Une averse drue au creux
de la nuit de lundi.
L'été dort quelque part,
le printemps souffreteux parle lumière, bleu un peu, mais un très
léger vent suffit à piquer la peau de frais, à pousser du blanc
sur bleu, puis sur blanc, à fermer le ciel, le rouvrir...
Rencontrer un échafaudage
sur la tour de Saint-Agricol, et se demander quels travaux il
annonce..
Un lourd sac de linge
battant les jambes, aller à la rencontre de nourritures, fraîches
et locales,
en rester à l'essentiel -
puisque couffin oublié - remplir un grand sac-de-sac en nylon rouge
avec des asperges de toutes couleurs, des tomates de petite mine et
bonne saveur, des bintjes, une petit loup à manger, du lieue et des
coquilles Saint Jacques, parce que petit plaisir semblait nécessité
absolue..
rencontrer grandes
feuilles d'implantation récente, encore perlées d'eau - de quoi se
reposer une minute, se trouver, en rêve très vague, dans un coin de
jardin à la Réunion, sans avoir encore lu les tweets de
@variations_zoohumain (à propos, il est vivement conseillé de
suivre les billets
http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article1591
et précédents) :
"une des raisons qui
m'a fait venir ici: le PS a fait + de 60% en 2007 au second tour »
et « suis d'accord
avec l'autofictif du jour: délocaliser la République française à
la Réunion » c'est à dire :
« Nous autres,
Réunionnais, nous avons préféré élire François Hollande dans un
fauteuil dès le premier tour et renvoyer dans les cordes les
candidats frontistes (17% et 10%) – en considération de quoi nous
réclamons que le futur président sitôt investi délocalise sur
l’île tous les pouvoirs. »
(hum l'autofictif oublie
que Chevillard est Réunionnais de fraîche date et pour peu de
temps) http://l-autofictif.over-blog.com/article-1559-103956151.html
et la route qui conduirait
au volcan passerait quelque part devant notre mairie..
Ne rien faire de bien
saillant, remâcher son impatience de la fin de cette fin de règne
en plongée libre dans le passé nauséeux.
Ne pas finir sur cela –
reprendre un peu de «Jean a dit» sur le convoi des glossolales
http://leconvoidesglossolales.blogspot.fr/
Jean a dit «il y a l'air,
le sourire, une source fraîche, la chanson, les mots» et les livres
- je ne sais plus qui a parlé du vice impuni de la lecture, jolie
expression qui est ressassée avec gourmandise, un peu courte
peut-être, mais jolie, il y a la lecture devoir, la lecture
documentation, la lecture délassement, la lecture parce qu'on en
parle, la lecture nourricière, la lecture poison, la lecture
machinale, la lecture euphorisante, il y a les mots, leur son, leur
goût, leur combinaison, et oui aussi, c'est vrai, leur sens, il y a la
lecture parce que je sais pas faire autre chose, la lecture parce que
je ne sais pas lire, la lecture parce que je n'abandonne pas, la
lecture parce que c'est par courtoisie qu'on se soucie de ce que
voulait l'auteur, ou par curiosité, ou avec une surprise humiliée,
ou avec gratitude mais on passe outre, la lecturophagie
10 commentaires:
La Réunion, au deuxième tour !
La alors, j'en viens a être perdu. Je ne dois pas avoir tout compris, cependant j'ai relu deux fois...C'est paradoxal, j'ai bien aimé.
Jolie promenade autour de la lecture. Je préfère pour mon compte la lecture plaisir et alors là je ne sais plus me retenir. Jusqu'à plus soif, jusqu'à l'oubli.
La Réunion, n'est-ce pas un morceau de Paradis ?
Et lecture à partager ...
mais là pour les yeux tu nous troubles à l'envers et en brume !!
Confiance pour de prochains extraits à découvrir
Ray Dans les Frères Karamazov il me semble avoir lu " il lisait la bible et ne comprenait, rien et c'est pour cela qu'il aimait lire la bible
Brigetoun est parfois "hermétique"et c'est pour ça qu'on l'aime
Pierre, je ne sais pas ce que tu as fait à blogger : je viens de récupérer trois de tes commentaires dans les spams - désolée
je suis peut-être le seul à savoir ce qu'Emile lui répondit...
Établir le parlement à la Réunion aurait pour conséquence, peut-être, d'assainir les mœurs et d'adoucir les débats déjà acrimonieux. Mais alors, tous les parlements du monde, pour ces seules conditions, devraient chercher refuge à la Réunion. Avec Jean, le rêve est permis et l'imagination fertile. Rêvons...
....poissons et pour finir fromage de Hollande
ah ah ah, les beaux bouquins !
oh non Gérard ! j'aime beaucoup les hollandais - ai eu des amis.. et même un filleul - mais je n'aime pas beaucoup, ou même fort peu, l'Edam à défaut de connaître leurs autres fromages
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