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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, avril 26, 2012

Mercredi matin




Sur ma ville mercredi matin il y avait petit vent tourbillonnant qui jouait avec les cheveux et les petites notes de couleur de la ruelle voisine

dans ma ville mercredi matin, ai rencontré des câbles devenus d'étranges végétaux aux petites baies rouges, traînant sur un coin de carrelage qui affichait crasse et débris

dans ma ville, il y a de nobles façades, surmontées de constructions insolemment négligées qui donnent petit chant anarchique rouge sur plaque bleue

dans ma ville, dans un mur, sont ouvertures régulières de belles proportions transformées en tableaux minimalistes (et j'aime ce gris)

dans ma ville, il y a aussi un arbre, caché parmi d'autres, qui se prend pour un bijou baroque 

mais dans ma ville il y a aussi des têtes de nobles vieillards et de charmantes jeunes femmes, et puis celle-ci dont ne sait si elle est de valet de comédie ou une préfiguration de catherinette du siècle dernier

mais dans ma ville il y a aussi des hôtels opulents, et puis surtout, et me sont chères, de belles façades à la noblesse sage, aux percées harmonieusement régulières comme une musique, et le jeu de la lumière selon les heures

et, en mineur, l'antre y tient sa place, ou du moins l'écrin de l'antre qui se cache, lui, derrière, au coeur,
et dans l'antre il y a une Brigetoun qui a tenté d'être organisée, efficace, qui a lu un peu de beau, s'est rendue rageuse ou triste en lisant autre, a changé de chaînes de radios pour se faire sereine et irresponsable en ces temps qui font que même le Canard Enchaîné rit peu et plus jaune que jamais, la colère débordant.

11 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

L'arbre, "bijou baroque", est peut-être aussi une façade.

Brigetoun a dit…

serait plutôt art nouveau dégénéré alors

JEA a dit…

Cabrel :

- "Je ne vois plus d'enfant jouer dans vos rigoles
La rue est folle
Comme un mendiant, je me promène
Personne pour me dire bonjour
Je suis un étranger ma mère
Dans la ville où j'ai vu le jour
Comme un voleur, ils me regardent..."

Ray... a dit…

Et dans ma ville, c'est pareil. Pourquoi c'est partout pareil...

Pierre R. Chantelois a dit…

Dans votre ville, chère amie, il y a des rêves à profusion, rêves de visiter ces lieux magiques, rêves de voir d'autres lieux baroques, tel cet arbre, des rêves de goûter aux délices et aux plaisirs d'Avignon. Il faut donner au temps le temps de s'organiser, de goûter aux heures printanières sans hâte, lentement mais sûrement. et progressivement.

Michel Benoit a dit…

C'est beau tout ça. Étonnant le platane devant le bel hôtel Art nouveau "Le Regina" dont le célèbre bar n'existe malheureusement plus.
Comme si la population augmentant, la ville se déshumanisait.

arlette a dit…

Comme quoi ...le regard bien précieux transforme en beauté les moindres détails
regard du coeur volontairement positif

tanette2 a dit…

J'aime ton art pour décrire ta ville en photos et par écrit.

jeandler a dit…

Rien que pour ton platane, je prends un billet pour Avignon et arrive !
Baroque ou art nouveau, il s'envole, des volutes au vent, il s'enroule et vers le ciel grimpe sans échelle.

la bacchante a dit…

Si même le Canard Enchaîné ne rit plus...

Gérard Méry a dit…

Qu'il est beau cet arbre à nœud tronc