Cour humide devant mon café et la confiture d'orange, mais... plus de légume ni de patates, provision café et pâtes en baisse, et même plus de batna, devais sortir.
Me suis limitée au Carrefour (et tant pis pour les bintjes) pour raccourcir le trajet et que se maintienne cette petite allégresse absurde qui m'était venue, et qui a presque résisté à la pluie si fine que quasi irréelle mais très froide, hésitant au bord de la neige fondue,
pluie et souvenir morne de lumière qui rehaussaient nos décrépitudes -
qui a résisté aux nouvelles de la radio qui confirmaient que l'Europe, en trompetant, continuait à se précipiter dans le vide,
les lieux de travail ou commerce désertés,
le marché de travail sans travail (et puisque notre gouvernement ne nous permet pas de vous en proposer de grecs ou espagnols, ou même de l'Italie voisine, nous avons choix de locaux)
la désoccupation, l'attente.
Journée cahin-caha, tout doux, tout doux,
et départ princièrement en taxi pour l'Avignon hors mur et lointain, et l'assemblée générale de ma section (de nouveau et provisoirement, parce que serait sans doute exclue ou m'excluerai pour les législatives) – tenter de savoir si je pouvais être d'une utilité quelconque pour la campagne.
Et découvrir que cette section ne va pas mieux et que tous mes amis l'ont quittée. Ce qui pour les présidentielles n'a guère d'importance (en dehors de l'effet désastreux des querelles sur le place publique, que j'ignorais faute de lire sauf très épisodiquement la presse locale, surtout en nos terres de Front national et de Droite populaire..)
Bon, ce n'est qu'une partie d'Avignon... mais, Seigneur, qu'il faisait froid !
14 commentaires:
Les cadres sont bradés, seul Ionesco résiste dehors en empilant ses idées.
La neige se ferait donc attendre, alors que Noël a fondu ?
La section a fait sécession mais il reste l'horizon.
Vivement Mai... mais...
L'hiver s'éternise. Une réalité que nous connaissons aussi de ce côté-ci de l'Amérique. Attention aux engelures. Gros souci pour se servir d'un clavier.
L'hiver arrive et les sans-abris vont revenir sur le devant de la scène... je pense à des promesses anciennes et j'ai froid pour eux. Je pense à tous ces jeunes dont mon fils qui sont allés au bout du bout des études et qui sont sans travail, et qui se demandent aujourd'hui quel avenir est possible... et j'ai mal pour eux.
Courageuse de coeur et de corps pour une AG
les cadres en soldes ....et le froid mais où va - t on ma brave Dame
il reste la confiture d'orange( et Proust)
L'hiver ne s'éternise pas, il ne fait que débuter, hélas
Obligé de rentrer mes géraniums à l'abri, eux qui sont fleuris...
c'est plus qu'un fait divers...
Faut-il encore s'engager ?
L'engage... ment.
Merci pour cette collection de doutes et d'hésitations
je vais pouvoir économiser un peu de trajet.
Se décoller peut-être
pour ne plus adhérer
ou rentrer dans le cadre
tout en évitant les bords...l'extrème
peut-être avancer dans l'épaisseur
recréer du relief
le changement de type 2.
Oui
on prend pas froid
c'est lui qui nous prend.
Ah les petits pouvoirs politiques qui nous font blanc ou noir, alors que nous pouvons aller du blanc pur en passant par toutes les teintes cassées de la vie au noir broyé par le gris de la désespérance!
Qu' est-ce qui nous clive, qu' est-ce qui nous crève?
pas la peine de faire l'ENA quand je vois le prix des cadres
tu te rends compte, les pauvres, sont vraiment soldés
Et l'hiver est bien là, avec son froid et son manque d'abris
oui l'hiver est bien là
Affreusement froid en effet, je ne suis pas sortie sauf pour un mini-tour aux Halles, bien plus proches pour moi que pour toi.
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