En ce jour, Brigetoun ne
fait rien – ou pas grand chose – ou lit et essaye de comprendre,
de saisir, ce qui s'est écrit, dessiné, sur les blogs participant
aux vases communicants, quand n'a pas trop sommeil ou faim. Parce que
l'habitude est telle, parce qu'il lui faut grande nécessité, ou
grand dégoût, ou plaisir un peu moindre, pour en changer.
Alors comme ce n'était
pas le cas, vaille que vaille, quelques mots sur ce qu'elle a vu, et
bien entendu, trop tendue ou trop sotte, est sans doute passée à
côté de sens, a goûté, oui, mais pas comme l'aurait dû – ceci
dit la priorité devrait être de suivre le regroupement fait par
Pierre Ménard sur http://www.scoop.it/t/les-vases-communicants
Et, donc, elle a vu :
à quatre mains et deux
esprits
L. Sarah-Dubas
http://www.fibrillations.net/LSarah-Dubas
jusqu'à ce que l'encre
ait absorbé tout le sang
voix-murmure qui répond
au silence, console l'espoir amer... un long et beau poème en prose,
repris avec échos (voir ci-dessous)
la foi s’abandonne
animale cherche à consoler l’espoir amer caché dans les
hautes herbes noires
on se cache. oui. on
fuit et l’espoir avec. par tous les pores. on. ne tient pas
longtemps – désossé et. tondu par l’amertume
et
Jean-Marc
Undriener
http://lsarahdubas.over-blog.com/article-vases-communicants-d-octobre-2012-110885359.html
qu'à force de
les
phrases échos à celles de L. Sarah-Dubas, reprises par elle dans sa
deuxième version, soit
on se cache. oui. on
fuit et l’espoir avec. par tous les pores. on. ne tient pas
longtemps – désossé et. tondu par l’amertume
prendre le Monde du 19
septembre 2012 – un article ou le tout
Angèle Casanova reproduit une
belle présentation du maître des lieux
C’est pendant son
enfance au cirque, aux alentours du 14 mai 1982 à 21h, qu’il a
inventé le slam et le stand-up, mais trop en avance sur son temps,
ses numéros furent tous des échecs retentissants.
en attente du texte (compléterai le cas échéant)
Cette présentation
annonçait le texte qui est venu, avec quelques jours de retard,
rejoindre l'ensemble des vases communicants
l'enfant soldat
un
enfant soldat qui n'est pas africain, comme nous y sommes habitués
avec une tragique quasi résignation générale, un enfant dont on ne
dit pas la nationalité mais dont le frère aîné a comnattu en
Irak, et qui, après la Grande Récession a été rejoint par la
guerre, la fin des corn-flake et de l'école
On l'a alors emmené en
colonie de vacances pendant quelques semaines. Il y avait plein
d'enfants de son âge, pressés eux aussi d'aider les leurs à
libérer le pays et le monde. Pressés de montrer qu'ils étaient
assez grands. Il a appris à se battre, à main nue, au couteau, avec
des armes à feu. Il a lancé des grenades, a joué à cache-cache, a
fait beaucoup de sport. Et puis
quand, armé il est monté dans un avion, qu'il y a eu un crash,
qu'il a été blessé, il y a ces phrases finales il a
aperçu les journalistes, au loin. Qui filmaient les vainqueurs. Il
avait un peu honte d'avoir trahi les siens.
et
partie civile
une
jeune (?) femme se coiffe, avant d'aller au palais de justice voir
juger ses violeurs – se prépare, se calme, lutte contre peur –
un texte haletant qui se retient de l'êtree
Elle a vu les mères
aussi. Les soeurs. Les frères. Les pères. Lever le poing vers sa
fenêtre. La maudire. Depuis, un silence étrange règne sur la cité.
Aux abords de sa fenêtre, un no man’s land. Les bruits
s’estompent.
les autres
embroussaillement
passager
ce
pourrait être une lettre, ou une pensée intérieure, pour un
absent, dans un ailleurs imaginé et décrit dans son calme à
l'écart, calme peut-être, mais étrange et étranger, inquiétant,
un peu... lisez
La pluie s’infiltre
partout. Dans tes vêtements, sur ton visage. Un déluge. Le vert
s’accélère. Tu ne le vois pas. Tu vois la douche de fougère se
soulever, respirer. Marcher sur ce chemin, encore. T’y enfoncer. Te
laver, là, à l’abri. Gant végétal, caressant ta peau. Milliers
de gouttelettes, dans tes yeux, tes oreilles. Végétal aspirine.
