Quand reviens de la ville, mes derniers pas tirés par l'approche, la vue, la poursuite des fenêtres derrières fenêtres, volets ouvrant sur volets, volets renvoyant aux volets, grilles et piques en fuite vers mon coin de rue.
Géométrie mouvante, raideur, dureté du métal, mais rondeur vert tendre des hauts barreaux serrés, petite dentelle pour ponctuer, agressivité dynamique des brises-pluie,
et leur jeu sur la peau tendre du mur, en douce chute comme mon humeur de ce jour.
S'accrocher, se tirer, se heurter, se meurtrir, caresser, mains, yeux, jouer des formes, buter, se renfermer, chercher lumière au dessus, la trouver jouant, frémir devant l'aigu, se rétracter, se reposer, déguster l'ombre, le silence.
Brigetoun pressurée mais Brigetoun sèche, Brigetoun ne contenant que mots qui ne viendraient pas ici, s'il se fixaient.
7 commentaires:
magnifique ta façade de mur zébrée
tes mots jouent à cache cache avec ses lignes dorées, superbe !
troisième photo : un mur comme une écorce...
La faculté de savoir regarder et transcrire ainsi sa pensée et son humeur J'aime et apprécie ce jeu des images et des mots
Merci en écho
Arlette
Arlettart a su traduire en mots élégants l'impression qui se dégage tant de ces images que des mots qui les accompagnent. Une très belle réussite qui nous donne d'Avignon un reflet jusque là ignoré du lecteur ou de la lectrice. Et ces ombres et cette lumière. Bravo
les ombres plus douces que les choses
sur le mur se dorent
et s'étirent
ne viens pas assez souvent poser des commentaires mais aujourd'hui, les images et les mots dans leur épure jouent avec l'essentiel: la beauté des lignes, juste ça, avec la matière travaillée/animée par l'ombre et la lumière: superbe!
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