commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, août 20, 2011

Comme Brigetoun avait joint ses twitts à ceux qui se plaignaient, le matin, de l'absence de véritable été cette année, comme elle aussi ne conçoit que difficilement de vivre en dessous de 30°, Avignon avait jugé bon de jouer, avec un peu plus d'une heure de retard, Midi roi des étés

pendant qu'elle cheminait, cherchant une petite bande d'ombre à l'aplomb des façades chauffées à blanc de la rue Joseph Vernet, saluant avec un plaisir réservé la main de l'air chaud sur ses bras, sa nuque.

Rue Saint Charles, le jardin que j'aime, portait cruellement témoignage d'une soif inassouvie.. et j'ai orienté le petit jet de ùon brumisateur vers ma bouche, en continuant mon avancée sur le trottoir étincelant et désert,

les yeux fixés sur l'annonce des arbres de l'avenue Raspail,

dans l'espérance du plaisir d'y tourner, de trouver les grandes taches d'ombre presque fraiches, le long des jardins

et l'annonce encore discrète de l'entrée dans la fin de l'été.

Me suis recueillie un moment, après nouvelle fournaise, dans la contemplation de l'eau imbibant la terre des plate-bandes au bas de l'immeuble de petit toubib

et, après une attente dans le bocal, là où la clim était le moins redoutable, assez longue pour lire « derniers remords avant l'oubli » de Jean-Luc Lagarce depuis

« Pierre : Je suis content. Tu vas bien ? Vous allez bien ? Est-ce que vous allez bien ? »

jusqu'à :

« Lise : Ce fut une journée formidable. La campagne, l'air de la campagne, le jardin, les petits oiseaux, vivifiante, une journée très vivifiante. » juste avant la fin, après cinquante pages de non-dits, vérités assénées, perfidies et rappels des liens dissous....

petit toubib a pu s'émerveiller du kilo pris, de la bonne forme etc...

Tout de même, sur le chemin du retour, comme n'étais plus en représentation, en petite rue tranquille, je suis restée un moment devant ce bout de façade, ces pierres, les caressant de la main et des yeux, avec une totale fraternité.

7 commentaires:

joye a dit…

Bravo pour le kilo !

Pierre R. Chantelois a dit…

Tout être humain ne devrait pas vivre sous 30 degrés C. Cela devrait être loi incontournable de nos sociétés. Et puis cet autoportrait... jeu de miroir et pose solennelle ;-) Et pour ma part le plus tard possible cette entrée dans la fin de l'été

chri a dit…

La chaleur nous va bien, c'est le froid qui recroqueville...

arlette a dit…

En pensées.... de l'aridité à l'orage aux ciels d'éternité ,
A la vie qui va..

Fardoise a dit…

Si le froid nous recroqueville, trop de chaleur nous ramollit. Jolie promenade d'une tache d'ombre à une autre.

Gérard a dit…

Distinguée la photographe !!

Brigetoun a dit…

mais quel mufle (visage) !