Lumière verte.
se
dépouiller, penser au monde des hommes.... il faut suivre son blog.
et
Pierre Ménard
http://tasvouluvoirlamer.midiblogs.com/archive/2012/10/03/l-enumeration-comme-arme.html
l'énumération comme
arme pour dire le monde
reprendre
les mots qui introduisent à la description des autres, de quelques
uns de ces autres qui nous entourent : celui (ou celle ou ceux ou
celles) qui... mais interrompre la liste par des commentaires sur ce
qui s'écrit là, et puis l'émergence d'un couple et c'est lui qui
prend toute la place
Le jeune homme à ses
côtés se met à la regarder en coin, plusieurs fois de suite, très
furtivement, il avance son corps en se penchant sensiblement en
avant, et tourne légèrement la tête vers la jeune femme qui ne se
tourne à aucun moment vers lui, l'ignore complètement.
et
leur départ – focaliser la vision
la rive incertaine
conte
ou fable ou vérité, ils l'avaient vu venir cette abnégation de
l'écrit (sur tout support), le quota de rentrée littéraire pour ne
plus submerger les critiques... lisez la suite, et la réaction, la
lutte, cela vaudra mieux et aura plus de saveur, la
alors nous avions pris
les devants - nous avions retissé une toile parallèle, invisible à
l'oeil nu - pour permettre au #lir&crire d'être, encore - encore
à nous - en nous – hors
et
nous retrouvions en vases communicants
et
Jérôme Fandor
http://www.babelibellus.fr/chezjeanne/vasescommunicants/2012/10/05/la-pierre-qui-se-souvient-1/
la pierre qui se
souvient
qui se
souvient d'avoir été ramassée, posée sur une table, oubliée,
d'avoir vu des étagères s'installer sur les murs, et des livres sur
les étagères, puis à côté, débordant, jusqu'à la recourir –
en paragraphes/phrases, et puis :
Je me souviens de la
table vide, des murs nus, de la surprenant chaleur de la main de mon
découvreur, du noir de sa poche, de la sensation de s’envoler, du
toucher d’un gant de cuir, de l’arrachement, du calme du chemin,
de la pluie fine, du bruit du torrent, de la fraîcheur d’une aube.
tôt le matin
un
poème – observer, par sa fenêtre, le début d'animation de la
rue, et c'est la boulangerie qui s'éveille, s'active, prépare
l'ouverture du jour
je verrai encore ces
deux hommes
le mouvement de leur
corps quand ils se penchent
laissant glisser de
leurs épaules un sac
et un sac
et un sac
comme s'ils entassaient
dans le fournil
les jours devant nous
et
Christophe Sanchez
http://www.lignesdevie.com/2012/10/vase-communicant-christophe-sanchez/
c'est de mon pays que
je parle
et
c'est d'un pays qui n'est pas touristique, qui n'est pas gras, qui
est pays de poussière... (piètre résumé – lisez donc)
De cette atmosphère
qui te colle les os entre eux et qui jamais repue ne cesse d’écraser
ton corps. C’est le goût de la misère qui seule t’aveugle de
son jaune pisseux et criard, te laissant croire que demain tu
mangeras parce qu’il fait beau. Je garde cette chaleur
incandescente comme une bombe à retardement coquée dans mes
entrailles. C’est une mèche de bile à qui il ne manque plus que
l’allumette – un seul crachat et tout explose.
explorer la terra
incognita des cartes anciennes en regardant photos de l'autre
Sabine Huynh
http://jeanyvesfick.wordpress.com/2012/10/04/7766/
après une jolie présentation par Jean-Yves Fick
Terra incognita nos
hivers
beau
et profond poème, qu'il serait dommage de paraphraser (non ce n'est
pas de la paresse ou de l'incompréhension, c'est simplement ce que
je pense), comme souvent, plus que souvent, il n'est pas
fractionnable, chaque mot, chaque enchaînement compte, même si me
risque à prélever
empreintes abîmées
dans la mare
incognitum –
cartographie
de tourbillons tempêtes
– tentation
des galets du lac
et les
photos sont très belles, comme toujours
et
Jean-Yves Fick
http://www.sabinehuynh.com/id43.html
tremble le mot terre où
va devant l'inconnu
poème acrostiche, la
terra incognita introduit chaque petit bloc de texte et elle est le
poème, dans tout ce qui en sourt, et c'est un régal profond, comme
du miel sauvage et riche et sans goût de sucre immédiat
réel le lieu où les
navires s'ancrent ou s'ouvrent fracassés – réelle l'eau où le
pas s'efface du sable – réelle la glace qui fige des ombres – et
devant toujours le vent sculpte l'informe du vertige – terra
incognita – qu'importe le lieu – on allait vers cela
et je découvre la beauté
des images de Sabine
oloés
Virgine Gautier
http://fenetresopenspace.blogspot.fr/2012/10/des-ilots-oloe-vase-communicant-avec.html
des ilôts
voir, montrer une qui lit,
dans la fraîcheur d'un intérieur en août, dans un jardin public en
septembre, dans le froid, peut être dans un café, dans un train –
et l'essentiel, même si l'entourage pénètre un peu, est la lecture
– un texte délicat
Entrer
dans l’espace déplié des pages parmi les bruits claquements de
métal des machines à café plateaux empilés les voix surtout font
une basse continue avec quelques éclats c’est le chant d’une
cité un chœur de Suppliantes pour ton ouvrage quand tu ouvres la
bouche égrènes parmi les autres ta parole je ne vois que tes lèvres
qui bougent que sais-tu des bibliothèques antiques lieux de rumeurs
et de bourdonnements.
