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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, décembre 30, 2012

Opérette


un jour à oublier
et,

rescapée des temps de fête triomphante,
avec Meilhac sans Halévy, ni lui-même à vrai dire, mais à travers Victor Léon, Léo Stein et Robert de Flers et Gaston Arman de Cavaillet (que de monde ! et quelles traces de chacun ?)
38 ans après la Grande Duchesse de Gérolstein, mais sans Offenbach, et entre gens soit-disant du monde
quelques années après la Dame de chez Maxim's mais sans cocotte ni Feydeau
avec la gaie vulgarité des mondains montrée sans mordant
une version, qui finalement ne manquait pas d'un certain entrain (mais cela manqua tout de même furieusement de loufoquerie) et ne m'a pas demandé trop d'obstiné désir de fête, de la Veuve Joyeuse
(photos trouvées sur internet)
une belle mise en scène par Jacques Dupar, dirigée par Benjamin Pionnier, décorée par Christophe Vallaux, habillée joliment (notamment la robe jaune de l'ambassadrice au premier acte et la seconde robe noire de Missia Palmeri), comme du temps de Dior, ou presque, par Marc Bohan.
Sophie Marin-Degor, belle Missia Palmeri (malheureusement, sa belle voix a besoin d'une meilleure articulation, était presque totalement incompréhensible), notre gloire naissante de la Drôme, Ludivine Gombert en Nadia Popoff, l'ambassadrice, toujours charmante, et de plus en plus bonne comédienne, et assurée, Armando Noguera, belle voix, jeune premier un peu rassis, en prince Danilo, un bon baron Popoff Francis Dudziak, Julien Behr bon acteur, voix de ténor donc un peu trompettante, en Camille de Coutançon, une bonne distribution de tous les autres rôles.
Malgré cela, mes yeux se sont régalés au premier acte et me suis passablement ennuyée, au point de me redresser deux fois en catastrophe, mon nez s'approchant dangereusement de mes genoux.

Mais, après l'entracte, les deux derniers actes étaient enlevés, avaient pris le diable en croupe, étaient agréables à regarder, chantés avec fougue (si ce n'est la difficulté à comprendre le texte), le maître de ballet s'en est donné avec joie et réussite avec les danses folkloriques et les cancans, assez inventifs, spirituels et joliment canailles – et la salle était en joie.

Ah, dans un genre assez différent, j'avais soigné mon petit mal-être passager de l'après-midi en me rencognant paresseusement, en écoutant l'univers sonore voire musical de l'ami Benoît Vincent
comme «Anna»

7 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Au moment des fêtes, la sarabande imposée des veuves (joyeuse, Clicquot ou noire...), comme la danse sur un volcan - ou au-dessous.

arlette a dit…

Moments d'évasion quand même , et belle la robe rouge

DUSZKA a dit…

Loin, si loin, de la Nouvelle Star... et autre star académie.

jeandler a dit…

De la légèreté en cette fin d'année. À défaut de neige, quelques paillettes. Un peu d'eau pétillante pour éclaircir les voix.
Bonne et joyeuse fin d'année.

mémoire du silence a dit…

Vous avez un grand talent critique et un grand sens de l'humour...
Belle journée

Michel Benoit a dit…

Oh ! Perette is often back !
Yes indeed...

Pierre R. Chantelois a dit…

Au risque d'énoncer un lieu commun, «quand on n'a pas ce que l'on aime, il faut aimer ce que l'on a», chantait la Grande-Duchesse. Je n'aurais su mieux dire que Mémoire du silence. Bravissimo.