ouvrir en grand pour
qu'entre la tiédeur du jour – ne plus devoir se calfeutrer contre
la canicule – ne pas encore devoir se calfeutrer contre la piqûre
froide de l'hiver -
regarder la survie
malingre de lierres, d'un bébé olivier, de petites fleurs -
rêver de sylve, de terre
lourde que la chaleur pulvérise, d'oiseaux bariolés et même de
lianes, d'odeur de terre brûlée avec des notes de lourde moiteur en
s'enfonçant dans l'enchevêtrement des arbres jaillissant -
quand étendre le linge
devient un problème parce que le linge ne sèche plus qu'en deux ou
trois jours -
quand le manteau, même le
plus fin, n'est pas encore de saison, ni les vestons et blousons de
laine et velours, et que les épaules et le creux de l'estomac se
contractent dans la rue sous le chandail de gros coton -
guetter le chatoiement qui
s'annonce dans les arbres, et commencer à remplir pelles de feuilles
sèches, momifiées, échouées en suivant bourrasque dans un coin de
la cour -
sentir croître l'envie de
jupes à mi-mollets, froncées et molles en tweed rouille ou vert
d'olive confite - se souvenir de l'achat, en expédition soeurs et
mère, de coupons chez Bouchara, je crois, en haut du cours
Lafayette, et des discussions tournant aigre pour ne pas perdre
tradition -
regretter, comme chaque
année, de ne pas avoir de cheminée – rêver du bruit du bois que
l'on fend (et se souvenir automatiquement de Baudelaire sans
retrouver les vers exacts), du savant échafaudage des bûches, des
heures passées, fascinée, yeux perdus dans les flammes et visage
brûlé - rêver d'un génie du feu pour se charger de la flambée,
ne pas oser rêver de mains masculines.
Un feu, désir et amour
aussi immense que la mer, que désir de la mer.
Et partir à huit heures,
juste après la tombée de la nuit, vers la mairie, la première
vraie réunion de l'atelier 2014 – changeons Avignon avec Cécile
Helle (je n'adore pas la
lourdeur de ce nom, mais tant pis). Un premier résultat
encourageant, nous débordions hors de la salle prévue pour les
réunions et la mairie a du nous ouvrir la salle des fêtes.
Ai
salué mes amis et la jeune femme qu'ils soulèvent (les autres
femmes et bébés nus qui batifolent un peu partout en plâtre ou
peinture sur fond de fleurs, par la même occasion) en écoutant avec
intérêt la présentation pendant deux heures de la méthode de
travail envisagée et des différents ateliers – reste à savoir si
on arrivera à construire quelque chose (mes jeunes voisins
semblaient craindre que ce soit un peu trop directif).
9 commentaires:
Si vieille et si belle, Avignon a besoin de changement? Si cultivée et si instruite, Avignon a besoin de se refaire une nouvelle vie? Je suis si ignorant devant Avignon. Vais me documenter.
"Changeons Avignon" : la peste se répand partout !
Conséquences des PLU obligatoires... dont doit se doter chaque commune. À boire et à manger. Tout est prévu. Quelques détails à peaufiner et tout sera pour le meilleur des mondes.
Quand cette fenêtre ouverte me suffirait à elle seule avec son jardin en miniature pour rêver, de l'intérieur comme de l'extérieur.
là il s'agit de préparer avec Cécile Helle un programme pour les municipales et l'imposer au PS avant d'essayer de la faire élire -
en finir avec MJ Roig
Du pain sur la planche. Mais, je le dis par expérience, c'est VIVRE. Alors, bon courage !
Baudelaire :
- "La Maladie et la Mort font des cendres
De tout le feu qui pour nous flamboya...."
beaux mais ce ne sont pas ceux là - ce sont des vers de"chant d'automne" dont suis tombée amoureuse adolescente :
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
"j'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe"....
La Boule d'Or... ? en montant à droite du cours La Fayette je crois
OUI ! et aussi plus rarement Bouchara, ne sais plus où
Enregistrer un commentaire