètre carré à Paris : 7242 euros ! Info entendue ce matin. Faut aimer la belle chaussure. Ou bosser dans la vente. C'est vrai. Mais je te rassure : je n'ai qu'une paire de presque pointues ; je suis propriétaire dans le 19ème...

nathalie a dit…

Ah tu as remarqué toi aussi ces incroyables chaussures jaunes, immondes ? Je me demandais qui pouvait porter ça. Celui qui n'a à la bouche que le prix du mètre carré, oui c'est sans doute ça...