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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, août 03, 2011

Ne pas se focaliser sur projet, règle du jour.

Réveil doux, vaguement en attente – mais entre deux de mes successifs éveils, assaut et installation d'une de ces douleurs devenues rares, à laquelle point ne m'habitue -

décider de l'ignorer, ou de la braver, et départ sous un ciel que sous l'effet de la déception j'avais cru d'un gris morne et qui n'était que d'un bleu amolli et nuageux -

imaginer évidente la relation entre le billet pris pour concert de jazz aux Carmes et la trahison du ciel et de carcasse -

saluer tout de même la lumière douce, le calme des rues, les groupes souriants de touristes -

croire deviner dans le ternissement des arbres l'approche des rousseurs -

sourire, fouaillée par cette saleté qui en arrivait à crisper mains et jambes, à l'approche de l'antre, petites corvées effectuées – sourire fraternellement à la maladresse d'une employée municipale aux prises avec une manche à eau dont le jet finit par la renverser – sortir trop lentement son appareil des profondeurs du sac – prendre le démontage de la boutique du festival.

Se forcer à déjeuner – se baigner un peu d'un soleil filtrant à travers nuages survenus – et s'endormir pour effacer – réveil un chouya mieux, assez pour se traiter de douillette – être rappelée à la réalité, se résigner en pensant aux soir à venir.

Pour penser à autre chose, pendant que la radio diffuse des fados, essayer de lire – et comme c'est court, et par curiosité, ouvrir le dernier texte mis en ligne par Publie.net : « un mariage de Marcel Duchamp » de François Bon - http://www.publie.net/fr/ebook/9782814504868/un-mariage-de-marcel-duchamp – lire :

« Qui d’autre pour prononcer, très sérieusement : Faut-il réagir contre la paresse des voies ferrées entre deux passages de trains ?

On est en mars 1927. Douze ans plus tôt, Marcel Duchamp part à New York dans les conditions qu’on sait : billet de troisième classe, et dans ces paquebots surpeuplés de ceux qui fuient l’Europe en guerre, parce que les canots de sauvetage sont en nombre insuffisant et que les sous-marins allemands s’amusent sur ces cibles lentes comme au tir forain... »

aimer le ton, continuer en s'arrêtant de temps en temps – suivre Duchamp de «je pose dans le décor, laissons en attente » en « je pose... » et Lydie Sarazin-Levassor qu'on pourrait presque connaître, ou avoir dans un coin de sa généalogie, avec juste un peu moins d'héritage, et acquiescer à « Beauté du texte de Lydie Sarazin-Levassor : il n’y a pas masque ni tromperie.. » - laisser le soir venir avec le plaisir du texte

« « Pendant les semaines qui s’écoulèrent entre les fiançailles et le mariage, ce fut un véritable tourbillon de courses nécessaires », dit Lydie, et c’est l’immense magie de notre passé simple, qui ne convient d’ailleurs qu’à ce type de phrase, et la condition d’événements sans suite malgré toutes leurs promesses. »... jusqu'à la fin, en saluant Desnos au passage « Bien qu’enveloppé d’une sorte de brouillard, Desnos par ses propos donnait une impression de droiture, de sincérité, de virilité inattendue, contrastant avec cet aspect nuageux et flou. »

Seulement petite colère tout de même à la fin contre carcasse – arroser – tenter de s'oublier laisser venir la nuit.

10 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

S'il y a un petit bonheur que se réserve le lecteur c'est celui de constater qu'une certaine douceur et lenteur de vivre retrouvent leur droit dans la Cité. Et Brigetoun bat la mesure selon ce retour de tempo. Oui laisser venir la nuit...

micheline a dit…

Et la nuit vint ,si comme ici,toute grise et grimaçante, dire que changement de temps..s'était bien annoncé par douleurs arrogantes de carcasse

Brigetoun a dit…

tiens tu as trouvé le mot.. la prochaine fois lui dirai : fiche le camp, eh arrogante !

Lautreje a dit…

carcasse a tenu bon pendant le festival, même peut-être au delà des attentes... alors carcasse grogne un peu pour reprendre ses droits.

Gérard a dit…

..mais comme on dit..tant que nous avons des douleurs

jeandler a dit…

Un après-festival
des douleurs
une impatience

Michel Benoit a dit…

De plus en plus amolli le bleu du ciel...
Comme grisé par le Festival.

joye a dit…

Carcasse veut des vacances !

(je la comprends)

;-)

Mais elle est méchante de te faire souffrir, tout de même.

mel13 a dit…

Aimer le ton de ce billet, l'infinitif qui se pose là où il doit se poser, posément, en dépit mais avec quand même, Carcasse qui traîne les pieds mais avance tout de même;-)

arielle a dit…

il faut une sacrée force de caractère pour faire la nique à la douleur ! bravo et bonne soirée
arielle