Et
encore (honte à moi qui ne le fais pas, ne sais pas le faire) une
présentation par Anne Savelli.
et
oloé de Saint-Brieuc
une
apostrophe-invite au passant, sous les fenêtres (tiens) d'une façade
de Saint Brieuc où elle était récemment, où elle est peut-être
encore: l'oloé que serait l'atelier d'écriture, au sein de cette
ville, les rencontres, le sentiment d'être à sa juste place,
dit-elle, dans ce présent qui est déjà du passé.... il y a la
ville, la mer, le rayon G de la bibliothèque
où s'attarder, prendre, lire
Rayon G c'est Genevoix,
et Gens de Bretagne, Genet non. Côté gémissements Le Roman de la
momie ou encore L'Intranquille, un récit de Gérard Garouste. Au
hasard, je l'ouvre – ce n'est pas un hasard, mais une page cornée.
Il parle des décors qu'il a peints au Palace, de la peur de se
perdre. Puis j'essaie Le Parloir, roman. C'est celui de Fleury. La
colère commence à gronder
décrire
Anne-Charlotte Chéron
http://camillephi.blogspot.fr/2012/10/habitat-vase-communicant-doctobre-2012.html
habitat
liste
des pièces – et puis s'adressant à un tu, propriétaire,
description, rappel des travaux, des avantages, des inconvénients,
de l'entourage, des gens du coin... bon mes mots là sont plats au
delà de tout, le texte lui est rythmé, précis, souriant, et la
maison vit avec ses défauts et ses inconvénients
La chaleur monte
toujours, le problème est physique. A présent, elle siège au seuil
de la *chambre. Du jonc de mer remplace maintenant la moquette verte
d’eau pâle qui a recouvert pendant plus de 10 ans le sol. Choix
plus esthétique, moins salissant, moins confortable aussi. A
*l’étage on dort. Il y avait autrefois une chambre en *bas, « la
parentale ». Tu t’es délocalisé plus haut, plus chaud, laissant
la première en jachère. L’abandonnée héberge un bric-à-brac
hétéroclite.....
et
Camille
Philibert-Rossignol
http://feenmarges.blogspot.fr/2012/10/vases-communicants-empressements-par.html
empressements
un
trajet en métro – description dense, précise là encore, belle
réussite
Des nez restent collés
aux vitres éraflées, des épaules s’incrustent dans les
mâchoires, des sacs dans les bides. Compression accentuée.
Délimiter un petit espace, une place à soi, minimale mais à soi,
on tente, on s'efforce. Puis annonciatrice de l'ouverture aussi
imminente que programmée des portes, une lueur vient, vient,
s’amplifie
à partir d'un tableau de
Guy Garnier «le calendrier de l'après»
Eve de Laudec
http://polymorphiesduquotidien.blogspot.fr/2012/10/d-ansle-cadre-des-vasescommunicants-de.html
trois phrases «tu ne me
vois pas», «tu ne m'entends pas», «tu ne me sens pas» pour
rythmer texte, voix ou pensée de ce qui est dehors, dans le froid,
face à cette fenêtre, qui est la douleur, le souvenir
Tu t’émerveilles
d’une lumière nouvelle, mais son halo encadre déjà les gestes de
ton cœur, s’ils désordonnaient en travers…Prisonnier, ton
chavire est occulté.
Je suis ta mémoire
chassée de l’âtre, laissée sur le carreau. L’omise.
Et
donc «tu peux fermer les volets»
et
il fut un temps, je fus
ici
poème
– le souvenir d'un qui revient, et revoit les grands parents, les
habitants, les vieux intérieurs, l'habitude qu'il avait lui aussi de
guetter les passants, et c'est constat, mais non sans tendresse
Je regardais les
étrangers, derrière ces carreaux de verre,
Oui j’observais,
toujours muet, leurs doutes vains sur mes œillères
Leur vie, leur cœur qui
accélère, devant l’altérité certaine
Les murs de pierre qui les
séparent, qui les font étrangers ici…
Christine Leininger
http://lespritdanslencrier.forumzen.com/t649-texte-propose-par-christine-leininger
par petits blocs,
réflexions, attente, invocations poétiques à un toi
Au matin j'écoute les
oiseaux me souffler les mots pétillants qui chatouillent le sens de
ce drôle de devenir. Dressé entre toi et moi un pan de lumière.
et
Robert-Henri Drue
http://les-embrasses.blogspot.fr/2012/10/vases-communicants-robert-henri-duru.html
et soudain un sourire
un
long, ou presque, texte, une petite nouvelle, l'histoire de Marc
alors que Sara l'âme-soeur se marie
Marc aurait voulu
s’enfuir lui aussi de cette façon, rejoindre l’éther pour y
patauger à jamais, ou découvrir une autre planète. Ne plus rien
ressentir que l’osmose d’une forêt peuplée d'essences animées
et dansantes. Vivre l'ivresse éternelle parmi des muses qui seraient
amoureuses des humains
mais
il y a Martine, et il s'en aperçoit
la
nuit nous sert de forêt
la nuit nous sert de
forêt
un
texte, rythme et poésie, comme toujours, personnel, comme toujours
une
alternance de ici et de loin, puis un très loin, et ici qui revient,
et
no puedo dudar – nous
traçons le premier chemin – nous transformons notre langue –
avec la couleur de nos yeux avec le mouvement de nos pas avec toutes
les lignes du ciel et ses astres – no puedo dudar – nous
retraçons le passage du vent dans nos bouches – nos voix portent
ouvert le monde – Bracelets of Life Line of Life Moon Sun Double
Martial Line Reason Line Line of Head Venus Jupiter Mercury Mars....
et
Hurler à la lune ou
Sylvain Esposito
http://sauvageana.blogspot.fr/2012/10/vases-communicantsoctobre-2012-hurler.html
asphalte infinitif
dans
un jardin sauvage la chercher, la rencontrer, l'écouter (et ce
qu'elle dit est aussi beau), dans la fragilité de l'instant
Le plafond peu à peu
disparait, laissant filtrer le ciel étoilé, au coeur du jardin.
