C'était aujourd'hui sur
mon chemin
un hurlement
un cri de grande violence,
véhément, qui tordait le corps, y ouvrait un gouffre d'ombre
c'était aujourd'hui sur
mon chemin
un hurlement inaudible
qui ne disait quelle en
était la cause, les raisons, qui ne disait s'il était personnel ou
s'il concernait le monde
qui aurait pu être protestation éternelle
qui aurait pu être protestation éternelle
c'était aujourd'hui sur
mon chemin
un cri inutile, sans
parole, d'avant langue.
C'était aussi une bouche
qui avait pris la place de l'oeil.
10 commentaires:
Tes écrits décrivent une grande souffrance très imagée par ce tronc d'arbre torturé.
(Merci Brigetoun...oui j'ai la chance d'être bien chauffée et de ne pas souffrir de courants d'air chez moi...si tes fenêtres ferment mal, tu dois souffrir quand souffle ce mistral qui va jusqu'aux os par chez toi...)
La souffrance prend toutes les formes de la vie. La détresse brise l'âme et la rend grabataire.
Les peurs et souffrances ancestrales surgissent aussi dans cet arbre torturé
Les arbres n'ont pas tous la langue de bois.
Et toi tu as pris langue avec lui, partageant sa douleur. Le douleur de tous, la douleur du monde.
pour qui sait entendre, vraiment touchée par ce cri
cyclone cyclope...
Impressionnants : photo et texte.
une bombe à nœud tronc ?
le cri d'avant langue peut parfois laisser un arrière gout
l’œil est peut-être une bouche à images puisqu'on dévore des yeux
beau Brigitte
Zéo
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