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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, octobre 09, 2011

Brigetoun entre sommeil, saisons et siècles

matinée floue en tentant de garder tête droite et yeux ouverts pour essayer de deviner d'après des twitts le déroulement du match à travers plaisanteries, informations, désinformation, etc … cuisine, déjeuner sans faim en visant la bouche et néant.

Suis sortie un peu après quatre heures et j'ai rencontré le vent et l'hiver qui est venu, comme ça, sans prévenir, remplacer l'été (automne n'ai pas vu)

montée vers la place, bras hésitant entre obéir au buste qui voulait être enserré contre le froid, ou s'agripper aux poteaux, barreaux, contre murs, pour assurer stabilité de Brigetoun, avec un son sourd qui se frayait chemin entre oreilles et crâne,


et me suis trouvée devant une armée en marche, de petites troupes, quelques jongleurs, des garces et quelques dames, les mains abandonnant le mur qu'elles suivaient pour tenter de prendre images pendant que vacillais sur mes talons.




traversé le cortège, acheté les cigares qui étaient mon pousse-dehors, et regardé et photographié au jugé (une bonne moitié des photos bonnes pour corbeille) ce qui n'était en fait que la queue du cortège (découvert en rentrant qu'il y a un regroupement d'une cinquantaine de groupes d'amateurs du moyen-âge venus du grand sud, d'Espagne et d'Italie, avec ce défilé samedi et aujourd'hui dimanche une fête pour nous, public, à la Barthelasse avec des scènes de vie de ces siècles anciens : forge, calligraphie, mariage, banquet avec troubadours et ménestrels (pour ceux qui ont réservé), tournoi, bataille (200 combattants) plus, bien entendu, un marché.





Sans aucun doute assez spectaculaire (surtout s'ils font ça avec sérieux, conscience et naturel) mais suis pas très sure d'avoir envie de marcher dans le vent jusque là.

Et puis, après un passage au 21ème siècle, pour un peu d'internet avec thé chaud, arrosage, regard morne sur le tas de tee-shirt, pantalons et robes à repasser, ai entassé deux bidules de coton sous ma veste de tailleur blanche,

et suis partie vers l'Oratoire, rue Joseph Vernet, à côté, et les 16ème et 17ème dans les voix de Voces8 (Andrea Haines et Emily Dickins soprani, Christopher Wardle et Barnaby Smith contre-ténors, Charles Mc Dougall et Robert Smith ténors, Paul Smith et Dingle Yandell basses) accompagnés, pour quelques airs, par la viole de Sam Chapman (un petit air de Mac Cartney jeune)

avec, en première partie de la musique profane, entrelaçant, en formations diverses, des polyphonies de Gibbons, Morey Weekes, des madrigaux de East, Bennet, Nicolson, (chantés uniquement par les hommes pour mettre en valeur les contre-ténors), des airs de Dowland ou Camion, chantés par un contre-ténor ou un ténor accompagnés par la viole, qui a eu droit pour lui tout seul à un air d'Alfonso Ferrabosco II

Pour en donner une idée, j'ai trouvé sur You Tube « O clap your hands de Gibons », qui ouvrait le concert, chanté par eux

la seconde partie était consacrée à la musique religieuse (chantée par toutes les voix) avec l'Ave Maria de Parsons, le « if you love me » de Tallis, et pour William Byrd, le kyrie, le gloria, le sanctus et l'agnus Dei de la messe pour quatre voix (catholique et clandestine) et le « sing joyfully » (protestant, et pour la reine)

Toujours sur Youtube le « vigilate » de Byrd qui terminait le concert

et, hors programme, pour faire une incursion de notre côté de la Manche, dans « il est bel et bon » de Passereau

10 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Si le coeur est triste, la rue semble bien gaie. Avignon est-elle en fête? Me semble-t-il que ces manifestations d'un autre temps pourraient avoir des effets curatifs sur nos vague-à-l'âme... Et une soirée qui se termine avec un air aussi enjouée que celui de Passereau mérite qu'on chante : clap your hands...

Brigetoun a dit…

le coeur n'était pas triste, le sommeil était trop présent pour tout sentiment (aurait plutôt été joyeux)

Lautreje a dit…

il est bel et bon ce billet !
et joyeux aussi !!

Fardoise a dit…

Tiens, cela me fait penser que mes photos de cette parade sont toujours dans l'appareil.

arlette a dit…

Mais quelle est cette turlupinade en notre bon pays ???J'en suis toute rebiscoulée
avec une un choeur de voix des plus enjoué belle idée d'avoir trouvé la retransmission

JEA a dit…

21 saisons, 4 siècles et un sommeil comme des pierres de silex...

lireaujardin a dit…

M'effrayent toujours un peu ces gens qui recherchent le passé si fortement à coup de déguisements et reconstitutions moyenageuses.
Par contre, ta soirée musicale et surtout vocale m'aurait bien plu. Ratée, dommage.

D. Hasselmann a dit…

Retour vers le Moyen-Âge (abandon des services publics, déshérence de l'Education nationale, policiers véreux et politiciens de droite les mains poisseuses de billets mal lavés...) : ah mais non, c'était simplement une reconstitution historique !

Notre belle France ne risque de tomber dans un tel chaudron : on sent comme un frémissement, quel(le) que soit son ou sa porte-drapeau ou oriflamme.

joye a dit…

Jamais je ne me ferais à "twitt" pour "tweet". Un "twit" est un nigaud. Pourquoi pas "tuite", ce serait perfection, ou même "truite" pour mettre le thon ?

;o)

Brigetoun a dit…

pardon, tu as raison, vais essayer d'adopter touite (on dit aussi gazouillis mais c'est un peu long)