Regarder mieux. Son regard qui brille au dessus de moi. La douceur de
son cou, là, bientôt, sous mes doigts. Je suis transparent. Elle me
voit. Comme personne
et finir sur la nuit nous
sert de forêt
voitures
lui et les voitures
elle
parle de lui et de ses voitures, la traction avant jamais vue, et
celles qui ont suivi, et c'est, délicat et souriant, du Christine
Jeanney
Et la dernière
voiture, Xantia, le prénom à la noix, pourvue d’un numéro de
code pour qu’elle démarre. Il ne la conduira pas très longtemps,
puis plus du tout, les pâquerettes et les lapins peuvent gambader
tranquilles.
et
François Bonneau
http://destentatives.wordpress.com/2012/10/05/francois-bonneau-le-vent-quand-il-ne-souffle-pas-vases-communicants-octobre/
le vent quand il ne
souffle pas
un joli presque récit,
une évocation en quelques phrases – plaisir
Passage cédé, on
avancera, parallèle à celle qui ferme ses yeux face au rétroviseur
et qui se remaquille, on avancera, toujours parallèles, malgré ce
compte-tour qui, régulièrement, grimpe encore et s’agace, malgré
les voyants et les avertisseurs, malgré ce plein qu’il faudra bien
faire, tôt ou tard
vases communicants
Lirina Bloom
http://www.desordre.net/blog/?debut=2012-09-30#3004
d'abord choisir un vase –
et petit dialogue pour cerner ce choix – et puis prévoir
l'ouverture, vase virtuel, village virtuel, vertueux volatile,
volatiles de rêve....allez donc lire et vous faire plaisir,
les deux textes sont
regroupés, la voix de Lirina
Alors, il bavasse,
extravase et envase, transvase et dévaste, vassalise, crevasse et
vaseline. Il vasectomise. Puis, il va, invasif et rêvassant,
vasouillant et vaseux, évasif écrivassier, qui, vers la vastitude,
rêve d'évasion.
Et
puis établir la communication, et cela ne se simplifie pas.. comme
de bien entendu, mais tant mieux.
et
Danielle Masson
http://lirinabloom.blogspot.fr/2012_10_01_archive.html
ceci n'est pas un poème
le
même savoureux et poétique dialogue – la voix de Danielle
répondant
Évasion d’un vase
vert en vastitude… Il vacille. Veut-il y partir en vacances ce
va-nu-pieds violent ?… Vaquera-t-il vantard vaillant, vagabond au
vague à l’âme en vieux véhicule ou à vélo ? Va-t-en-guerre
végétarien ?
Je
suis simplement navrée, ne sais pourquoi, Picasa a refusé de
prendre en considération leurs photos, qu'elles me pardonnent
champ contre champ
boire
dans la ville, boire, et puis voir une image, des mots sur un mur,
les prendre pour soi
Il me fut étrangement
facile de me substituer, l’espace d’un instant, au destinataire
de moi inconnu, de retrouver, par-delà ce temps pas tout à fait
perdu, l’impression, l’espoir, la certitude que c’est la ville
elle-même qui s’est chargée de me dire (saut sans pourtour,
vertige quantique) que c’est à nouveau, et inlassablement, comme
si quelqu’un, ici et maintenant, m’aimait encore AINSI,
reconvoquant le temps où murs et arbres en étaient témoins, et
s’en portaient (à jamais ?) garants…
rencontrer
des visages, mais derrière des vitres, des noms sur des plaques
d'interphones, une image venue du passé dans le sous-sol d'une
galerie, et les souvenirs qui remontent etc... et puis des mots, des
phrases, des auteurs familiers
Bon,
j'aurais dû avouer d'entrée mon incapacité à parler avec quelques
uns de mes pauvres mots de ce billet, où il y a un peu tout ça et
beaucoup plus.
et
lieu souvenir : une
ville visitée pour la première fois, y projeter ses souvenirs, ses
désirs, la faire sienne, l'incorporer à son passé – une ville
visitée pour la deuxième fois – un lieu du quotidien – un lieu
jamais visité – une reprise, une évolution du texte – c'est
«assez prodigieux»
Un lieu jamais visité,
connu par images, films, brochures, fictions, on-dit, témoignages
directs et indirects et ainsi reconstruit, devenu personnel, un lieu
en nous à la fois partagé par beaucoup (il est possible d’en
discuter entre personnes qui ne l’ont jamais visité), un lieu dont
tout le monde parlera mais que personne ne peut voir en nous...
