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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, juillet 07, 2011

Mercredi, fausse entrée dans le festival

Pour ce premier jour du festival « in », les seuls spectacles programmés étaient « le suicidé » à Boulbon (je ne veux pas savoir si j'aurais aimé, j'ai fait un trait sur tout ce qui était hors les murs), la pièce que je verrai aujourd'hui à l'opéra (« Jan Karski (mon nom) » par Nauziciel – et je suis navrée parce que la parade du off, moment de liesse pour les touristes, les avignonnais, les enfants, dans une ambiance que j'aime bien, aura lieu justement à la même heure), un je crois beau spectacle à la Chartreuse et quelque chose qui me tentait beaucoup « le petit projet pour la matière »
vidéo découverte dimanche sur le vidéo blog du festival, des répétitions de ce spectacle monté par Anne-Marie Lesop, qui, comme Boris Charmatz, avait fait partie de la troupe d'Odile Duboc pour le « projet de la matière ».
La présentation disait que les enfants entraient dans la danse « à travers une expérience qui commence comme un jeu pour devenir un véritable travail de création artistique. Eau, air, feu sont les trois éléments qui nourrissent la danse des enfants, activant leur imagination, transformant le rapport qu'ils ont à leur corps et à celui de leurs partenaires. Très vite, les enfants expriment les sensations qui les traversent, avec le souvenir de tout ce qui est advenu au cours des improvisations et des répétitions. »
Si vous avez eu le temps de regarder la vidéo, peut-être, comme moi, rêvez vous d'être un de ces enfants (et puis, en gros je le savais, mais même si les chiffres sont réducteurs quand ils prétendent rendre compte de la vie des gens et donc de ces enfants, je n'ai pas voulu en rester à l'idée « quartier à la vie dure » et suis tombée sur cela http://sig.ville.gouv.fr/zone/9312040... et je me réjouis que ce soit à eux à que cela ait été offert)

Suis donc partie à deux heures et demi, cueillie au sortir de l'antre par la main de la chaleur, d'un pas un peu flou, avec l'aide du brumisateur et d'une petite bouteille d'eau achetée en route.
Passablement inquiète sur la réaction de carcasse en pénétrant dans le gymnase climatisé du Lycée Mistral dont j'ai souvenir mélangé (moins catastrophique tout de même que de celui d'Aubanel où n'irai plus, tant pis pour Mademoiselle Julie (Fisbach, Juliette Binoche, Nicolas Bouchaud, dommage)

seulement, si, comme me l'avait dit le garçon de la billetterie, l'entrée était libre, il fallait tout de même un ticket. Comme conseillé, j'ai attendu à l'ombre, tranquillement, jusqu'à ce qu'on attribue les six places finalement libres. Ma foi je pouvais en avoir une mais il ne restait plus que deux places pour quatre enfants désolés – alors j'ai renoncé et on a dit qu'on en empilerait deux....
Tant pis, vous avez lu cette tartine pour un spectacle que je n'ai pas vu (mais c'est un peu comme si)

J'ai repris, l'âme quiète, mon pas de plus en plus flou, avec poids du soleil sur nuque, jusqu'à Saint Charles, tout près - investi rituellement par le département du Vaucluse, qui programme notamment chaque année une belle exposition – pour,

suivre, dans la fraîcheur, la douce courbe des arcades,

pénétrer dans la fraîcheur de la petite nef

se retrouver devant l'installation de Richard Long « champ d'ocre »

née d'une déambulation, en 2010, en Vaucluse, surtout dans la région d'Apt.

- « L’ocre est un symbole de votre paysage, j’ai fait un portrait du Vaucluse en quelque sorte » -

rester là un moment, être bien,

et puis aller, près du porche,

dans une petite salle délabrée,

regarder une partie d'une vidéo documentaire « stones and flies : Richard Long in the Sahara" (se promettre de revenir de temps en temps)

chercher l'ombre des petites rues, surprendre, sans s'attarder, un enregistrement de France Culture, passer à la FNAC renouveler carte et acheter quatre petits livres

avant de redescendre vers la rue Joseph Vernet

et céder à la tentation du premier jour de soldes (fini, je me le promets)

9 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Cette vidéo est époustouflante de vérité. Oui être enfant dans l'art est un grand privilège de la vie. Ces scènes murales composées de mouvements d'enfants sont émouvantes. Et tous ces regards, graves, sérieux, attentifs, un bel hommage à la créatrice, Anne-Marie Lesop.

Michel Benoit a dit…

Très intéressant tout ça et j'irai sans doute voir... rien.
Chacun sa route, chacun son destin... comme chante l'autre.
Ah mais je trouverai bien une heure discrète pour aller saluer l'ocre, ma racine.

tanette2 a dit…

Jai fait comme toi, j'ai cédé à la tentation des soldes et me suis promis que.... c'est fini....

Lautreje a dit…

l'eau, l'air, la terre, tu es en communion avec les éléments !

c'est moi qui ai supprimé le précédent, je bafouille au clavier !

jeandler a dit…

Une fausse-entrée...
et pas trop dépitée.
La partie est remise !

micheline a dit…

A l'ombre des petites rues je serais bien allée aussi.
Au soleil des images mon imaginaire vagabonde sans péril.

Fardoise a dit…

Plus de courage que moi, qui évite tout ce qui ressemble de près ou de loin au festival. Vais essayer de faire un peu de tri pour les jours qui viennent. Pour Saint Charles ce que tu en montres me déçoit quelque peu.

arlette a dit…

Invitations!! tentations!! être si prés si loin
pensées vers toi avec le supplément du "maudit "Monde qui ne parait qu'un jour sur deux bien envie de tout résilier!! et n'en ferait rien !!! pensées de tout et de rien Ravie de tes humeurs vagabondes ....

Gérard Méry a dit…

Il se suicidera donc sans toi