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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, avril 24, 2012

Tenter d'en sortir


Amis, nous sommes là devant le monde, dedans et coupés par notre moi, en désir et crainte informulée – amis il est là que voyions à travers nos idéaux, certitudes - amis nous sommes et serons toujours surpris si le regardons et plongeons en lui – amis la souffrance vraie s'y trouve, et l'humanité

Amis, nous restons éternellement coincés entre intérêts, manques de moyen, sentiments affichés, et petites saletés cachées, bien crasseuses, infamantes, qui resurgissent - amis le moteur gronde, l'avancée est possible, étroite, demande prudence, mais jusqu'au bout de cette venelle les envolées nous sont interdites

Amis sommes entravés, mais le soleil nous vient, se heurte à notre bloc, veut nous pénétrer, nous aime, nous amènera à nous détacher

Amis pardonnez moi la pesanteur vulgaire de mes tentatives d'images (ne suis que ce que suis – et là je me berce)



Amis derrière les mots, les pouvoirs, il y a nos vies

Amis prenons tout ce qui se présente pour élever, qui peut se transformer en bélier, peut-être, à notre échelle (amis suis de plus en plus sotte mais tente de croire que je peux quelque chose pour ce qui est là, malade)


Amis croyons, appelons le vent, et si ce ne peut être mistral, toute petite brise sera la bienvenue, qui fera frissonner les feuilles jeunes, qui bousculera avec allégresse les nuages

Amis croyons que dans la fange peut pousser un petit espoir

Amis croyons qu'un printemps va venir, qu'il sera simple, coloré, humble s'il le faut – d'ailleurs c'est plus sûr, et plus à la portée de tous.
Et, en attendant, Brigetoun a fait joujou.

9 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

"Un printemps va venir" : il est déjà sur la route (belles photos, j'adore le petit camion du débarras coincé dans la ruelle).

Danielle Carlès a dit…

À ceux qui ne regardent que les rapports de force, qui croient pouvoir balayer les bonnes volontés, par avance impuissantes, pensent-ils, (ceux-là probablement ne viennent pas vous lire, mais on leur répondra tout de même) n'ont évidemment pas une seule idée de ce que serait réellement le monde sans cette réitération patiente et inaperçue. Le monde peut subsister sans ses monstres, pas sans les vers de terre et les abeilles. Continuons à faire dans le petit, dans l'humble, et pour les amis.

JEA a dit…

sortiraient-ils de leur bois, ces chevaux, qu'ils soient en-grillagés ?

arlette a dit…

Bravo bravissimo pour ce billet que tu nous offres en ce matin chagrin
TU redonnes un peu d'air pur en faisant "joujou "
En pensées Arlette

jeandler a dit…

Un matin chagrin mais plein d'un printemps-avenir. Comme la fourgonette rasant les murs, nous finiront par nous décoincer, sûr et certain, au risque d'abattre les vieux murs.

andree wizem a dit…

pourquoi ce chagrin fleuri

Aunryz a dit…

Oui
soignons mutuellement nos maladies
le regard et le soin de l'Autre sont précieux.

Pierre R. Chantelois a dit…

Deux beaux regards tout francs sur notre condition humaine et sur ce qui nous entoure. Presque un chant de la Terre avec sa belle santé et ses soucis créés par une Humanité pas toujours reconnaissante à son égard. Et belles illustrations du grave propos exposé en ce jour de pluie. Il pleut sur nos villes et dans nos cœurs.

Gérard Méry a dit…

les fleurs respectent les saisons...presque