Samedi matin, ciel gris – révasserie trop longue, café en bouche, ou tasse oubliée, pour aller en ville – et le match, petite honte de ce que les gallois qui, à douze, occupaient le terrain (sur les coups de pied longs n'y avait que un ou deux français à la réception, faute de regroupement) et monopolisaient le ballon, aient perdu. Il faut dire que les français leur opposaient une défense honorable, mais sans plus.

Vers trois heures, de grosses trouées lumineuses se promenaient dans le ciel, et n'avais plus de cigare. Suis montée place de l'horloge, sur laquelle se déroulait une petite fête de la science avec des stands-jeux-scientifiques

et deux bonshommes et leur drôle de machine, qui semblaient s'ennuyer allègrement.

Je me réveille en retard pour réaliser que le parcours des arts annuel se déroule depuis le 1er octobre.

J'ai passé une tête à l'Espace Vaucluse (essayer d'aller dans la semaine au cloître Saint Louis et à Ceccano pour le gros des expositions)

essayé d'échanger un peu avec les personnages de Oddjorg Reinton, mais ils se suffisaient à eux mêmes http://www.oddbjorg-reinton.com/

bien aimé certaines des oeuvres de Catherine Bérayd-Dufour (bois, écorces, cartons ondulés, planches de cagettes, agrafes, filets, plâtre, pigments, colle pour des usines désaffectés, des culs ou museaux de camions...) et leurs tons de plâtre sali (les oeuvres figurant sur son site sont plus colorées http://www.artistescontemporains.org/Catherine-BERAUD-DUFOUR,358.html ) ;

entre fascination et amusement devant les « arbres entropiques » de Francis Derussy « à partir de vues satellites extraites du logiciel « Google earth ». Les dessins qui constituent cette série (une trentaine actuellement) sont décalqués puis numérisés afin d’être répertoriés. Il s’agit là d’une démarche en cours qui consiste en une classification de ces arbres en fonction de leurs spécificités « comportementales ». Ces dessins représentent toujours une matérialisation du passage de l’eau. Les vues décalquées correspondent à des embouchures, des deltas, des vallées, des glaciers, etc. A travers cette série, j’explore la diversité formelle d’un même phénomène, l’écoulement de l’eau. Les coordonnées sexagésimales de la vue décalquée, son échelle et le titre de chaque dessin me servent de point d’ancrage avec le réel. L’étrange récurrence de ces formes évoque une dimension fractale, un ordre caché. » http://www.francisderussy.com/fr/accueil.html

Il y a aussi les portes d'Aldric Mathieu http://aldricmathieu.com/ (plus sensible à ses photographies) , et les sculptures métalliques de Dominique Coutelle, sobriété et jeu avec l'espace. http://www.artsiteweb.com/25menu.htm,

les jolies « micro sculptures » (petites choses récupérées) de Nitsa Meletopoulos ,

les panneaux de Paola Di Prima « rémanences de formes et couleurs liées à l'expérience visuelle de la vitesse » http://www.paoladiprima.fr/

et, qui m'a tout spécialement séduite, pour sa matière, cette fausse dentelle au léger relief, et sa légèreté, une beauté futile, la superposition de feuilles de papier brûlées de Virginia Mastrogiannaki, réponse à la provocation de la page blanche.

Voilà, voilà (billet paresseux? J'en avais un autre, pas forcément meilleur)