hoy, le ciel était d'un
bleu presque uniforme, l'air légèrement secoué et juste assez
froid pour que j'en pleure quand il prenait force
hoy, mes yeux escaladaient
vers lui des échelles métalliques, pendant que je montais vers
l'opéra et la place de l'horloge
hoy, le sol, la tour
d'affiches étaient frottés d'argent luisant par la lumière
aujourd'hui, suis allée à
l'opéra et à l'espace Vaucluse, acheter des billets pour quelques
uns des spectacles (pas trop loin ou pas trop loin avec marche dans
la nuit glacée) des Hivernales notre petit festival de danse –
plus tellement notre d'ailleurs puisqu'il essaime à Marseille, Aix
et Cavaillon
hoy, le vent s'était
endormi sur la place, les tables étaient sorties, étalant leur
éventuelle laideur sous le petit soleil d'hiver, comme une prière
ou une tentation à laquelle résistent encore les passants
mais devant la mairie, ai
levé les yeux pour qu'une tiédeur inespérée, la première, pleine
de promesses, se pose sur mon visage, détende les rides
oggi, j'ai cru deviner, en
retournant vers l'antre, l'amorce de jeunes ramures, comme une
pulsion de l'arbre qui se déploie en éventail près de la brusque
descente.
oggi, ai repris avec
plaisir la lecture de ils désertent le
dernier roman de Thierry Beinstingel, peut-être plus classiquement
«roman» que bestiaire
domestique et
retour aux mots sauvages
(les seuls de ses livres que j'ai lu (que j'ai aimé) – il y a
aussi bien entendu les incursions de temps en temps sur son site
feuilles de route
http://www.feuillesderoute.net/
et, chez Publie.net autour de Franck
http://www.publie.net/fr/ebook/9782814505490/autour-de-franck
et feuilles
de route compilation
de trois ans de son site
http://www.publie.net/fr/ebook/9782814501294/feuilles-de-route
– ai repris donc l'histoire de ces deux flottants dans la vie,
attachés à leur seul boulot, celui que ses collègues appellent
«l'ancêtre» et auquel le livre s'adresse en disant vous et celle à
laquelle le livre dit tu, qui s'installe dans son nouvel appartement
très vide et son nouveau travail, cet emploi qui lui donne
responsabilité de l'équipe de vente, responsabilité contrainte
pourtant par la pression/obligation pour qu'elle le licencie,.. à la
fin de leur rencontre, de leur visite chez un client, quand il
reprend la route
Vous parlez tout haut
et tout seul, c'est une vieille habitude en voiture. D'ailleurs vous
êtes prêt à parier que tout le monde agit ainsi. Le conducteur que
vous croisez bouche ouverte dans un tacot ou le routier qui vous
jette un regard indifférent lorsque vous le doublez : tous nous
parlons à voix haute dans l'enfermement de l'habitacle, accompagnant
à gorge déployée les chansons à la radio, commentant les
informations, sifflotant, nous adressant à ce type immobile, assis
devant un volant et qui est nous. Tous, c'est indéniable.
Donc elle était
fatiguée et vous aussi. Vous êtes de plus en plus fatigué....
12 commentaires:
Hoy, disfrutamos la lectura de tus palabras.
♥
Magnifiques photos, ma préférée l'avant dernière. Les branches d'hiver en ciel bleu. Opéra! Tu fais des choses, vois des trucs intéressants! Un jour, j'irai de nouveau...
Il est vrai que les photos du jour dans ce ciel si bleu sont d'un grand éclat et transperce la quiétude du jour. Prévoir ainsi le programme d'opéra n'est pas un mince choix, j'imagine. Et ces monologues en voiture me sont étrangers puisque je n'ai jamais conduit un tel engin. ;-)
Ce ciel peut accueillir des tas de sortes d'histoires, il est assez grand et somptueux.
Mais ça, c'était hier... !
:D)
Michel, je me penche, je vois que c'est pâle encore mais bleu incontestablement bleu - d'ailleurs m'en moque - me ré-réveille à peine et refuse le jour - bobo - lavage de cheveux et bouche mollement boudeuse - attendons demain
Et qu'en est-il aujourd'hui? ;-) Le temps est parfois rupture.
Ton ciel bleu rejoint le mien, et ici les grues cendrées reviennent en escadrons craquetants (la grue "craque" ou "glapit" ) aussi spectaculaires que bruyants, un vrai bonheur deux fois dans l'année. Il est toujours aussi agréable de te suivre, c'est bien commencer la journée !Bises berrichonnes.
Une montée, une ascension, toujours plus haut dit l'arbre, allons cueillir quelques nuages-fleurs.
à tous ces bleus (y compris à l'âme) s'ajoutent ceux de Christophe :
- "Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu´on dit avec les yeux
Parler me semble ridicule
Je m´élance et puis je recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l´instant fragile
D´une rencontre"
Hoy, je viens de photographier mon ciel qui s'est enfin décidé à chasser le gris...mais il est moins bleu que le tien... Coup de coeur pour ton avant-dernière photo.
Oui ! les bourgeons sont là même où on ne les attend pas (sur plante grasse toute rabougrie)
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