ne sont plus jours pour
mes timides illusions
se sont recroquevillées
sont gelées, en retrait
alors je vaque, un trop
peu, je caresse des yeux la pile de livres en attente, je charge
livres qui me tentent, je lis..
dans la tiédeur de
l'antre, ai refermé Proust, ai ouvert chez Publie.net
http://www.publie.net/fr/ebook/9782814596696/satires,
un des quatre livres publiés ce lundi, pour retrouver, avec le
plaisir que j'avais à la découvrir sur le blog de Danièle Carles
http://fonsbandusiae.over-blog.com/,
sa traduction des satires d'Horace (avec le texte latin et des notes
– notes et traductions qui ont été revues pour cette
publication), qui nous donnent (j'avoue que le temps où j'ai eu à
en étudier quelques unes est démesurément éloigné, et que je
l'avais un tantinet oublié) amitié pour lui, sa lucidité, sa
férocité, sa saveur – ai lu la belle introduction, ai picoré un
peu (pour moi c'est un livre à garder, où s'aventurer, à laisser
reposer, à reprendre)
ai trouvé ceci, me
défendant d'avoir l'audace d'y trouver un écho
Tout d’abord, je vais
moi-même me retrancher du nombre de ceux que j’appelle vraiment
des poètes. Car tu m’accorderas qu’il ne suffit pas d’aller à
la ligne à la fin du vers et tu ne crois pas non plus qu’on est un
poète lorsque, comme moi, on écrit d’une manière proche de la
conversation quotidienne. C’est à un homme de génie, à un esprit
inspiré par les dieux, à une bouche faite pour déclamer de grandes
choses, que tu réserveras l’honneur de ce nom.
primum ego me illorum,
dederim quibus esse poetis,
excerpam numero: neque
enim concludere uersum
dixeris esse satis neque,
siqui scribat uti nos
sermoni propiora, putes
hunc esse poetam.
ingenium cui sit, cui mens
diuinior atque os
magna sonaturum, des
nominis huius honorem.
11 commentaires:
Le débarquement d'Horace et de la toile latine, cardée par Danielle Carlès, ne peut qu'embellir les jours à venir.
Tellement contemporain. Tellement moderne. Pourquoi sombrent-ils dans l'oubli? Merci de les rappeler à notre mémoire.
OH!! ces mots en latin.... regain de jeunesse
Belles lectures qui réchauffent le cœur et animent l'esprit.
Milosz :
- "Poète : comment ne pas aimer l'espace,
L'inlassable fuyard qu'on ne voit que de dos."
Brigetoun merci, et pas seulement pour les mots d'aujourd'hui. Vous n'imaginez pas comme je suis fière d'être ici chez vous et combien votre attention généreuse a compté et continue de compter pour moi. Je suis honorée.
Poesis: Suggest sensationes, impressionum, passiones acriora per unionem sonis, rhythmos, convenientia...
:D)
bravo Michel
Je te trouvais un peu trop dure pour les poètes avant de me rendre compte que c'est tout à fait mon sentiment pour ceux qui s'appellent "artistes".
Brigetoun une artiste sans le savoir
merci aux passants - mais je m'érode tant que crois que vais abandonner
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