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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, février 16, 2013

aujourd'hui vendredi


hoy, le ciel était d'un bleu presque uniforme, l'air légèrement secoué et juste assez froid pour que j'en pleure quand il prenait force

hoy, mes yeux escaladaient vers lui des échelles métalliques, pendant que je montais vers l'opéra et la place de l'horloge

hoy, le sol, la tour d'affiches étaient frottés d'argent luisant par la lumière

aujourd'hui, suis allée à l'opéra et à l'espace Vaucluse, acheter des billets pour quelques uns des spectacles (pas trop loin ou pas trop loin avec marche dans la nuit glacée) des Hivernales notre petit festival de danse – plus tellement notre d'ailleurs puisqu'il essaime à Marseille, Aix et Cavaillon

hoy, le vent s'était endormi sur la place, les tables étaient sorties, étalant leur éventuelle laideur sous le petit soleil d'hiver, comme une prière ou une tentation à laquelle résistent encore les passants

mais devant la mairie, ai levé les yeux pour qu'une tiédeur inespérée, la première, pleine de promesses, se pose sur mon visage, détende les rides

oggi, j'ai cru deviner, en retournant vers l'antre, l'amorce de jeunes ramures, comme une pulsion de l'arbre qui se déploie en éventail près de la brusque descente.
oggi, ai repris avec plaisir la lecture de ils désertent le dernier roman de Thierry Beinstingel, peut-être plus classiquement «roman» que bestiaire domestique et retour aux mots sauvages (les seuls de ses livres que j'ai lu (que j'ai aimé) – il y a aussi bien entendu les incursions de temps en temps sur son site feuilles de route http://www.feuillesderoute.net/ et, chez Publie.net autour de Franck http://www.publie.net/fr/ebook/9782814505490/autour-de-franck et feuilles de route compilation de trois ans de son site http://www.publie.net/fr/ebook/9782814501294/feuilles-de-route – ai repris donc l'histoire de ces deux flottants dans la vie, attachés à leur seul boulot, celui que ses collègues appellent «l'ancêtre» et auquel le livre s'adresse en disant vous et celle à laquelle le livre dit tu, qui s'installe dans son nouvel appartement très vide et son nouveau travail, cet emploi qui lui donne responsabilité de l'équipe de vente, responsabilité contrainte pourtant par la pression/obligation pour qu'elle le licencie,.. à la fin de leur rencontre, de leur visite chez un client, quand il reprend la route
Vous parlez tout haut et tout seul, c'est une vieille habitude en voiture. D'ailleurs vous êtes prêt à parier que tout le monde agit ainsi. Le conducteur que vous croisez bouche ouverte dans un tacot ou le routier qui vous jette un regard indifférent lorsque vous le doublez : tous nous parlons à voix haute dans l'enfermement de l'habitacle, accompagnant à gorge déployée les chansons à la radio, commentant les informations, sifflotant, nous adressant à ce type immobile, assis devant un volant et qui est nous. Tous, c'est indéniable.
Donc elle était fatiguée et vous aussi. Vous êtes de plus en plus fatigué....  

12 commentaires:

joye a dit…

Hoy, disfrutamos la lectura de tus palabras.

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

Magnifiques photos, ma préférée l'avant dernière. Les branches d'hiver en ciel bleu. Opéra! Tu fais des choses, vois des trucs intéressants! Un jour, j'irai de nouveau...

Pierre R. Chantelois a dit…

Il est vrai que les photos du jour dans ce ciel si bleu sont d'un grand éclat et transperce la quiétude du jour. Prévoir ainsi le programme d'opéra n'est pas un mince choix, j'imagine. Et ces monologues en voiture me sont étrangers puisque je n'ai jamais conduit un tel engin. ;-)

Dominique Hasselmann a dit…

Ce ciel peut accueillir des tas de sortes d'histoires, il est assez grand et somptueux.

Michel Benoit a dit…


Mais ça, c'était hier... !

:D)

Brigetoun a dit…

Michel, je me penche, je vois que c'est pâle encore mais bleu incontestablement bleu - d'ailleurs m'en moque - me ré-réveille à peine et refuse le jour - bobo - lavage de cheveux et bouche mollement boudeuse - attendons demain

Pierre R. Chantelois a dit…

Et qu'en est-il aujourd'hui? ;-) Le temps est parfois rupture.

DUSZKA a dit…

Ton ciel bleu rejoint le mien, et ici les grues cendrées reviennent en escadrons craquetants (la grue "craque" ou "glapit" ) aussi spectaculaires que bruyants, un vrai bonheur deux fois dans l'année. Il est toujours aussi agréable de te suivre, c'est bien commencer la journée !Bises berrichonnes.

jeandler a dit…

Une montée, une ascension, toujours plus haut dit l'arbre, allons cueillir quelques nuages-fleurs.

JEA a dit…

à tous ces bleus (y compris à l'âme) s'ajoutent ceux de Christophe :
- "Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu´on dit avec les yeux
Parler me semble ridicule
Je m´élance et puis je recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l´instant fragile
D´une rencontre"

tanette2 a dit…

Hoy, je viens de photographier mon ciel qui s'est enfin décidé à chasser le gris...mais il est moins bleu que le tien... Coup de coeur pour ton avant-dernière photo.

arlette a dit…

Oui ! les bourgeons sont là même où on ne les attend pas (sur plante grasse toute rabougrie)