un jour à oublier
et,
rescapée des temps de
fête triomphante,
avec Meilhac sans Halévy,
ni lui-même à vrai dire, mais à travers Victor Léon, Léo Stein
et Robert de Flers et Gaston Arman de Cavaillet (que de monde ! et
quelles traces de chacun ?)
38 ans après la Grande
Duchesse de Gérolstein, mais sans Offenbach, et entre gens
soit-disant du monde
quelques années après la
Dame de chez Maxim's mais sans cocotte ni Feydeau
avec la gaie vulgarité
des mondains montrée sans mordant
une version, qui
finalement ne manquait pas d'un certain entrain (mais cela manqua
tout de même furieusement de loufoquerie) et ne m'a pas demandé
trop d'obstiné désir de fête, de la Veuve Joyeuse
(photos trouvées sur
internet)
une belle mise en scène
par Jacques Dupar, dirigée par Benjamin Pionnier, décorée par
Christophe Vallaux, habillée joliment (notamment la robe jaune de
l'ambassadrice au premier acte et la seconde robe noire de Missia
Palmeri), comme du temps de Dior, ou presque, par Marc Bohan.
Sophie Marin-Degor, belle
Missia Palmeri (malheureusement, sa belle voix a besoin d'une
meilleure articulation, était presque totalement incompréhensible),
notre gloire naissante de la Drôme, Ludivine Gombert en Nadia
Popoff, l'ambassadrice, toujours charmante, et de plus en plus bonne
comédienne, et assurée, Armando Noguera, belle voix, jeune premier
un peu rassis, en prince Danilo, un bon baron Popoff Francis Dudziak,
Julien Behr bon acteur, voix de ténor donc un peu trompettante, en
Camille de Coutançon, une bonne distribution de tous les autres
rôles.
Malgré cela, mes yeux se
sont régalés au premier acte et me suis passablement ennuyée, au
point de me redresser deux fois en catastrophe, mon nez s'approchant
dangereusement de mes genoux.
Mais, après l'entracte,
les deux derniers actes étaient enlevés, avaient pris le diable en
croupe, étaient agréables à regarder, chantés avec fougue (si ce
n'est la difficulté à comprendre le texte), le maître de ballet
s'en est donné avec joie et réussite avec les danses folkloriques
et les cancans, assez inventifs, spirituels et joliment canailles – et la salle
était en joie.
Ah, dans un genre assez
différent, j'avais soigné mon petit mal-être passager de
l'après-midi en me rencognant paresseusement, en écoutant l'univers
sonore voire musical de l'ami Benoît Vincent
comme «Anna»
7 commentaires:
Au moment des fêtes, la sarabande imposée des veuves (joyeuse, Clicquot ou noire...), comme la danse sur un volcan - ou au-dessous.
Moments d'évasion quand même , et belle la robe rouge
Loin, si loin, de la Nouvelle Star... et autre star académie.
De la légèreté en cette fin d'année. À défaut de neige, quelques paillettes. Un peu d'eau pétillante pour éclaircir les voix.
Bonne et joyeuse fin d'année.
Vous avez un grand talent critique et un grand sens de l'humour...
Belle journée
Oh ! Perette is often back !
Yes indeed...
Au risque d'énoncer un lieu commun, «quand on n'a pas ce que l'on aime, il faut aimer ce que l'on a», chantait la Grande-Duchesse. Je n'aurais su mieux dire que Mémoire du silence. Bravissimo.
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