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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, décembre 19, 2011

promenade dans mots-noms et faux ou vrais souvenirs


Promenade dans une grande série de photos reçues comme un cadeau merveilleux, samedi soir, dans le frais du soir et la nuit tôt venue – quelques images un peu (pas tout à fait) au hasard, et une comptine avec des mots et noms en pagaille :


Tahiti, Mooréa bien sûr mais s'embarquer dans d'autres mots-noms Raivavaé, Huahiné, Tikehau, les îles australes et les îles Tuamotu


Maharepa, Rina, Pihaena, Araaea, Maeva, Parea, passe Avamoa, passe de Tuheiava, Atiha, mont Tohiea, mont Tavaiura, Muromahora, Tuherahera, Temarupapahia, Puarua, Nuurua, Opohonu, Anatonu, Vaiamanu, Arahurahu, Haapu, Vaiuru, les Tipaniers, Vaieré, Faie, Maroe, Tefarerii, mont Fairurani, Fitii, Haumi, le mont Hiro, Paopao, Teavaro


en pagaille les marae, les matés, les motus, les tikis, le uru, les farés, les paréos bien entendu, la poté, les sternes, les fous de bassans, les mouettes à tête noire, les frégates, les noddis bruns, les gentils requins pointes noires, les raies manta, les pinus, les banians, le platier, les ananas

et puis, puisque n'avais pas besoin d'aller dans mes halles ce dimanche matin, une fausse errance dans un marché lointain.

Retrouvé, dans le vide du jour, et pendant que frissonnais de l'humidité de mes cheveux lavés, cette participation, en janvier, à une proposition d'écriture à partir de Fred Griot, chez Liminaire, que j'avais dû juger non achevée ou vraiment par trop piètre, et pour laquelle j'ai eu, en ma faibless actuelle, indulgence, que je reprends après l'avoir un peu rapetassée http://www.liminaire.fr/spip.php?article926

Le soir tombe sur notre coin de port. Un peu d'électricité dans le chargement. Les ordres et les plaisanteries rebondissent, et les monte charges semblent accélérer. Heurts. Une musique qui vient de je ne sais où.

Sur la coursive, devant la « cabine de passager », je regarde. M'intègre à l'odeur du métal, de la peinture, de l'eau noire du port. Deux heures depuis que Papa m'a laissée. Moment d'empressement du commandant.

Ne pas gêner. Tout ce qu'on attend de moi. Je suis libre. Je prends possession de moi. Cherche ma place, mes limites.

**

Matin seule au carré. Hésitation sur le seuil, accueil du cuisinier qui a frappé à ma porte. Le soleil qui entre par la fenêtre. Vue sur un pont gris, la rambarde, le ciel. Oui du café, merci – et de la cuisine arrivent en un petit ballet grosse tasse, cafetière rigide, corbeille débordante, assiette de jambons, assiette de fromages, compotier, pots... je recule sur la banquette, agressée.

Des pas sur l'échelle - petite crainte. Par chance c'est le mécanicien, des échanges de sourires suffiront. Timidité. J'apprends l'indépendance. Pour la première fois je me sens jeune femme.

La petite trépidation. Quelques mots. La mer. Seule ou presque, ou sans importance, juste courtoisie.

9 commentaires:

JEA a dit…

"... les gentils requins pointes noires..."
ils sont vraiment taquins ces requins ?

chri a dit…

Que les mots sont un joli billet!

jeandler a dit…

Vrais ou faux souvenirs
un besoin d'exotisme
les mots pour le dire
un marché toujours bien achalandé
il n'y a qu'à puiser

Michel Benoit a dit…

Voir la mer : cela me met de bonne humeur. Mais que fais-je à Avignon ?

Dominique Hasselmann a dit…

L'exotisme d'Avignon réservera toujours des surprises !

Pierre R. Chantelois a dit…

Il ne suffit pas de voir la mer... il faut savoir partir... en voyageant dans les rêves et dans les souvenirs. Il faut éveiller en nous l'explorateur ou l'exploratrice que nous sommes.

joye a dit…

Merci du partage de Tahiti, brige !

Gérard Méry a dit…

Les souvenirs de jeunes naissent

mémoire du silence a dit…

J'aime, c'est bon.