Dans ma ville en ce jour,
le sec nous était rendu - le bleu lumineux sans rudesse, (qui déserte
les photos face au soleil, comme toujours).
Le vent poussait mes
cheveux dans ma bouche, jouait à les retrousser sur ma nuque, et
faisait chanter les feuillages.
La lumière filtrée dans
la pénombre des petites rues, effleurait la peau des façades,
faisait ressortir leurs cicatrices,
Le soleil frappait le haut
des façades, éclairait, dévoilait, les anarchies pauvres qui
surmontent les souvenirs des rues tracées au dix-huitième siècle.
Les maisons prenaient un
air de forteresse contre la gloire bleue, assaillies d'échafaudages
(que leur charme persiste – petit souhait muet pour une façade dont j'aimais, non sans un peu de honte, la décrépitude)
Le jeu des ombres donnait
relief aux rondeurs des balcons, élan, force, aux sculptures molles,
guidait, hissait mes yeux joyeusement
le détournait du sol, des
groupes, des papotages, ou doctes discours, dont ne me sentais pas capable.
Suis rentrée, ai eu petit
regret nostalgique pour mes anciens filleuls de Casamance et du Sri
Lanka (fugace chagrin de la fin des échanges avec les parents du second à
travers trois traductions successives mais avec vraies traces de
sensibilité), ai cherché mots pour présenter mon rien à une
petite togolaise, gracieuse et souriant avec réserve à l'épreuve
de la photo obligatoire, et à un dru garçon des campagnes chinoises
(Chun Hua), et j'étais gorgée de timidité et d'une curiosité qui
ne sera jamais assouvie.
Mon olivier fou explose de
bouquets en promesse, lui ai demandé de me faire la grâce d'une
olive.
Me suis souvenue de
«Paumée», et l'ai servi comme pouvais.
10 commentaires:
Ces quelques mots pour vous dire toute mon appréciation de lire ces petites chroniques en fine touche poétique sur le quotidien de votre ville et de vos sorties. Un vrai plaisir à vous lire. Et de suivre l'évolution de cet olivier fou...
La grâce d'une olive : le nôtre, sur le balcon, a dû subir l'hiver et est encore timide...
"...gorgée de timidité et d'une curiosité qui ne sera jamais assouvie"
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comment tu fais ça ?
Ça ne s'affiche pas forcément bien partout... :(
J'ai copié ça quelque part sur l'internet... :)
mon olivier (offert par une ancienne étudiante) hésite encore à sortir de l'hiver
Jolis envers de balcons
Aller la tête en l'air peut-être dangereux. Surtout le soleil revenu en ivresse.
Pour moi qui vis en pleine campagne, les promenades en ville à ta suite, surtout dans ta lumineuse ville du Sud, est un vrai bonheur, un dépaysement salutaire.
http://aufildesjours-en-berry.over-blog.com/#
grands petits riens
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