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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, octobre 22, 2011

Fin d'après-midi, vendredi, Brigetoun est partie pour son rendez-vous mondain.

A fait un détour, dans un autre Avignon, par la rue qui longe les jardins des petits hôtels particuliers 19ème siècle, l'arrière de ces façades qui lui font toujours, imagination aidant, penser à l'ennui profond, d'une plaine Monceau, ennui qui s'adoucirait du presque charmant parfum de thé du dimanche soir sur la dure banquette restauration du salon de sa grand-mère.

Ce serait une succursale provinciale où se rencontreraient les silhouettes qui hantaient la rue Alfred de Vigny, le boulevard de Courcelles, ou peut-être le faubourg du Roule, des salons où écouter une cantatrice chanter Mozart ou Massenet, devant des soieries en biais, quelques plumes et des éventails, ou, en fin d'après-midi une audacieuse jeune fille aux cheveux longs déchiffrer au piano du Satie et puis reprendre Schubert pour sa grande tante, des jardins où deviser dans des fauteuils en osier avec canotiers et quelques monocles, où jouer au volant ou au croquet, avec les aînées qui étrennent leurs premières jupes longues.

En fait, après avoir longé un bout des remparts qui sont, là, étrangement bas, c'était une revue des spectacles vus, une évocation de belles maisons de la ville, entrecoupées de brèves considérations médicales, pendant que le toubib au beau crâne renouvelait mon ordonnance.

Pharmacie rue de la République – marche lente, pour jouir de la douceur du soir, de la lumière qui mourrait lentement, qui caressait Saint Agricol, juste avant que je retrouve l'antre.

11 commentaires:

maria-d a dit…

Brigetoun est une mondaine !!!... ;-)

Pierre R. Chantelois a dit…

Je suis comblé. Je connais si peu Avignon que chaque photo distille en moi une curiosité qui croît sans cesse. Rien ne ressemble à des cartes postales parce qu'il y a les mots. Et les photos sont uniques.

JEA a dit…

un monde, hein ?
monde vain ? lui aussi
monde à vanités ?

Michel Benoit a dit…

D'Annanelle à Victor Hugo ?

andree wizem a dit…

flâner avec ordonnance

joye a dit…

T'es allée hors-les-murs, citadine ?

:-)

Brigetoun a dit…

non, intra muros, dans la zone qui n'a été vraiment bâtie qu'au 19ème

Dominique Hasselmann a dit…

Ce Saint-Agricol réapparaît périodiquement, sous forme de rue ou d'abbaye (si je me souviens bien) : son nom rural est amusant en ville.

Brigetoun a dit…

l'est mon voisin, et l'une des trois plus vieille église (reconstruite depuis au 15ème je crois) de la ville

jeandler a dit…

Valse noble et sentimentale
ou bien une Gymnopédie
pour accompagner cette légèreté

Lautreje a dit…

marche lente mais jouissante dans cette lumière du soir