commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, décembre 23, 2012

Sortir du gris


C'était, vendredi, avoir évoqué avec Claudine Sales http://colorsandpastels.wordpress.com/ le gris, ses nuances - c'était en avoir vu de très beaux chez Canan Marasligil sur http://allogene.wordpress.com/2012/12/21/instants-gris/, et m'être souvenue d'Amsterdam et de l'amie depuis longtemps perdue.
C'était revenir de chez le teinturier sous un ciel gris un peu trop monochrome, le soutenir d'armatures noires, mais être en désir de variations mouvantes.
C'était croire en trouver, en regardant vers le Rhône, en redescendant vers l'antre.

C'était n'obtenir qu'une photo d'une platitude navrante. C'était appuyer (ce que ne fais pas d'habitude, préfère bidouiller) sur la touche j'ai de la chance de Picasa. C'était voir surgir une image improbable. C'était penser un peu instagram, ne pas aimer totalement ça, hésiter à la jeter, et puis c'était la regarder et la garder, parce que
ce serait un ciel étrange, un peu brouillé de pixels, ce serait plutôt, le voulais, un coquillage improbable, une nacre qui aurait oublié le blanc délicatement rosé pour un bleu léger, ce serait la beauté de croûtes, de lichens marins, d'oxydations, de rouille, ce serait n'importe quoi, juste une base, un point fixe pour un élan dans un vide délicieux, pour que m'en aille à la dérive loin de Brigetoun et de l'antre. 

10 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Regarder vers le Rhône, le programme de toute une vie, me semblerait-il. Et ce fleuve nous éloignerait de ce qui nous peut nous apparaître comme une trop grande proximité de soi.

Dominique Hasselmann a dit…

Il y a de beaux gris dans des dessins de Leonard de Vinci et il faut repenser à la peinture de Juan Gris.

Les pensées de cette couleur voient aussi se dissimuler la succession des nuages sombres.

arlette a dit…

Trop beau!! tu fais des ciels à la Turner maintenant

Brigetoun a dit…

Arlette en descendant boites de santons ai réalisé hier que; contrairement à ce que je disais chez toi, j'ai u couple de ravis, leur ai présenté mes excuses

Fardoise a dit…

Beau résultat quoique tu en dises, mais c'est vrai, moi je bidouille beaucoup mes photos, mais pas toutes, ça laisse une part de mystère.

mémoire du silence a dit…

Depuis jeudi, je ne vois plus de photos chez vous et cela me manque d'autant que je crois comprendre qu'il s'agit de ciels
Belles pensées vers vous

Brigetoun a dit…

désolée, vraiment - moi c'est le blog de Gérard que ne vois plus depuis trois mois - mystères

jeandler a dit…

C'était somme toute un jour ordinaire
des santons qui font parler d'eux
oubliés au fond d'un carton
et qui reprennent place parmi leurs compagnons.
Heureuse journée chère Dame.

joye a dit…

C'est une jolie carte arrivée par le courrier de samedi.

cperalspujol a dit…

partir à la dérive, selon mon prof de philo (Patrice Maniglier) c'est exactement l'oeuvre du langage. lancer un mot, c'est accepter de ne jamais savoir ce qu'il atteindra. amitiés
Carine.