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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, octobre 20, 2011

rêves rapatriés

Me résigne lentement à l'automne, et pour éviter le hiatus entre le petit sac coco à fleurettes claires, qui m'est devenu ami, et les imperméables, vestons ou manteaux (les vrais pas encore sortis), l'ai lavé, et ressorti l'énorme bidule qui me bat le pli des genoux, qui ne ferme pas et où je ne trouve rien.

Petites courses alimentaires basiques, retour sans flâner.

Le projet, pour l'après-midi, d'une visite de l'exposition, au Cloître Saint-Louis, du « parcours de l'art » qui se termine le 22, a sombré dans un assoupissement avec réveil douloureux et une belle et forte averse. (ne peux m'en prendre qu'à moi-même qui n'y suis pas encore allée, alors que l'ouverture a eu lieu le 1er octobre).

Nauséeuse, un peu, loche, un gros peu, je me réfugie dans deux rêves qui ont participé à des convois http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/

Dans mon rêve j'étais, sans savoir comment, sur un long nuage qui filait emporté par le mistral. J'avais froid, mais j'étais trop occupée à me maintenir dans ce très fin, léger, amas, et emportée par la joie du bleu strident où nous fusions. J'ai vu les toits de la ville défiler sous moi, gris et roses, les quelques terrasses, des créneaux et du béton, et puis le fleuve, des masures, de petites maisons nichées dans les arbres, des chantiers, quelques centres commerciaux, des îles, des barres d'immeubles, le fleuve, des cyprès se balançant, des platanes, la mouvance légère des feuilles des micocouliers, des terrains vagues, des canaux, Arles, le fleuve, des prés pelés. Mon asile se déformait, s'effilochait. J'avais peur. J'étais joyeuse, émerveillée. Me suis réveillée en abordant la Camargue, gelée de transpiration.

9 octobre

À la porte de mon rêve j'ai trouvé un être sortant de la brume où m'enfonçais, un corps brun, élancé et musclé, une petite tête aux cheveux souples, le mot splendeur, la certitude que l'avais rencontré, plusieurs fois, au fil de mon passé. Mais il était campé sur des bottes souples et tailladées, torse moulé sous un plastron de cuir, des lanières dansant sur ses cuisses et un grand bras levant, prête à s'abattre, une gigantesque épée. M'a bloquée sur ma rive, âme tremblante, le mot archange traversant comme un éclair cruel le je qui était là. Ai reculé, pendant qu'il se dessinait avec autorité, sortait du flou, illuminé mystérieusement de l'intérieur. Reculais, m'éloignais, voyais une galerie émerger, l'enclore, s'étendre, et des masses autres, des surfaces colorées, se succéder au long des murs de marbre qui arrivaient. L'éclair était passé, la lumière s'étendait, me suis approchée, l'ai touché ; cela ressemblait à du bois, du bois ciré dont les veines polies s'enroulaient sur ses jambes, traversaient son visage presque enfantin. Suis passée à côté de lui, le mur de la galerie s'est évanoui. Je les ai oubliés, j'avançais vers le rêve.

12 octobre

14 commentaires:

Thaelm a dit…

Ce bleu là était réellement présent aujourd'hui dans nos ciel ?

A moins que ce ne soit celui du Convoi (il y a là bas des couleurs nourrissantes).

Brigetoun a dit…

ancienne photo qui a servi de base au rêve

Pierre R. Chantelois a dit…

J'aimerais vivre ce rêve momentané de me réfugier quelques heures dans l'une de ces petites maisons nichées dans les arbres. Peut-être y trouverais-je aussi à la fin de mon séjour cet être sorti de la brume.

Lautreje a dit…

ah des bottes souples et tailladées : nécessaire pour entrer dans l'automne !

Dominique Hasselmann a dit…

J'ai toujours aimé la proximité du mot "sac" avec celui de "havresac" : souvent l'un sert aussi de l'autre.

JEA a dit…

Avec l'ouverture de la chasse et à la campagne, une gibecière pour y dissimuler un lapin tremblant encore de sentir les chasseurs assoiffés de massacres...

Fardoise a dit…

Certains rêves perdurent après le sommeil, ils rendent ainsi les journées moins banales.

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Mais, nous ne sommes pas obligés de suivre le parcours de l'art dès son ouverture, tu as encore le temps si tu veux l'explorer encore !!!

lireaujardin a dit…

Même réflexion ce matin sur le Parcous de l'Art, n'y suis pas encore allée et les expos finissent dans 2 jours. Ce soir tous au Cloître !... sourire....

(et j'ai aussi abandonné ce matin mon grand sac en tissu bariolé pour un plus tristounet noir mais imperméable... pfff)

micheline a dit…

Pour voir de loin voyager sur un nuage emporté par le mistral

Gérard Méry a dit…

Tu fais de beaux voyages la nuit

jeandler a dit…

Une loche sur un nuage !
Pourquoi pas, il pleut bien parfois des grenouilles. Pourquoi pas une loche.
Pas étonnant la pauvrette qu'elle prît froid
toute nue qu'elle était se croyant en été.
Que n'avait-elle pris sa gibecière pour y fourrer son rêve bien au chaud.

joye a dit…

Ici aussi, c'est l'automne. Mais sans exposition d'art ! ;-) Alors, la nature fait comme elle peut, toute seule.

arlette a dit…

Un joli rêve avec un ange