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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, octobre 27, 2012

Un lettré et pas de prince


Me suis arrachée à la lecture des premiers beaux hommages à Maryse Hache (d'autres tout au long du jour qui m'ont rendue humble, ce qui était très bien) et j'ai arraché à leur pesanteur mes deux sacs de draps, pantalons, jupes amples pour les nuits d'été, et surtout bon gros boutis, et m'en suis allée épaule en plainte, avec arrêts fréquents

yeux dans les strates de gris du ciel... vers le teinturier.
Tristesse, me suis installée dans un rêve d'autre continent, dans lecture.

Il a levé les yeux entre deux versets, il m'a souri, je lui ai demandé ce qu'il lisait, il m'a dit que c'était le Coran, je lui ai parlé trésors de livres, m'a dit qu'ils étaient cachés, que ce n'était pas prudent, juste le Coran, d'ailleurs il y a tout dedans. Lui ai dit que c'était bien vrai. Il m'a demandé ce que je lisais. Lui ai dit que c'était un petit livre sur l'idée que l'auteur se faisait d'un peintre, avec des lettres que le peintre aurait pu écrire, avec des poèmes aussi. Lui ai lu
«Nightwaks
Une nuit de phosphore
Les ombres trinquent
Et leurs dents brillent»
et puis
«Comprendre la peinture
La lumière
Est un vêtement
La solitude
Une peau»
Il m'a dit qu'il aimait ça, alors comme j'avais fini, je lui ai prêté le livre. C'était le «Bric à brac Hopperien» de Thomas Vinau.
Il m'a dit : mais ce ne sont pas des Hopper ! - tu connais ? - bien sûr... - non ces dessins en noirs, gris et blancs étaient de Jean-Claude Götting. M'a dit qu'il les aimait.

Moi, j'ai pris ma tablette, vérifié que la batterie était en état, et j'ai commencé à lire «Arthur Maçon» de Joachim Séné http://www.publie.net/fr/ebook/9782814506947/arthur-macon l'un des deux textes que la collection «ouvrez» nous offrait ce vendredi, et qui commence en posant Arthur Maçon est le nom du premier homme..., et qui retrace l'histoire de l'humanité ou l'histoire du monde que nous vivons avec une salubre et jouissive fantaisie.
Arthur Maçon resserre sa peau de bouc autour de sa taille, gratte sa barbe infestée de puces et rêve de portes, de fenêtres à double-vitrage, de thermostats ronds.
Et ma foi allez y voir, ce sont 42 pages qui les dix premières me le font croire, filent, qui sont pleines de sagesse et d'ironie, et cela coûte 1,99 euro.
Mais me suis arrêtée souvent pour des tâches futiles et domestiques, pour des tours sur internet, un peu de politique, et finalement (mais compte bien le reprendre aujourd'hui pour suivre le développement d'Arthur Maçon et vérifier si je ne pourrais profiter des travaux qu'il propose entre deux chapitres de ses aventures) pour me préparer à aller, dans le début de nuit vers le cinéma où l'orchestre de l'OLAP jouait la musique de Wolfgang Zeller, pour accompagner les aventures du prince Ahmed de Lotte Reiniger, le premier ou l'un des premiers films d'animation (1926), avec la ferme décision de m'émerveiller.
avec une autre musique.
Seulement... pendant que me changeais le ciel s'est mis en colère, voulait pas.. et mon désir de ce film n'était pas assez grand pour me pousser dehors. Alors j'ai remis mon jean et me suis installée devant la Cerentola
Statuette du lecteur : C.Lionnet, image volée en passant devant la galerie Ducastel – son site http://www.christianlionnet.com/

5 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Et l'homme tout concentré ne leva pas les yeux pour constater notre présence. Notre passage. Voire notre regard rapide. Sait-il tout ce qu'on dit, ce qu'on a dit, ce qu'on dira sur Maryse?

Dominique Hasselmann a dit…

"Strates de gris du ciel", c'est ça.

jeandler a dit…

Du bon usage de la tablette pour lectures croisées
mis à part que la tablette n'est pas d'argile
et durera moins longtemps.

tanette2 a dit…

Très belle statuette avec laquelle tu as eu un échange intéressant.

joye a dit…

Une belle journée alors !