Ce serait une grande
maison, ce serait un ocre qui aurait un peu viré, ce serait le chaud
moelleux de la moutarde
Ce serait une rangée de
fenêtres, de volets, face au monde, ou à un bout de ville
Ce serait, il faut
l'avouer, des ouvertures sous un front bas
Ce serait penser que le
ciel, son bleu violent, même légèrement allégé par les petits
flocons blancs translucides, pèserait de tout son poids sur la
maison, jusqu'au blocage que lui opposeraient les montants des
ouvertures
Ce serait se sentir front
bas, aussi, ou rétréci intérieurement sous sa toujours trop grande
surface
Ce serait regarder les
images récoltées, celles gardées avec plaisir plus ou moins
grand, dans la pensée du vase communicant de janvier
Ce serait une absence
totale de mots, d'idées, même vagues, ou qui se dissoudraient à
l'approche, pour accompagner ces photos
Ce serait sentir ses
petits yeux se renfoncer peureusement, lâchement, dans les arcades,
au dessus des cernes
Ce serait être dans le
flou, dans le plaisir tranquille de l'idiotie.
7 commentaires:
Et quel ciel bleu! Et là dans ce ciel une petite croix... symbolique ou réelle en ces temps de festivités. Maison ouverte au soleil irradiant de grande chaleur que devraient se partager les humains que nous sommes.
"Le plaisir tranquille de l'idiotie" : vous aimez la provocation.
Je me sens parfois si proche de tes mots ... mais ne sais pas les dire si bien
Trop bleu ce ciel pesant
l'est toulonnais (cours Lafayette)
Un bleu proche de la saturation. Mais peut-on vraiment se lasser du bleu ?
Ce serait deux jolis rangs de gènevoises...
ou peut être même de génoises (sourire)
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