et si
le temps qui nous traverse était comme ses lieux... ce qui suit
n'est pas moins beau
avec
une vidéo pour finir, voyager
Martine Sonnet
http://semenoir.typepad.fr/semenoir/2012/10/new-york-jeu-de-miroir-martine-sonnet-vasesco.html
new-york jeu de miroir
considérations
(on croit entendre la voix) sur une copropriété sur Broadway
Ceux d’en face de
ceux d’en face, du moins parmi eux quelques grands vieillards qui
en ont vu d’autres, prétendent que l’abus au cours des années
60 et 70 du siècle précédent, dans certains appartements, de
substances à durables effets déformant les perceptions serait à
l’origine des distorsions angulaires constatées
et
Maryse Hache
http://www.martinesonnet.fr/blogwp/?p=12421
projet en cours, projet en
tête autour des lettres de son père pendant ses six ans de
captivité en Silésie – cela s'appelle pour le moment l'emprise –
il y a la présentation et la beauté du début de ce travail
sauf
ses yeux bleus ont déjà
croisé les yeux marron de geneviève
elle a 27 ans
train ligne
denfert-rochereau direction seine et oise
quittez en laissant
vibrer
texte
sensible, provoqué par des images fortes, amenées par la phrase qui
conclut le livre d'Hidetaka Ishida sur le tsunami, et le souvenir de
photos de Hiroshima ou Nakasaki
Jeux d’ombre qui
découpent un torse, je crois que c’est un torse. Il a fallu
s’arrêter, évaluer, estimer, je ne suis pas là par hasard et
derrière l’obturateur il y a un œil qui lui aussi scrute, frôle,
effleure.
et
Piero Cohen-Hadria
http://deborahheissler.blogspot.fr/2012/10/vasesco.html
pour faire une photo
se
garer, marcher dans Paris et des souvenirs, s'attabler, parler
bibliothèque, Desnos, Varda (me voilà réduite à un piteux résumé,
donner idée de ce que contiennent ces phrases simples et denses),
penser à ce qui était évoqué dans une conversation = les
liseuses, leur installation dans notre univers, le temps, Tabucchi,
…. redescendre rue, voir livres qu'on brûle
le bûcher et les
livres qu’on brûle comme on brûlera celui qui les a imprimés,
sorcières et mécréants,entendre ce matin cette dame qui me disait
« au moins, on ne sait pas ce qu’on est en train de lire,
personne ne peut le savoir, c’est
ce qui est bien, avec ces
liseuses… » oui, voilà, on sera dans le secret, on restera
entre soi et le texte,
– et
Brigetoun qui attendait la photo, et elle est là, à la fin, photo
de ce qui était en face de la voiture garée, aime l'écriture de
Piero, l'ambiance de ce texte, comprend mais ne partage pas cette
crainte (est dramatiquement incapable de lier le texte et le livre,
deux plaisirs grands, oui il est de belles reliures, ou des fatigues
attachantes du livre, mais le lien avec ce qui est là contenu est
fugace, juste petite nostalgie, qui est d'ailleurs détruite quand on
rencontre mêmes mots imprimés autre part ou cités sur l'écran)
À partir de «Tu me
demanderas pourquoi je ne m’arrête pas un jour de plus» (Nerval)
Mathilde Roux
http://www.xn—chatperch-p1a2i.net/spip/spip.phb?article352
(saurais jamais faire lien, cliquez sur celui
figurant dans le texte ci-dessous)
une superbe et souriante
litanie de ce qu'est ce jour de plus, et cette conclusion
Je te répondrais le
jour de plus c’est à l’instant, le jour de plus c’est toujours
aujourd’hui
et
Michel Brosseau
http://www.mathilderoux.fr/2012/10/vasesco-michel-brosseau-.html
variations
deux
versions : un texte et un cut-up, avec une petite fille qui tente
d'oublier ou comprendre – un plaisir des mots, de la virtuosité,
et en plus c'est touchant
phrase en suspens…
fil au dessus du vide… que je m’y précipite… y disparaisse…
tu n’as rien trouvé de mieux depuis le temps… gouffre ultime…
et tu me demandes chaque fois pourquoi je reste si peu…
une vidéo où elle dit
(et fort bien) le texte fort que lui a inspiré le très beau dessin
de Luc Bersauter
ailleurs les mots
…. ils sont là, à
gribouiller dans mon ventre, à me déraciner l'intérieur, chacun se
prétendant le plus fort, le meilleur, l'indispensable, troupeau
chaotique se braque contre mes neurones...
