commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, septembre 11, 2011

Recherches de livres fuyards dans mes rayonnages, recherches de buts sans grande insistance, yeux brûlés d'un sommeil absent, l'idée du soleil qui règne sur la ville s'invite furtivement dans ma cour – je recycle deux rêves du convoi des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/

Je rêvais, je regardais une mosaïque ou un mélange aussi misérable que délicieusement doux, ciment fissuré, troué, d'un ton mourant, mouvant, beige chamois verdi, avec des blessures d'un gris blanc, et vieilles dalles de céramique d'un rose passé virant au gris, contaminée par les concrétations verdâtres, j'ai voulu avancer un pieds, l'y poser délicatement, en prendre furtivement possession, pour un instant, me suis trouvée dans le vide, ai flotté, ai effleuré de la main ce qui était un mur. Le contact était rugueux et frais. Le touchant, j'ai cherché la suite de mon rêve.
29 août

rêve ou souvenir d'une image, je ne sais – des collines qui s'emboîtent, rouge et or comme une terre transfigurée, des rangées d'arbres presque naïfs - mais pas tout à fait, comme sur certains tableaux où les primitifs découvraient le paysage et une perspective plate pour leur plaisir, derrière les vierges ou les profils de condotiere ou de done - et un petit cheval noir bondissant ou cabré, comme suspendu dans cette terre. Une envie de l'approcher, de le calmer, de l'amadouer, de monter dessus, moi qui n'ai jamais chevauché qu'une fois un percheron que mes petites jambes ne pouvaient enserrer, et de partir en vol avec lui dans cet éden très humanisé.
3 septembre
P.S. : 11 septembre : les tours, mais pensez aussi à Allende

11 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Avancer à petits pas et à tâtons dans le rêve et terminer sa course sur une colline verdoyante. Au-dessus, près d'un arbre, je ne vois qu'Allende.

D. Hasselmann a dit…

"Nous sommes tous Américains" affirmait Jean-Marie Colombani à la "une" du "Monde", mais ça dépend des masques.

Lautreje a dit…

chevaucher un éden humanisé... bel envol !

JEA a dit…

Sous votre plume, la mosaïque devient mo(t)saïque...

La Moneda, elle, fut bombardée par des avions de l'armée chilienne : du terrorisme officiel avec la bénédiction des USA.

Michel Benoit a dit…

Qu'est-ce que le 11 septembre au regard de l'histoire des exactions américaines ?
http://lantifadas.midiblogs.com/archive/2011/09/11/la-tour-prend-garde.html

jeandler a dit…

Comme un chemin
un jour en creux

Brigetoun a dit…

Michel : les gens dans les tours n'y étaient pour rien - comme toujours.
Quand nous autres gens de peu pourrons nous nous dissocier des querelles des chefs de toute obédience, étatiques ou non, et ne pas suivre toutes les idéologies ou haines

Michel │ˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉ│ Benoit a dit…

Jamais.

Il faut s'engager ou accepter.

joye a dit…

Comme quoi, un crime justifie un autre.

Gérard Méry a dit…

un gout soudain d'équitation ?

Brigetoun a dit…

Joye je n'avais pas vu - bien entendu aucun crime n'est justifié par un autre, il peut seulement être partiellement expliqué, sans être moins condamnable pour autant