commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, février 20, 2013

Garder la musique dans la nuit commençante

et monter vers l'opéra pour assister au tremplin des jeunes chanteurs
Comme chaque année Raymond Duffaut, conseiller artistique de l'opéra-théâtre, a choisi cinq jeunes chanteurs qui nous ont proposé, accompagnés au piano par Kira Parfeevets, un programme varié :
Bizet, Chabrier, Donizetti, Gounod, Lehar, Leigh, Massenet, Mozart, Ravel, Rossini, Stravinski, Tchaïkovski et Verdi

Trois jeunes femmes, deux jeunes hommes
Tamara Banjesevic (ma préférée je crois) fine, fourreau noir, (serbe, divers concours, théâtre de Mannheim) une soprano à la très jolie voix ronde, sans aigus poussés, musicale, charnue dans une belle interprétation de no word from Tom de the Rake's progress de Stravinsky
et dans une belle interprétation en duo de Ah perdona al primo affetto de La clémence de Titus de Mozart avec
Ahlima Mhamdi, en complet veston, (conservatoire de Lyon, studio de l'opéra de Lyon) un peu grande perche, bonne, future très bonne, mezzo (aigus faciles, mélodieux, et voix chaude dans le grave), spirituelle, qui est revenue, en jupe noire et bustier blanc pour Cruda sorte de l'Italienne à Alger de Rossini 
Charlotte Despaux, blonde, fourreau rouge, soprano léger, éclatant, dans un air de Violetta de La Traviata de Verdi (aimé)
un bon ténor Rémy Mathieu (conservatoire de Lyon, studio de l'opéra de Lyon), musical, sans cette vibration métallique que je n'aime pas (personnel) dans les ténors lyriques,  dans un air de Tamino de La flûte enchantée de Mozart qui ouvrait le spectacle
et un baryton dont j'ai aimé le timbre, la présence plus assurée que celle de ses compagnons, une volonté de jouer (gestuelle) - Florent Leroux-Roche - une belle énergie, mais, à mon goût, une tendance à chanter tout forte, manquant encore d'une souplesse de la voix pour rendre le texte, les sentiments, dans un air de Dandini de La Cenerentola de Rossini (ma réserve est légère, il est déjà très agréable à écouter)
et, en duo avec, d'abord Charlotte Despaux pour une joyeuse interprétation de Pronta io son de Don Pasquale de Donizetti
puis, superbement enlevé, avec Ahlima Mhamdi, un duo Rosina/Figaro du Barbier de Séville de Rossini.

En seconde partie,
je veux vivre de Roméo et Juliette de Gounod, par Charlotte Despaux maintenant en robe dorée, et en chant éclatant, un chouya trop peut-être et, toujours très très éclatante (avec tout de même une certaine modulation) Suis-je gentille ainsi ? de Manon de Massenet
Florent Leroux-Roche dans l'orage est calmé des pêcheurs de perles de Bizet (beau) et, un peu moins à mon goût un air de Lescaut de Manon - toujours beau timbre, gestuelle affirmée, chant un peu trop uni, flamboyant mais manquant un peu de musicalité (s'améliorera certainement)
Alhima Mhamdi une interprétation belle et pleine d'entrain de je suis Lazuli de l'étoile de Chabrier (agréable découverte, sans plus, pour moi) - en tailleur pantalon - et jupe noire et corsage blanc pour une spirituelle interprétation de Ah la pitoyable aventure de l'heure espagnole de Ravel
Tamara Banjesevic, une interprétation vraiment très belle de la petite table de Manon - et, avec une robe plus froufroutante gris-vert et rose, une facette plus extériorisée dans un air de Giuditta de Guiditta de Lehar
une bonne interprétation de Lehar encore par Rémy Mathieu (le ténor)
et, par lui, Charlotte Despiaux, et Alhoùa Mhamdi un trio de l'homme de la Mancha de Leigh, plein de brio
avant, pour finir, en bel accord de voix et gaité, Brindisi de La Traviata par tous les chanteurs.

La salle, qui était comble, et avait esprit de fête, leur a fait un beau succès.

en bis, une fois Brel et son inaccessible étoile, en un bel élan - puis une seconde fois, ce qui était légèrement en trop, malgré la belle humeur.
et retour dans la nuit assez douce pour dégringoler la rue Saint Etienne manteau ouvert - avant de commencer et d'abandonner la lutte avec Open Office qui est en piteux état - faudra que je cherche une solution.

5 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Un répertoire qui met en valeur une palette d'émotions et de belles voix. Et ce Brel qui termine. j'entends d'ici ces accents mélodiques et presque romantiques.

JEA a dit…

Brel :
http://www.dailymotion.com/video/x338mc_jacques-brel-la-quete_news#.USRvY2fivz0

Brigetoun a dit…

merci mes amis - mais un aveu : j'aime très modérément Brel à deux ou trois exceptions près

Dominique Hasselmann a dit…

D'opéra en Open Office, il y a sûrement une logique cachée.

jeandler a dit…

D'opéra en Open Office, une logique cachée que je ne saurais décrypter...
Attention, rue saint-Étienne, à la nuit tombée, de ne buter sur une pierre.