ne
manquez pas d'écouter, les plus belles phrases, les plus
importantes, les plus fortes, les meilleures, les indispensables sont
plus loin – et vous aurez furtivement le commentaire d'un chat
et
l'image seulement, à
regarder, où promener vos yeux, les mots qui vous viendront pourront
être autres, peut-être
Elisabeth Legros-Chapuis
http://www.atelierdebricolage.net/?p=989
début d'automne
oublier
les chiens, la mer, les mensonges et entrer dans le tableau, ce
tableau avec rangée de livres jaunes, bouquet de fleurs pour reposer
les yeux en cours de lecture
Il serait tellement
plus facile de retourner dans le tableau, de feuilleter l’un de ces
livres jaunes, probablement un roman des années 1920 racontant les
aventures un peu osées d’une jeune femme qui vient, pour la
première fois, de se faire couper les cheveux. De temps en temps,
regarder par la fenêtre, repérer la course nonchalante du soleil,
souffler sur les nuages pour les faire avancer plus vite
et
Philippe Aigrin
http://2012fragmentaire.wordpress.com/2012/10/05/passerelle/
passerelle
raconter ce qui aurait pu
être – écrire ce que vous dicte l'histoire – un charme, une
petite nouvelle, une rencontre
Sur la route, ils
bavardent à
nouveau. Ils éclatent de rire en se rappelant leur
petite cérémonie. Ils
ne savent pas encore tout le temps qu’il
faudra pour qu’on les raconte.
Deux poètes
Amélie Charcosset
http://www.ericdubois.net/article-texte-d-amelie-charcosset-les-vases-communicants-d-octobre-2012-110817919.html
GM+5
les
trains ne se rencontrent jamais mais un poème est là, poème du je
dans le monde de ces trains, de l'acier
ici il y a la rivière
presque à sec,
les montagnes aux
aguets
et des voix que je ne
connais pas
je n’ai jamais su que
le goût des noix
et celui des amandes
grillées
que vendent ces petites
femmes
dans l’allée du
marché
et
Éric Dubois
http://lesmainsdanslespoches.tumblr.com/post/32895577497/octobre-vases-communicants-avec-eric-dubois
chercher
avec
sa poésie que j'aime, simple, directe, pas si simple, chercher
traces d'une en allée
Chercher quand la nuit
tombe.
Chercher quand on ne
voit
rien.
brouillon
brouillon de vies
alternance
de l'énoncé d'un exercice d'organisation géométrique de la vie, à
réaliser sans qu'aucune erreur ne puisse être corrigée, et de la
description poétique de la naissance, du développement d'une
végétation
Les voilà, tiges par
centaines, toutes bien serrées les unes contre les autres, crêpant
le sol de verdure. Elles s’appuient, se tirent, se hissent parmi.
Enchevêtrent leurs racines, emmêlent leurs ombrages. Elles
grimpent, poursuivent la monte sauvage des rayons du soleil.
Un
rapprochement n'est pas interdit – en tout cas j'ai eu fort goût
pour cela.
et
Jean-Louis Millet
http://www.annajouy.ch/article-vases-communicants-110838812.html
un poème qui part du
brouillon, de graffitis, de pistes à brouiller, d'écheveaux à
débrouiller et s'envole dans le cosmos
une symbiose
à l’allure
d’inachevé galactique
qui se révèlera vite
aux yeux des multitudes
cristallisation
d’harmoniques
où tous les mots
auront l’attrait du trait
et tous les traits
l’émotion du mot.
Avant
d'être rappelé à l'ordre
traduire, trahir
ce que traduire veut
dire
traduttore-traditore,
et l'affaiblissement de ce rapprochement quand traduit en français
Les deux verbes latins
tradere et traducere sont visiblement faits de la même manière,
comportant l’un et l’autre le même préverbe tra- (forme réduite
de trans-), comme en français «trans-porter», etc. Par ailleurs,
«tra-duire» comporte le même verbe que «con-duire» ou
«ré-duire». Le verbe «traduire» est l’exact héritier du latin
traducere. Ce dernier a-t-il quelque chose à nous dire?
et
cela continue avec la sage malice de celle qui nous régale de ses
traductions d'Horace.
et
Dominique Hasselmann
http://fonsbandusiae.over-blog.com/article-la-chute-de-l-empire-fran-ais-vases-communicants-avec-dominique-hasselmann-110850644.html
la chute de l'empire
français
un
billet à l'ironie savoureuse sur cette tentative : faire un remake
de la chute de l'Empire romain
– un film tradition,
traduction, trahison
– et tout y est les personnages, les noms des acteurs, des
responsables, les événement
Quand le tournage avait
commencé à Paris, dans les beaux quartiers avec des appartements
haussmanniens où se nouaient, lors de dîners ou « parties
fines », les intrigues, les coups fourrés, les
chausse-trappes, les provocations, et jusqu’aux assassinats
commandités à d’obscures officines de sac et de corde, Luc Besson
avait senti qu’il tenait le fil et le film qui allait faire courir
les foules, créer le « buzz », écraser le
« show-bizz », et remporter sans doute des récompenses
étincelantes à Cannes, Venise ou Berlin
dommage
que ce projet ait fini (un ait fini dans le futur) aussi mal
la mer
Isabelle
Pariente-Butterlin
http://www.lauremorali.net/2012/10/courants-vases-communicants.html
courants :
la beauté immense de la
mer, comme des mots
L'écume est quelque
chose de mousseux. Il y a une possibilité aérienne des phrases et
de l'écume et du vent et du sel et du sens possible du monde qui se
noue. Ici. Dans la phrase. Qui devient quelque chose de mousseux.
Comme une vague. Comme une écume.
