Sa tête penchée, juste
un peu, elle n'est pas triste, n'est pas gaie
Est ferme et douce,
gracieuse et terne
Entre ses arbres,
campagne, artificielle, cultivée
Reste en son enclos
Est elle retenue, mise en
réserve, faible en sa prison ?
Est elle en retrait,
protégée, le voulant, refusant la vie, craintive
Médite-t-elle
Je ne sais
Pourtant l'ai laissée -
cheminer dans la ville, y trouver la lumière, les ombres, toujours,
pour muscler, sculpter mon vide pensif, lui proposer accroche
ai trouvé denrées,
couleurs, discrètes odeurs (et un coulommiers, pour corser)
l'assaut du mur vert, sur
le ciel
et la vieillesse des rues,
les voisinages fantaisistes, les angles, et la pénombre douce,
les places pour attendre
tout doux, que coule le jour, ou vienne le bus
la permanence, Saint
Pierre, ses ressauts, l'élan infatigable,et ses trous sombres
la survie du chapelier,
et notre entrée en éveil,
quand l'appel des terrasses, peu à peu est entendu
mais que reste la
langueur.
Et puis suis redescendue –
tables prenant l'air, pendant qu'on vaque, qu'on modifie la salle
et toujours pour annoncer
l'antre, le jeu des ombres.
Et Paumée s'endort,
secret, doucement insignifiant, avec sourire, et amis.
13 commentaires:
Que le visiteur que je voudrais être est comblé de voir ainsi Avignon se déployer en de si belles photos. Et votre poésie épouse la fraîcheur et la chaleur estivales dans la grâce des heures qui tombent jusqu'au soir.
Un parfum d'été s'annonce dans ta ville si bien photographiée.
Avec tout ça, c'est bien l'été qui s'avance et ses chaleurs, et ses soirées animées et son agitation fébrile.
ni air conditionné (mais il fait glacé), ni chapelier dans le grand noir
si ce dernier acceptait de vendre des bandes de tissus noir pour panama ancien ?
Toujours aimé les vitrines de chapelier ...et tentation, car peur du ridicule !! d'essayer les bibis ou panamas
ton oeil baladeur est bienfaisant
J'ai eu du mal à reconnaître la rue Jacob !
Avignon et son avant-scène : on s'y croirait déjà (toujours ce temps impeccable, chez vous).
et chaque journée où page nue, vivre donc, mais l’œil ouvert: un pas un autre pas, la main bouge, pianote le sable mental. Rues ? Oh non pas foules anonymes mais un seul visage, et peu de mots.
Ballade en off tout en roc et Vie, en pôles aériens. Cliché Elle-buste, sous grillage(Ô non! pas cage!), panachée de son lierre charmant.Voix in bat la chamade pour ce festival. Alix Padd
euh, par 'grand noir", entendre : "grand nord" où l'hiver joue d'interminables prolongations
Michel, l'effet du petit zoom ?
C'est bien possible.
Le cadrage resserré.
L'été au rendez-vous, impeccable comme l'écrit Dominique.
Si paumée était encore en ce moment parisienne, elle dormirait toute la journée. Marre de ce ciel, de cette flotte, de ces misères météorologiques !
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