commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, août 25, 2011

Traversée


Gouttes de pluie sur la vitre, mettre la main dessus, sentir le froid, croire toucher l'humidité, tenter de suivre une des perles glissantes, se pencher, opacifier par le souffle, savoir que le verre est là, entre...

Dos au mur se tendre vers la brûlure du soleil, se vouloir anéantie, inexistante, sentir flèche incandescente pénétrer dans chair, se savoir corps solide refusant, blessure délicieuse, d'être traversée par le puissant dieu...

Yeux perdus sur le frissonnement de la mer qui entre dans la nuit, se perdre dans son immensité, rêver d'une autre garrigue au delà, pieds dans les cailloux voir la rive de mes ancêtres, au delà...

Voir petite foule, rester au bord, tremblante, se faire bloc concentré, muet et inconscient, pénétrer...

Tenter d'amadouer la fulgurance de la douleur, de décrisper le corps transpercé, de la laisser me traverser...

Avoir oublié, regarder mes mains, mesurer le chemin accompli dans la durée qui m'est accordée.

Journée à oublier, étais provisoirement presque dans même état que la plante qui se meurt à côté de mon bureau – alors je reprends ma contribution aux vases communicants d'août, accueillie sur le blog de Nicolas Bleusher http://nicolasbleusher.wordpress.com/2011/08/05/traversee/

8 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Si le corps est faible, l'esprit résiste. Et lorsque l'esprit résiste il y a, il est vrai, au bout du chemin, un frissonnement de la mer qui entre dans la nuit.

Lautreje a dit…

incandescente traversée !

Brigetoun a dit…

un grand merci tremblotant à vous deux

arlette a dit…

Il y a des jours ...........mais la nature reprend ses droits et encore tant de choses à aimer
La caresse douce du vent chargé d'odeur marine , la plante se redresse

Gérard a dit…

Ton esprit ne tremble pas.

joye a dit…

Je crois que c'est la fatigue de juillet qui te rattrape. Repos ! Dorlotage ! Repos !

Et un bisou.

F Bon a dit…

Merci pour ce rebond et élargissement, Brigitte. Beau de découvrir ce partage.

Brigetoun a dit…

grand merci (mais je pense que c'est plutôt pour le billet suivant)