Je me suis battue toute la
journée ou presque avec le réel, qui était d'humeur contrariante,
se combinant joyeusement avec ma maladresse, petits ennuis divers,
avec en vedette la plomberie, longuement, pour une semi victoire
précaire...
Réel souriant ou
hostile... et trop de fragments du réel photographiés, comme ça,
sur mon chemin le matin (.. le soir, crâne vide, je les reprend
telles que ces photos, sans tri, tant pis pour vous, et pour ma
réserve, avec mots comme peuvent, platement, paresseux, sans grand
sens)
réel et homme, le travail
anonyme, coutumier, désiré parfois
les objets, ce qui nous
accompagne, ce que nous abandonnons,
les transports,
une rencontre qui
s'invite, sans rapport, sourire en passant, le manque de dissuasion
de notre police municipale quand elle est trop discrètement témoin
la nature recréée, et
ses jeux
l'eau, ses chemins, les
plantes et les poteries
les cultures et aliments,
mon but en ce jour (mais ne furent pas ceux là)
les jeux de la lumière sur l'oeuvre humaine, et ses blessures, depuis toujours
et le ciel et les griffes
que nous y posons pour faire lien
J'espère que vous avez
mis votre sens critique dans votre poche, ou dans un tiroir, ou
n'importe où mais pas trop près de vos yeux.
6 commentaires:
Ne dit-on pas que 80% de choses que nous possédons ne nous servent en réalité que 20 % du temps? J'aime l'ordre dans le désordre.
Merci pour ces fragments de ta journée, brige.
Plomberie idem : une tuyauterie qui rendit l'âme en recrachant toute la réserve d'eau chaude, niagara presque tropical, mousson inondation, des livres risquant de devenir des poissons morts...
heures passées sur pompe et écoulement évier encore paresseux (plus nettoyage) - et pourtant mes muscles sous mes mains qui les protège du froid du matin sont mous, là
AIE! quand le réel se fait très présent pour mieux rêver ensuite
Courage
Fragment de colonne? on dirait des dents antiques oubliées
"J'espère que vous avez mis votre sens critique dans votre poche, ou dans un tiroir, ou n'importe où mais pas trop près de vos yeux." Magnifique dernière phrase, Brigitte. J'aime ce billet en forme de "petits riens" qui font la poésie de nos chères petites vies...
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