journée entre lecture,
taches domestiques et contemplation du ciel ou de l'intérieur de mes
paupières (assez absente en ce cas)
et puis le soir aller à
l'opéra pour assister à la production 2012 des solistes du CNIPAL,
la légèreté, le mordant, l'entrain de la chauve-souris
les
trilles, l'humour à la finesse à peine relative, la gaieté
violente, la polka, l'évasion et l'emportement de la valse....
Bon,
ça c'était ce que je me disais en allant vers le théâtre.
En
fait j'ai trouvé une salle aux 2/3 vide, avec un public du 3ème ou
4ème âge (je sais, c'est le mien, mais je ne veux pas le savoir) et
une scène qui disait version de concert. Coup de blues, hésité à
partir (échange obligé en outre avec un homme gentil mais sans
plus, vraiment, qui semble me connaître, sans que j'en sache
d'avantage)
Et
puis, finalement un agréable moment.
Une
version écourtée, avec un diseur, Bernard Monforte, entre narrateur
et bonimenteur - de temps à autre, une jolie note aillée dans la
voix, assez peu viennoise.
Une
«mise en mouvements, en gestes» de Charles Roubaud, pour éviter la
suite d'air débitée, efficace, avec des notes comiques plus ou
moins bien assumées par les chanteurs
Et
la qualité de la troupe de jeunes chanteurs, d'élèves de luxe
(production pour la fin de leur année de «perfectionnement»):
la jolie, fine, Jessie
Nguenang dans le rôle de Rosalinde, le bon jeu et le bon chant de
Dae Gweon Choï (Gabriel), le jeu convaincu de Jennifer Michel
(Adèle) qui s'est révélée très bonne chanteuse, la très belle,
chaude, riche, basse de Kakhaber Shavidze (air de Basilio du Barbier
pendant le banque), Simona Caressa en prince Orlofsky, et Ivan
Thirion, Irakli Kakhidze, Taeill Kim (bon Falke), Sebastian Delgado,,
Hannah Medlam, Anaïs Constans et Yuko Naka (très jolie
interprétation d'un air de Lehar pendant le banquet).
L'orchestre en grande
forme. Mais malgré la gaieté de cette musique, le petit public et
aussi, finalement, l'absence des dialogues-récitatifs qui créent
une respiration, faisaient que le plaisir était un rien languissant.
Suis rentrée, en pensant
que, malheureusement, pour les prochains spectacles (sauf si j'y
passe le nez le jour de la fête de la musique) il faudra composer
avec la terrible clim installée chaque année pour le festival et
les genssses du nord.
7 commentaires:
Une salle aux 2/3 vide frôle la catastrophe. Est-ce le fait de l'été ou une simple désaffection pour l’œuvre de Strauss? Heureux que la Chauve-souris se soit montrée joyeuse et pleine d'entrain ;-)
Chauve-souris du soir, espoir.
Ah!! un admirateur ? qui semble te connaître ? familier inconnu peut-être de tes chroniques ?
N'oublie pas ton étole les jours de festival
ce n'est pas le froid mais une allergie de ma peau à cet air artificiel (se bouche)
L'affiche était belle. C'est son rôle, n'est-ce pas ? Mais elle n'a pas attiré pour autant le public.
Bien que genssse du nord, je n'apprécie nullement la clim. Une horreur.Suis bien d'accord avec toi.
La clim déjà, pourtant il n'a pas encore fait bien chaud...
holà... je suis un genssse du nord... et j'ignore tout de la clim !!!
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