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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, octobre 17, 2012

Mercredi en gris et diverses choses


Matin suis sortie, entre détermination et flemme douloureusement refoulée, matin j'ai vu et voulu photographier, puisque ça m'aide à avancer sans ruminer, matin j'ai constaté que dans mon arrachement je m'étais trompée et avais enfoui dans mon sac le vieil appareil, à la batterie déchargée pour accroître mes chances.
Alors, là, vous voyez
  • un buste d'homme cerné de crayon noir, penché légèrement en avant, pour admirer et montrer le poisson qu'il vient de sortir de l'eau,
  • un amas de grumeaux gris dans le ciel, non sans charme, si doux que presque joyeux, par la grâce de ses bosses désordonnées, comme d'un meuble sculpté un peu usé, des dégradés ou oppositions de gris, des petites lueurs tamisées,
  • un garçon qui chantonne doucement, seul et sans chien, assis au sol derrière une casquette, dans une copie des blousons que nous trouvions dans les surplus américains, 
  • une jeune femme regardant perplexe une jambe qu'elle brandit en s'interrogeant sur la créature qui portera le mieux une robe,
  • une feuille isolée d'un jaune ocré sur un pavé rose,
  • deux échelles emmêlées à l'arrière d'un camion,
  • un jeune marchand de journaux si boudeur que stupide semblait,
  • une rangée de petites moutardes raffinées,
et des gens, des gens, pas très nombreux à cause de l'heure, mais présents, passants, discutant, pensant ou ne pensant pas.

7 commentaires:

JEA a dit…

et huit oiseaux au moins, libérés à chacune de ces photos imprégnées de votre atmosphère...

Dominique Hasselmann a dit…

Les photos imaginées : nouveau créneau commercial !

arlette a dit…

L'oeil est un appareil photo en lui -même qui imprime les images difficilement partageables!!!
Bien vu

jeandler a dit…

Nous les voyons comme si nous y étions. Grâce soit rendu aux mots que l'on a toujours avec soi. Vieux ou nouveaux.

joye a dit…

Ah oui ! Je les vois !!

(merveilleuse idée, bravo !)

tanette2 a dit…

Si bien décrites, faciles à imaginer...

Pierre R. Chantelois a dit…

Dans cette chronique, les mots sont cinéma, et le cinéma sont des mots. Chroniques de l'image et magie des phrases. Et l'oubli de l'appareil ramène au premier plan un bel imaginaire : un garçon qui chantonne doucement, seul et sans chien, assis au sol derrière une casquette, dans une copie des blousons que nous trouvions dans les surplus américains