J'étais
ce samedi matin un peu navrée de constater mon effacement
progressif, je me refusais à m'interroger une fois encore sur ce qui
en moi me voue à la solitude, totale dans la vie du monde,
épisodique dans le monde virtuel – il est trop tard pour me
changer.
Hésite
à supprimer les commentaires, pour pouvoir rêver tranquillement
à des passages sur mes riens, malgré leur qualité sur laquelle,
lâchement, ne voulais pas m'interroger, non plus, ni tenter d'y
remédier – puisque ne veux pas réellement y renoncer, à ces
riens, qui me sont un ancrage dans le temps... garder cela.
Me
dis que je devrais déserter les bidules « sociaux »,
l'involontaire guet de réactions, le risque de charlatanisme ou de
courtisanerie, et garder pour moi le plaisir que me font beaucoup de
billets et textes, ou photos – ne pas risquer d'être amenée à
mentir sur d'autres.
Crains
fort de ne pas m'y tenir. Parce que souvent grand est le désir de
faire part...
Pour
le moment en reste à l'écoulement du temps, la tentative de ne pas
m'y endormir, et à cela, l'essentiel, la civilisation et le travail
des hommes en une de leur plus belles manifestations pour moi, à rêver, les regardant, à ceux qui les ont conçues, les
voûtes plates, les belles voûtes plates.
Surtout
maintenant que n'ai plus depuis longtemps de devoir de stéréotomie
à rendre.
Idiot, mais j'assume, disons passager, en bonne partie.
Idiot, mais j'assume, disons passager, en bonne partie.
9 commentaires:
Je me demandais s'il y avait quelque chose de plus virtuel que la musique...
Mon "captcha" est "orestif" (je ne souhaite pas être Oreste, du reste).
oh joli ! Michel ! bravo et merci de ton passage
Dans la chaleur de notre demeure, il nous est maintenant possible de communiquer avec le monde. Il y a quelques années, la solitude était profonde et ennuyeuse. Si le monde virtuel ne nous envahit pas trop, il y a place, je crois, pour le recevoir quelques heures dans mon antre. Cette ouverture sur le monde est pour moi la plus richesse qui accompagne ma retraite (dans tous les sens du mot).
Ces voûtes, comme un ciel solide, un abri géométrique : il est beau de pouvoir le sentir au-dessus de soi.
J-P Duprey :
- "La chambre était d'or noir et le mystère entrait dans l'histoire.
C'était un soir très ouvert, avec une chevelure tirée comme une épine de l'oeil qui en perdait la vue.
Les choses changeaient de sens et la terre d'aventures.
A chaque instant de rêve, les questions n'étaient plus."
Ne sommes-nous pas des êtres de mots donc virtuels ?
ne devenons pas des êtres de paille...
Tes riens sont beaucoup, le sais tu ?
Un retour sur soi et le monde est salutaire !!! ce plafond me tourne toujours la tête par sa perfection improbable .... y passe chaque fois pour ça
Virtuellement ??? je ne crois pas vraiment
Ces voûtes là n'ont rien de virtuel, mais savent pourtant ne pas se faire pesantes. S'effacer un peu pour mieux revenir, de temps à autre.
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