Sous la mousse,
Sous leurs peaux de
pierre,
L’inévitable chair,
pourquoi pas granite rose,
Palpite, immobile.
Comme un second fardeau.
L’attente, à nu, de
regards,
Se voudrait communicative.
Criante, peut-être.
Hèle, sans bruit, porte
poids.
Et portent haut, séparées
de sémaphores,
Portent leur dévoilement,
Font mine d’attendre un
paravent
L’effort bravache, sans
l’air de trop y toucher,
Ils hissent leur lassitude
souriante,
Et quand disparaît le
passant
Laissent retomber leur
cou.
C’est un effort de jouer
celui qui n’a pas vu qu’on le regarde,
De lutter chaque instant
pour que ne s’effrite davantage
La chair de pierre.
Paumée est beau
aujourd'hui – tout content d'avoir changé et d'être entre les
mains de François Bonneau en place de Brigetoun.
Laquelle est allée
divaguer sur l'irrégulier http://irregulier.blogspot.fr/
(fière comme tout)
Tiers Livre et
Scriptopolis sont à l'initiative d'un projet de vases communicants :
le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d'un autre, à
charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les
invitations. Circulation horizontale pour produire des liens
autrement… "Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre."
La liste des
participants, que j'espère correcte se trouve sur un blog dédié à
ce seul usage http://rendezvousdesvases.blogspot.fr/
et ci-dessous si vous préférez
12 commentaires:
Élégant écho rendu à l'hôtesse du jour : la pierre prend chair, c'est vrai !
L'effort peut donc être beauté, les corps, offerts dans les rues, ne laissent pas de marbre (comme, déjà, la grande Agnès Varda...).
Brigitte, ces photos sont magnifiques. L'amoureux des vieilles pierres vous le confirme. ;-)
Que de ces mots qui accompagnent ces frontons d'une autre époque sinon qu'ils ne laissent pas de marbre, pour emprunter au commentaire de Dominique.
Pierre R
mais Pierre ce n'est pas moi, ici, moi je suis chez François http://irregulier.blogspot.fr/2013/01/en-cheminant-en-rencontrant-vase.html
Bonjour Brigitte
Désolé de la méprise. Transmettez à François mes excuses pour cette vilaine distraction de ma part. Je réitère à l'intention de François mon commentaire. Je vous remercie
Pour Brigitte Celerier
Ce 4 janvier, premier vendredi de 2013, je salue avec enthousiasme cette initiative des #vasescommunicants, lancée avec succès croissant et mérité par ce brillant groupe de blogueurs français dont vous faites part, avec Dominique Hasselmann et Christophe Grossi entre autres. En ces moments si difficiles et compliqués pour la culture, les #vasescommunicants représentent une des façons plus intelligentes de réagir et d'indiquer une voie alternative possible. En espérant bientôt rattraper cette enthousiasmante entreprise collective, j'inscris idéalement dans le sillon tracé mon initiative solitaire avec « Bologne », le poème d'aujourd'hui (poèmes/avalanches_004), en espérant que ces vers — inspirés aux vases communicants (ou in communicants) de l'amour — puissent rentrer eux aussi ou s'accorder un peu à l'esprit des #vasocommunicateurs.)
J'ai beaucoup aimé les pérégrinations de @brigetoun dans les rues d'Avignon, j'ai même entendu l'échos léger et pensif de ses pas. Un parcours à la fois intellectuel - et intelligent - et émotionnel... J'aime aussi le style envoûtant avec lequel François Bonneau nous accompagne en promenade avec son oeil "irrégulier", très attentif aux interactions entre les pierres et les humains.
Giovanni Merloni
Belle série.
Ces nudités dans les rues ont quelque choses de baroque et quand on pense qu'elles datent du siècle hausmannien pour la plupart si collet monté... Passe encore pour les nudités Modern Style.
Belle série surtout les voir les unes après les autres avec tant de souffrance et cet air des esclaves de Michel Ange
J'aime ta deuxième photo...les deux femmes nues et le vitrier...le titre d'un roman !!!
ni le texte ni les photos ne sont de moi, Gérard
moi je suis sur le blog de l'auteur
(vases communicants)
J'aime beaucoup
particulièrement la deuxième photo
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