Le
manque de la mer quand on la quitte – le désir le rêve de la mer
que chacun porte, légèrement différent
et
Laure Morali
http://www.auxbordsdesmondes.fr/spip.php?article1042
au
bord des vies :
un
très beau poème rêverie à une au bord de la mer, au bord des vies
tu poursuis les
spirales
franchis d’invisibles
décors les
bibliothèques
aux portes de nacre
te rappellent les vides
légers dans lesquels
dormaient
tes rêves avant de
naître
lierre
la compagnie du lierre
première
des deux belles leçons de choses sur le thème du lierre, leçon de
choses qui tourne à la rêverie pleine de charme autour de la
plante, de sa vie, sa patience (euh j'en ai tué un, ou peut-être même deux), de lieux
colonisés, embellis par elle
Il y a dans les communs
du château de Leannagh Mansion
en Écosse une remise dont le toit s'effondre : du lierre a fait
souche à l'intérieur du bâtiment, sa racine atteint l'épaisseur
d'une cuisse d'homme et fit éclater le mur ou cohabitent de petits
rongeurs et des toiles d'araignée vaporeuses légèrement bleutées.
Le bouquet sommital a l'ampleur d'un beau hêtre, et remue dans les
bourrasques de vent qui l'inclinent légèrement vers l'est.
et
J.P. Boureux
http://2yeux.blog.lemonde.fr/2012/10/04/le-lierre-jean-pierre-boureux-vases-communicants-oct-2012
du lierre
sa description (fort
belle), son histoire, son nom – de quoi l'aimer
Si l’époque est
favorable voyez aussi et ses fleurs et ses baies, là encore il est
probable que vous allez découvrir un microcosme nouveau. Cependant
ne pensez pas observer ses fruits en fin d’été car notre liane a
des pratiques antédiluviennes et se reproduit à contretemps de la
plupart des autres plantes indigènes ; il semble que ce soit un
héritage de l’âge tertiaire quand le climat était tout autre.
Un échange décidé
tardivement, et qui a eu quelques ennuis
Loran Bart (un billet qui
s'était perdu, et que Robert-Henri Duru a réussi à mettre en ligne
lundi, en partie)
http://le-pelleteur-de-nuages.vip-blog.com/vip/categories/79040.html
ce qui a survécu, un
dessin et un poème
Selloù war an aod
vras/ Regards sur l’océan
une lettre depuis
l'estran, en forte poésie, le bord de mer avec ce qui est rejeté,
ce qui est laissé, et l'eau
Au bout de
la langue de terre
Sur les
pierres rousses où rien ne pousse
Une flaque
de mer
Dans une
anfractuosité rocheuse
Au bout de
la langue de terre
addition
et mardi matin, Loran Bart
a publié, chez lui
http://noteseparses.wordpress.com/2012/10/09/4-bains-3-additions-paysageres-2-dessins-1-poeme-sellou-war-an-aod-vras-regards-sur-locean/
la totalité du billet avec ce que le blog de Robert-Henri Duru avait
refusé, un autre dessin (les aime les croquis de Nathanaël/Loran)
et surtout les additions qui encadraient le poème, deux avant, un en
clôture, additions de notations vivement croquées, regroupées en
bains : de foule au super U de Sarzeau, de vent à la pointe de
Penvins (s'intercalait donc ensuite le bain d'histoire au château de
Suscinio - oh là un souvenir qui m'est cher - qui était le poème)
et bain de pieds sur la plage de Fogéo
Une route qui plonge
dans le golfe + quelques cailloux sur le bitume abîmé + un panneau
ATTENTION À LA MARÉE MONTANTE à l’écriture bleue + au-dessous
un autre panneau PECHE INTERDITE + une touffe d’herbe sur le socle
en béton de ces panneaux + un tas longiligne d’algues ramenées
par la marée...
et
Robert-Henri Duru
http://noteseparses.wordpress.com/2012/10/05/riviereo-ma-riviere-vase-communicant-avec-robert-henri-duru/
poème de louange
Belle tu contournes
monts et bois par les vals,
Tandis qu’hier encor
les sabots d’un cheval,
Emportaient quatre fils
aux confins des Ardennes,
Frôlant les cheveux
verts des Dames coralliennes.
en sortir..
