On
sort de la rue des Fourbisseurs, pour prendre la branche nommée rue
de la Principale, on grimpe la douce pente de la place de la
Principale qui s'évase lentement, en regardant, en haut, à gauche,
émerger le clocher.
On
arrive devant la porte des Pénitents blancs, les deux colonnes, les
deux pénitents agenouillés et on attend devant la porte basse, à
côté, celle qui est sous une grande fenêtre ouverte depuis le
vide, avec les autres spectateurs, on rentre, en petite bousculade
courtoise sous la voûte de l'entrée. On attend un peu. Et puis, on
passe devant les coupeurs de billet. Je me débrouille pour obtenir
de m'asseoir sur une des chaises pour retardataires ou auxiliaires du
spectacle, sur le côté gauche, au bout de l'allée.
On
regarde deux spectacles donnés par de couples de jeunes danseurs
coréens... et on n'a trouvé à peu près aucun renseignement sur
cela qui n'est donné qu'une fois – juste :
«Dans
Pause Philo, Lee Hyun-Bum et Choi jin-ju évoquent avec la fraîcheur
de leur jeune âge et une bonne dose d’humour, les relations hommes
- femmes dans une Corée où le poids des traditions est encore très
pesant.» et l'on sait qu'ils sont lauréats 2011 d'un concours à
Séoul
et
puis
«The
smell of rice cook, Hee-jung Kim et Su-yun Yi ont été repérés
lors du Festival Modafé à Séoul, un des nombreux festivals
consacrés à la danse contemporaine. The smell of rice cook évoque
la culture coréenne, ses traditions ancestrales, confrontées à la
réalité du monde d’aujourd’hui. Ces jeunes chorégraphes, avec
beaucoup d’inventivité et de dérision, mettent ici en avant un
élément central de la culture asiatique, le riz.»
Seulement,
voilà, moral et carcasse, jouant l'un sur l'autre, collaborent en
une crise de refus spécialement violente au moment de partir, alors
on lit cela, on remplace sa robe par un jean et un pull, on
s'allonge, on essaie de ne pas se mépriser et d'imaginer ce qu'on
n'a pas vu.
Sauf
que, j'ai pris cette photo parce que je l'aime bien, pour ses rebonds, que la lumière
était celle d'aujourd'hui, mais je serais sans doute arrivée par le
haut, par la rue Rouge.
10 commentaires:
ET vous aviez raison de prendre cette photo qui ne laisse pas indifférente tant elle reflète un siècle qui nous est méconnue, nous d'un autre continent. Un continent qui a trop tendance à oublier le patrimoine d'un autre âge.
on baigne dedans ici, visible ou en traces cachées dans une cour, contre un mur... et c'est une des rares richesses de la ville (qu'il faudrait pouvoir maintenir)
La lumière, en rebonds, dansant, arrondissant les angles. Superbe. Eblouissante.
Presque des Hivernales au printemps...
Pénitents blancs du début, rue Rouge à la fin : il va falloir que la maire d'Avignon invente une rue Bleue !
(Je constate avec plaisir la disparition du code avec lettres illisibles à recopier pour montrer qu'on n'est pas des robots.)
ça m'exaspérait - mais du coup je fais le ménage aux spams
Mais oui bravo pour le code et la rapidité mais nous n'y pouvons rien je crois ? chaque blog est particulier
Merci toujours de belles images sous des angles et lumières différentes
mine inépuisable
(alors, si vous n'y êtes pas allée, j'étais avec vous !:-)) (et le nom des rues m'enchante)
et je suis si contente de vous retrouver ici - merci
jolie lumière sur le mur de la tourelle
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