Jour
en plus, le 29, mais ancré dans la semaine, mercredi donc.
Air
doux, toute petite brise pour faire visage frais, ombres dessinées,
la place de l'horloge sous les armes, bacs bien en ligne,
rangées
de parasols, de platane et lampadaires pour veiller sur l'anarchie
disciplinée des tables, en attente du printemps qui se presse,
des
convives qui vont venir, et certaines ont décidé de croire au
printemps, nous rendant un peu déplacés avec nos blousons,
manteaux, canadiennes...
ramilles
qui se risquent -
Brigetoun
en courses utilitaires, en pas envie grande de trouver mots, ou en
renoncement à...
Dans
l'après-midi, se persuader que tout est bien, et partir attendre de
se faire tancer par petit toubib, avec Farigoule Bastard puisque son
histoire, rapportée par Benoît Vincent, dort un peu (pourtant
savoureuse) dans le Cybook et que le Kobo s'est coincé (première
fois) juste avant de partir.
Et
justement, trouver qu'on a bien de la chance de marcher dans nos
rues, surtout là, près du fleuve, où c'est plat.
«Plein
de cailloux, de roches aiguës, et de nids de poules soudains. Il
faudrait encore gravir cette sente presque rendue au sauvage, déjà
les prunelles et les cynorhodons arrachent le coton sur le dos, les
manches, les mollets. Comment peut-on vivre plus égaré encore ? Que
moi ? Il semble que rien ni personne n’a fait signe dans ce désert
végétal, qu’aucun être humain n’y a forgé son domestique. Il
y a de loin en loin des marches plus hautes qu’un chien.
Effrayantes. Cette vieille folle. Farigoule Bastard s’accapare
l’intermittence du chaos, se faufile enfin en fabriquant son
rythme. N’est-il pas dédié à la marche. Il pense. Après le
raidillon, la sente emprunte longuement le faîte d’une petite bête
de colline. La mer ici, elle est fossile...»
Profiter
de la conscience de petit toubib qui se consacre vraiment à ses
patients et avancer de 65 pages.
Repartir
avec le soleil,
dont
le ciel saluait l'au-revoir en jouant, avec retenue, de tons pastels,
saluer
le souvenir de l'exposition en cours chez Lambert, passer à la
pharmacie, reprendre la rue Joseph Vernet, en suivant la descente de
la nuit
qui
s'installait sur la place pour ponctuer le retour dans l'antre.
Voilà,
voilà.
9 commentaires:
Un jour complet. Et ces terrasses qui déjà s'ornent de beaux parasols. A faire rêver d'envie les amoureux des saisons douces. Il y a dans la vie un luxe qui s'oublie dans le cours des heures, c'est le choix du rythme.
Petite lueur rouge des stops de la voiture (dernière photo) sur le rempart : le soir avancé ressemble au matin annoncé.
Farigoule ne te raconte pas de faribole !
j'avais envie de jouer avec ces sons !
Effectivement le vérificateur des mots est devenu presque indéchiffrable, tout comme chez toi, alors je le retire, je verrais bien si j'ai des spams. belle journée à toi !
"La mer ici, elle est fossile."
Peut-être, encore, peut-on y ramasser quelque coquillage et entendre près de l'oreille le bruit des vagues et du vent ?
Il était bien beau chez nous, ce jour en plus.
ahlalala, on dirait que le printemps est de voyage chez toi. J'espère qu'il nous reviendra un de ces jours !
six jours de soleil,de belle neige et de chaleur... tel fut mon quotidien..samedi retour ouf
me souviens d'un repas pris à 3 sous un de ces parasols... un coucou de Marvejols!
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