Bord de route, vendredi,
quand fumer nous est devenu indispensable, et qu'un arrêt fut
possible sur ces routes qui se tordent sur les flancs
marche lente dans Marvejol
pendant que l'une est en réunion et déjeuner, en attendant
rendez-vous qui n'est pas venu pour déjeuner avec le frère (les
incompréhensions ordinaires et sans grande gravité des
retransmissions familiales), plaisir d'une boutique de couteaux de
Laguiole et autres de la région et du choix d'un grand en
remerciement pour la nuit de Grignan.
méditation devant cette
machine, belle de son bois, mais à l'utilisation problématique, du
moins pour moi, rêvasserie en faim et fraîcheur avant de se décider
pour égoïsme, une pizzeria pleine de jeunes et leur gaieté
accueillante et une assiette de pâtes bien trop fabuleuse dont j'ai
laissé, avec force compliments mérités, les 3/4
une heure au bord de l'eau
en attendant chambre en regardant un peu l'eau, les collines, en
commençant «Pêcheurs d'Islande». Loti m'a tenu sous son charme
là et dans une jolie et grande chambre sous les toits (qui n'aimait pas SFR,
mon téléphone et la 3G et où le wifi ne parvenait qu'avec une
faiblesse bien trop grande) jusqu'à l'heure du dîner retrouvailles à une table d'hôtes.
l'aube, le début de la
matinée sur le jardin
Flânerie pendant que les
personnes responsables préparaient assemblée, puisqu'aucune tâche
matérielle n'était nécessaire cette fois, au bord d'un ruisseau à
Bouldoire, devant des arbres engloutis, enserrés par le lierre, dans
un vent qui venait de se lever, presque digne du Mistral, bien
fouettant, tonique et bousculant, qui faisait courir des vagues dans
les hautes et jeunes herbes d'un vert inouï...
et deux superbes souches,
en rêve de les embarquer et d'en tirer quoi ? Toutes choses bien
entendu impossibles, mais tant pis j'y ai cru un instant
Public, membres attentifs
à l'assemblée de l'APEFAO «Association des parents et amis des
enfants (et maintenant adultes et vieillards) des Établissements
fondés par l'Abbé Oziol en Lozère» et plus généralement de ceux
qui se soucient de la vie, de la progression possible, du respect des
droits des handicapés mentaux (qui aurait besoin de peser)
http://www.apefao.com/qui_sommesnous.php
et puis déjeuner à Saint
Germain du Teil, où je viens depuis plus de cinquante cinq ans,
moment que j'aime, mais comme l'effet « famille » au fil
des ans, des morts, des départs va s'amoindrissant et que je suis
maintenant un poids mort, que la relève est assurée, plus que la
relève pare que n'en ai jamais fait autant que mes soeur et frère,
je crois que, en petite navrance mais raison, je ne ferai plus le
voyage que pour les grands regroupements – moment de tendresse,
bousculade amusée avec le frère résident.
et retour à travers les
Cévennes, Florac, Alès pour me déposer gentiment à Avignon.
Voilà, voilà.
J'aime cette région et
les gens rencontrés.
18 commentaires:
Je ne connais pas ces beaux lieux visités qui vous sont si familiers mais j'adore le nom de ce qui me semble être le nom d'une municipalité : Bouldoire.
Je suis moi-même en amour avec cette région. Je l'embrasse chaque année du regard et d'un cœur assidu.
Périple du coeur aux sensations fortes qui restent en ondes ,longtemps
c'était en 1993 et 1994, vivant à Montpellier, que nous avions été invités sur le Causse Méjean par le CRL Languedoc-Roussillon (il y avait aussi Michon et Bergounioux), à charge chacun d'écrire un texte pour un bouquin, publié ces années-là, mais ça nous avait permis de ne pas être touriste, de rencontrer nombre de gens là-bas – je garde souvenir extrêmement présent des visages lorsque nous traversions Marvejol – et pourtant sans supposer, derrière, ce travail...
Belle machine de bois. Et retour, après photos-paysages, en vos terres d'Avignon.
Vous n'avez pas su ce qu'on faisait avec cette machine belle de son bois ? Pas moins de beauté et de mystère à être utile.
St Germain du Tilleul : de gueules au heaume d'or taré de trois-quart, accompagné de trois étoiles d'argent...
en gardant le mot local de Teil (même si rapport avec tilleul n'y avais pas pensé) certains mots sont dangereux...
Sauf erreur de ma part, la belle machine de bois est un tarrare, séparant les grains de l'ivraie.
Un beau voyage, de Grignan à Marjevols, si j'ai bien suivi, et retour à travers mes chères Cévennes.
La machine est un van: on préparait les semences avec !
Le grain était soufflé et débarassé de ses mauvaises graines, chardons et autres, pour pouvoir être ressemé... Il y a une manivelle pour faire tourner le "ventilateur" et donner un mouvement alternatif aux différents tamis dans la partie plate...
Des gestes simples...
Jeandler (vais aller récupérer tes commentaires) merci pensais bien que ça avait un rapport avec traitement des céréales - c'est beau hein !
Oui, dans certaines régions cette machine s'appelle un "vanier" ou un "vaneux". Effectivement, cela sépare les graines. Il y a soufflerie, vibration et tamis.
Il vaudra mieux écrire "vannier" ou "vanneux" avec deux "n" bien que l'on dise plus souvent "vanneuse".
Il paraît même que l'on dit "traquinet"...
Merci, Brigitte, pour la récupération. Je venais de changer de machine _ pas de van ! - mais d'ordi pensant que cela provenait de ma vieille bécane ...
Une belle balade, cela fait du bien à brige !
plus rien ne fonctionne - mon mac en botte et impossible restaurer
Ce sont des coins que je connais bien et où je vais souvent; cela me fait plaisir de les retrouver ici. Marvejols, Florac, les Cévennes: de dire les noms me réjouit!
Pierre, la belle machine de bois est un tarrare, ...ou une machine à pizzas
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