Christine Zottele
http://flaneriequotidienne.wordpress.com/2012/10/05/la-porte-aux-yeux-verts-par-christine-zottele-vase-communicant-octobre-2012/
la porte aux yeux verts
très
joli texte – trouver le passage, noyer les stéréotypes,
s'extirper, glisser, et oui se souvenir d'avoir finalement trouvé le
chemin vers la sortie de l'enfance
Elle recule. Deux
petits trous dans la porte, des yeux verts lui sourient. Elle sait
maintenant que l’enfance ne durera pas. Qu’elle pourra en sortir
quand elle le voudra. Elle a trouvé le passage. Elle sourit et
repart en courant. Elle n’arrivera peut-être pas trop en retard
et
Franck Queyraud
http://etsansciel.eklablog.com/vases-communicants-10-a57388891
dans la chambre
d'Estelle
une
trop longue attente, une bulle, le désir de concret, ne plus se
renfermer sur son souvenir, une résurrection forcée, des mots
justes, économes, une réussite
Elle avait son destin
en main. N’était plus dans l’attente. Elle regardait tout d’un
œil nouveau. Ses tripes lui faisaient encore mal. Elle détestait la
cause de ce mal. Mais il fallait bien l’extirper de son ancien
corps avec toutes les scories qui pouvaient lui rappeler, avant… ce
mirage
et, en bonus, une jolie
présentation par Christine
l'échange annoncé aux
dernières minutes de jeudi
Claude Meunier
http://josephparis.fr/texts/seances-vague/
j'invoque les séances
vagues
une
poésie simple et souriante, un jeu discret avec les mots pour
revendiquer la marche vague, quand gens pressés sont rentrés
ça me trouble
voyez-vous, ça devient flou, alors jʼinvoque les séances vague
promenade
vague qui la nuit
troublent Paris avec qui je marche vaguement
et
le film
vous
laisse plaisir de découvrir ce poème scénario sur un couple à
Cherbourg, intérieur jour hôtel, extérieur nuit devant l'hôtel,
ni extérieur ni intérieur néant et aporie
Je
ne savais pas comment écrire ce film. Je ne voulais pas l'écrire
-peut-être- du moins pas entièrement. L'écriture produit des
ravages sur mes désirs
… et
plus loin
Je veux déterrer mes
désirs morts.
Exhumer.
Exposer par extraits
mes désirs trépassés.
Tellement de choses
arrivent par accident, peut-être qu'accidentellement il renaîtra
dans le néant d'un autre
dernier échange, que
rituellement, je déclare le plus important, sur un thème moins
évident qu'il le semble : nous avons décidé de donner la vision
que nous avions (forcément en grande partie imaginaire) de l'autre
Christopher Selac,
ci-dessous, voit une Brigetoun courageuse (et écrivain) que je ne
connais pas – et parle avec justesse (sourire)
des clichés qui lui
gomment les rides mais lui creusent les traits, transforment les
orbites en cratères, accentuent la fatigue qui s’est gravée à
même le corps décennie après décennie
et
perplexe et un peu
intimidée, a tenté de tirer profit de tout ce que Christopher
laissait deviner, et en vient à :
Elle se dit
: l'est jeune, plus que moi – a fait, plus que moi – a l'oeil
affûté, indulgent sans faiblesse – programme et plie les mots à
son but, ou cache victorieusement sa bagarre, comme un bon artisan,
si bon que créateur, et vit au pays de pierres claires et de pentes
d'ardoises bleues – et je ne sais pas qui il est, juste ce qu'il
donne, et c'est très bien ainsi.
Et
puis :
l'échange
sur la traversée de Paris, entre Olivier Hodasava et Benoît Vincent
n'a malheureusement pas peu avoir lieu (j'espère que l'empêchement
qui a provoqué ce forfait n'est pas trop grave), tout comme celui de
François Bon et Arnaud Maïsetti qui n'avaient guère le temps pour
cela... parties remises.
Quant aux deux vases manquants, je me suis lassée de guetter et japper vers 21 heures, envie de regarder un film, et ça a été une comédie américaine des temps anciens, j'ai regardé un peu avant minuit, je compléterai quant seront publiés.
11 commentaires:
Surprise. J'ai parcuru ce poème-scénario de Joseph Paris. Une forme originale et un texte intelligent. Je poursuis mes lectures. Encore une fois, une rétrospective brillante et éclairée.
reste à rassembler tous ces vendredis pour qu'ils restent pas sur une île déserte mais composent un bouquin...
le regroupement existe - c'est http://www.scoop.it/t/les-vases-communicants
Encore un travail de... Romaine ! Bravo.
Quelle journée ! Pas de loisir pour un peu de vague à l'âme. mais la porte ouverte sur le rêve. Quel succès que ces vases communicants ! Ils débordent§U
Une magnifique recension qu'il me faudra un bon moment (il va pleuvoir cet après-midi) pour en goûter toute la saveur. Merci, un grand merci. Il y en a pour tous.
je n'y suis pour rien
Mondieu, quelle fortitude, brige !!
Merci, beau boulot !
Merci comme à chaque fois pour ce parcours (vous y êtes quand même pour quelque chose : au moins dans votre manière de lire, ou encore dans votre esthétique des photos collés -moi j'aime) (mais vous dites crainte : non, aucune, justement aucune; la photo du garage est un petit coin de Montreuil, prise de l'ombre au soleil, n'indique rien d'autre que la vision de nature -il se trouve qu'elle est arrivée après ce repas avec Christophe Grossi : aucune peur sinon celle produite par les éditeurs eux-mêmes, qui craignent probablement de voir leurs marges réduites par des "nouveaux -entrants"... Le livre reste, l'électronique arrive, et les éditeurs semblent dire "que le meilleur gagne !" :c'est réfléchir avec des idées de vieillards (la concurrence) alors que le monde tourne autrement (la liberté et la solidarité)... En tout cas, très amicalement, on ne vous remerciera jamais assez.
PCH
et voilà que j'avais lu trop vite (un peu le problème) - j'avoue que j'étais un peu étonnée, vous attribuant à tort les craintes qui s'affichent en ce moment
Merci Brigitte, et je crois que vous y êtes pour quelque chose, oui.
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