Matinée dolente (ai pu en
profiter pour liquider repassage en grimaçant), corps qui s'impose –
tentative lecture – esprit qui vague
Et puis, comme annoncé,
un coup de téléphone, un départ dans le frais radieux - petit vent
pour brouiller cheveux en montant aussi vivement que pouvais vers la
place de l'horloge
Une présence amie - des
nouvelles - du piapia - des sourires - des torrents de thé, presque
– jouer au vertige avec glaces et lumière - la bénédiction de
cette coupure
et un retour dans le vent,
bien trop faible pour ébranler ma carcasse comme le fait souvent au
coin de l'opéra, juste ce qu'il fallait pour fouetter un peu le
visage, et jouer avec les effilochages blancs dans le ciel.
Pendant que la nuit
tombait sur la cour (en arrosant découvert, avec étonnement et
crainte, des ébauches de bourgeons sur de petites amorces de branche
nues) ai fait un petit tour sur internet
Noté cette phrase de
Kafka dans le beau billet du journal de Fred Griot
http://www.fgriot.net/notes/dotclear/index.php?post/2013/01/14/composition-structure
(vivement conseillé)
J'écris autrement que
je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement
que je ne devrais penser, et ainsi jusqu'au plus profond de
l'obscurité.
Franz Kafka (correspondance, 1920 ?)
5 commentaires:
Une évasion de quelques heures, ai-je bien compris? Parfois l'occasion s'offre comme un petit bonheur au milieu d'un jardin rocailleux. Et dans ce jardin il faut saisir l'instant de pouvoir admirer et s'offrir ce petit bonheur, bien éphémère. Et Kafka conclut admirablement ce billet.
De Kafka à Duras ... merci pour le billet de Fred Griot je reste dans l'esprit du "Nouveau roman"
Un ciel presque pur qui défie Kafka.
Une oasis comme un île perdue dans les sables avec un dattier... et le lait d'une chamelle.
F. Bott :
- "Il y a peut-être deux sortes d'écrivains : ceux du crépuscule et ceux du petit matin..."
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