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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, décembre 22, 2011

Oloé rêvé - oloé réel

Laisser de côté le jour vécu – ni très actif ni mort – sans grand désagrément et sans vrai plaisir

Revenir d'un examen désagréable, s'asseoir, enregistrer photos de la ville, ne savoir qu'en faire, et voir celle-ci qui dormait dans « prépa », le dossier de ce qui n'est pas préparé ni même envisagé – la regarder.

Ce pourrait être une envie, en passant là, de s'asseoir avec le livre en cours, livre de poche, cybook ou kobo, n'importe.

Attirée par l'évidence de ce banc, devant lequel je suis pourtant souvent passée - l'évidence ce jour là – et, en approchant, en le regardant vraiment, décider de trouver séduisants ses graffitis jamais repérés auparavant, les graphismes et couleurs variées chantant avec le doux brun du bois qui se souvient d'avoir été verni, et puis il y a cette tête qui n'est qu'yeux et rondeur candide, si candide qu'elle est un peu inquiétante, car elle dissimule forcément, une telle simplicité gentille n'est pas possible. Le tapis de feuilles jaunes, sur le tapis plus anciens de feuilles noires putréfiées. Le mur rustique, ses trous, quel est le but de ces trous, mur que je salue, auquel je tourne le dos en m'asseyant, en regardant, face à moi, l'envol des assises bien régulières de grandes pierres parfaites.

Il ferait froid. Je réaliserais que l'année est devenue trop vieille pour que ce banc soit un oloé pour moi, mais je m'entêterais à cause des couleurs, un peu, le temps de laisser s'évaporer l'envie que j'avais eu. Je dirais : il y a un chien qui tourne autour de ce verger sans arbre fruitier, avec des accélérations inexpliquées, flèche rousse, et revient vers moi, me regarde, oreilles expressives et yeux humides. Mais non, je le gommerais pour qu'il n'abîme pas le dessin tracé par le patient Ali avec de la terre.

Je déciderais de penser à un port un soir d'été, quand la chaleur s'épanouit en souvenir du jour. Je serais réchauffée par les mots qui le diraient.

Je rentrerais, et, chaise repoussée pour être debout, penchée vers la table, je retrouverais mon antre et une de mes habitudes.

11 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Ce qu'il y a de poésie et d'attachement dans ce banc solitaire que des graffiteurs n'ont pas oublié de marquer lors de leur passage...

Dominique Hasselmann a dit…

Les murs ont des oreilles, et des yeux.

jeandler a dit…

des oreilles et des yeux... pour respirer. Bien humide ce mur!
Et cet arbre fort chétif.
Un banc buissonnier, un petit sistement et l'on s'en va.
Reviendrons-nous ?

Louise Imagine a dit…

Ne jamais résister à ses envies... Et rêver...

Michel Benoit a dit…

C'était la nuit la plus longue de l'année... Et le jour s'en est quand même relevé !

chri a dit…

Peut-être faudra-t-il un jour que la Mairie en fasse autre chose qu'un chiottachien de ce verger papal...

Un vrai verger par exemple? Interdit aux déjections?

JEA a dit…

Et que dit le banc ? Qu'il est poursuivi par les forces de l'ordre ?

joye a dit…

kobo, ouate ice, brige ?

Gérard Méry a dit…

Bien décrit et photographié, manque juste le chien

Brigetoun a dit…

une nouvelle liseuse, digitale, et plus légère et petite que le cybook

arlette a dit…

On a toujours envie de s'assoir sur un banc.....